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Billet de blog 2 juillet 2011

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Des Québécois défient l'embargo américain contre Cuba

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Washington entretient un embargo économique envers Cuba, le pays de Castro, depuis 1962.

Valérie Simard
La Presse, 02 juillet 2011

Une trentaine de Québécois ont quitté Montréal ce matin pour acheminer à Cuba de l'aide scolaire et médicale. En faisant transiter l'aide par les États-Unis, ils souhaitent défier l'embargo économique qu'entretient Washington envers le pays de Castro depuis 1962.

La Caravane d'amitié Québec-Cuba, membre de l'organisation Pasteurs pour la paix, a quitté Montréal peu après 10h avec dans son compartiment à bagages plus de 60 boîtes et items divers destinés à Cuba. La caravane doit se présenter au poste frontalier de Stanhope-Norton cet après-midi. Les douaniers américains décideront alors s'ils laissent passer la caravane ou non. «C'est une décision des douaniers, indique le porte-parole de la Caravane d'amitié Québec-Cuba, Sean O'Donoghue. Mais ils consultent aussi les autorités. Ce n'est pas une décision qui est prise sur le vif. Ils sont au courant de notre arrivée.» Une telle caravane quitte le Québec chaque année depuis 1994. Il est déjà arrivé que les douaniers américains refusent de la laisser passer.

Si elle parvient à traverser la frontière, l'aide joindra celle amassée par les organisations membres de Pasteurs pour la paix. La caravane grossira de jour en jour et traversera les États-Unis pour atteindre la frontière mexicaine dans une dizaine de jours. Elle devra alors se soumettre à nouveau au contrôle des douanes américaines.

Pasteurs pour la paix refuse de demander une licence aux autorités américaines pour acheminer son aide à Cuba. «Le but de la caravane est de conscientiser les Américains, surtout, de l'odieux du blocus et d'influencer le gouvernement américain pour qu'il lève le blocus, explique Sean O'Donoghue. Demander une licence serait comme donner notre accord à la loi.»

Né sous l'embargo américain, le président de la Communauté cubaine au Canada, Yuri Pedraza, accuse les États-Unis de violer les droits de la population cubaine. «C'est très compliqué pour mon pays d'acheter des médicaments et de pouvoir maintenir le système d'éducation, souligne-t-il. Ça coûte très cher. Je pense que le principal travail que doivent faire les Cubains qui habitent à l'extérieur de Cuba, pour le bien de leur famille, est d'aider à briser cette loi injuste.» De passage au Québec pour participer à un congrès médical, la Dre Ana Calzada ajoute que l'embargo a un grand impact sur le système de santé cubain. «Ça empêche beaucoup d'avancées au niveau médical, constate-t-elle. Plein d'hôpitaux manquent de matériel.»

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la suite, demain, s'il y a lieu.

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