Michèle Dorais (avatar)

Michèle Dorais

traductrice en entreprise, Montréal, Québec

Abonné·e de Mediapart

102 Billets

0 Édition

Billet de blog 23 septembre 2011

Michèle Dorais (avatar)

Michèle Dorais

traductrice en entreprise, Montréal, Québec

Abonné·e de Mediapart

Obama, face à l'Histoire

Michèle Dorais (avatar)

Michèle Dorais

traductrice en entreprise, Montréal, Québec

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le New York Magazine se demande en première page si Obama ne serait pas devenu le premier pésident Juif ?

Attention aux amalgames, prévient Marwan Bishara, analyste en chef à Al-Jazeera. Ce n'est pas ce qu'en pensent

de nombreux Juifs de la diaspora américaine qui n'adhèrent pas au sionisme radical du gouvernement de Netanyahu.

Voir son article : http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2011/09/201192216365733499.html

Cela n'a rien à voir avec la religion, mais tout avec la politique.

En s'adressant à l'Onu, Mahmoud Abbas présente au monde un état des lieux qui laisse peu d'espoir aux Palestiniens si on continue à s'en remettre aux négociations qui n'aboutissent pas. Le monde veut voir la fin du conflit, et c'est ce que montre éloquemment l'accueil chaleureux que lui ont réservé les délégués à l'Assemblée générale aujourd'hui (sauf Israël et les États-Unis). Comme vous et moi, tous en ont assez des promesses non tenues, des irresponsables et des morts... Mahmoud Abbas a joué la carte du gros bon sens en s'adressant à l'Onu. C'est en donnant aux Palestiniens un État qu'ils seront reconnus et pourront vivre une vie démocratique, citoyenne et aller au bout de leurs aspirations en tant que peuple et nation.

À l'heure où j'écris ces lignes, Netanyahu est en train de dénigrer l'ONU pour son incapacité à faire preuve de jugement en relevant ses contradictions. En train de demander à l'Assemblée générale de ne reconnaître que sa vérité. Il n'accepte aucun blâme... rejetant la faute sur l'autre. En brandissant à nouveau la menace que constitue l'Iran, en faisant de la réalité un monde de terrorisme et de peur. Son discours est une honte en voulant faire la leçon à l'assemblée générale comme si chacun n'avait jamais rien compris des tenants et des aboutissants de l'affaire. Il raconte sa vérité... on la connaît sa vérité... on en voit les résultats aujourd'hui et depuis qu'il est au pouvoir. On compte les morts. Comme si la puissance palestinienne pouvait faire face à l'arsenal et à l'armée d'Israel. Tandis qu'il continue son discours de vérité, je surveille les auplaudissements qui ne viennent pas... Même la fin de son discours ne remporte pas de succès auprès de l'assemblée, exception faite des délégués israéliens et étatsuniens.

Pour en revenir à Obama, jamais un président américain n'est allé aussi loin dans l'abaissement, dans l'aplaventrisme devant les sionistes qui refusent d'accorder aux Palestiniens ce qu'ils ont obtenu pour eux-mêmes de l'ONU en 1948. Je suis certaine qu'Obama n'a jamais voulu être dans une situation pareille. C'est le président des occasions ratées, du manque de courage, et de la politique malsaine qui caractérise les façons de faire aux États-Unis. Tout s'achète, tout se négocie...même la signature d'un traité. Combien cela lui en coûte-t-il ? Ses ambitions politiques ? L'Histoire ne retiendra d'Obama qu'il aura été le président des compromis intolérables, d'un idéal au ras des paquerettes et des espoirs déçus... Que peut-on demander à une victime d'un système politique corrompu jusqu'à la moëlle ?

Il est à peu près temps que l'assemblée générale reconaisse que les États-Unis n'ont plus de légitimité ni d'autorité morale sur le monde (le bourbier fiscal américain se chargera du reste). J'attends de voir à présent le résultat du vote de l'assemblée générale. Je croise les doigts.


Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.