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Billet de blog 30 août 2011

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Pétrole des sables bitumineux, éthique ?

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C'est scandaleux ! Voici une campagne de propagande orchestrée par l'industrie pétrolière nord-américaine à faire dresser les cheveux sur la tête. Voudrait-on nous faire croire que le pétrole extrait des sables bitumineux est un achat plus 'éthique' que celui de l'Arabie Saoudite (ou d'ailleurs) qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Désinformation et racisme du plus bas étage. Ce n'est pas de pétrole éthique qu'il s'agit, mais de pétrole 'à n'importe quel prix' ! On peut bien montrer les abus chez les autres quand soi-même on est la cause d'un désastre écologique et de l'assassinat des indiens vivant le long de la rivière Athabasca.

En voici une autre du même acabit. (En passant, ces pubs sont diffusées sur le réseau d'Oprah Winfrey).

http://www.youtube.com/watch?v=igsQO2X7TKk&feature=related

L'assassinat des indiens

'' A Fort Chipewyan, un village indien à 300 kilomètres en aval des principaux sites d’extraction des sables bitumineux, sur la rivière Athabasca, les conséquences sanitaires sont déjà énormes. « 80% des habitants de ce village, où j’ai grandi, vivent de la pêche et de la chasse, explique George Poitras, chargé des relations avec les industriels pour les Mkisew Cree. Mais au fil des années, ils se sont mis à ramener des poissons et des rats musqués difformes, à voir l’eau du lac s’iriser, à lui trouver un goût de pétrole ».

Le 29 avril dernier, le chef Allan Adam témoignait devant les Nations unies : « Les Mikisew Cree et les Athabasca Dene, qui vivent dans le voisinage de 20 compagnies pétrolières, subissent des incidences élevées de leucémies, de désordres immunitaires, et des cancers rares. »

C’est le docteur John O’Connor de Fort McMurray, qui en 2006 a tiré le signal d’alarme. Au cours des dernières années, le petit dispensaire de Fort Chipewyan a vu passer plusieurs cas de maladies graves. En quelques mois, le docteur John O’Connor y a soigné six personnes souffrant de troubles de la glande thyroïde. Il a également constaté une multiplication des cas de cancer des poumons, du colon, de la vessie ou de la prostate. Fort Chypewyan est plus durement touché par ces cancers que les autres communautés indiennes également sous son autorité médicale. En 2003, il a diagnostiqué qu’un homme qui perdait rapidement du poids et dont la peau jaunissait souffrait d’un cholangiocarcinome, une rare tumeur cancéreuse qui s’en prend aux voies biliaires à l’intérieur du foie. Cet homme est mort six semaines plus tard. En interview à la radio CBC, il annonce que cinq personnes sont mortes de ce type de cancer à Fort Chipewyan, un total atteint généralement par des villes de 400 fois la taille de cette communauté.'' http://kkkanada.anarkhia.org/?p=294

Comparez la vidéo aux images suivantes :


Étendue du territoire des sables bitumineux en Alberta.


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