-LE 30/05/2017, 09:05, À PROPOS DU BILLET DE BLOG: "MEDIAPART censure Pierre Manent professeur à l'EHESS
Quel argument!!
-LE 02/01/2017, 15:25, À PROPOS DU BILLET DE BLOG Notre Dame des Landes, Manuel Valls et la comédie des tribunaux administratifs
post scriptum
On croirait plus volontiers à l'indépendance des tribunaux administratifs si, depuis des années, le Ministère de l'intérieur n'y recrutait pas... ses sous-préfets (statutairement astreints à la fidélité au gouvernement en place). Comme il en recrute aussi parmi les officiers bien notés!
Quelque chose de pourri..
-LE 02/01/2017, 13:37, À PROPOS DU BILLET DE BLOG Notre Dame des Landes, Manuel Valls et la comédie des tribunaux administratifs
En effet, l'Etat entend être juge et partie quand il est mis en cause. Vous dévoile une des parties honteuses de la République, violation éhontée de la séparation des pouvoirs, ie de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
La justice administrative est un reliquat aggravé de l'ancien régime, qui laisse songeur: la monarchie entendait protéger ses intendants de la curiosité des magistrats. (les titulaires de la fonction judiciaire en ce temps-là étaient les Parlements régionaux, avec en guise d'appel le Parlement de Paris).
Tocqueville rappelle qu'il s'agissait de « leur soustraire <aux juges du Parlements> la connaissance des affaires qui intéressaient directement son pouvoir <du Roi> et à créer pour son usage particulier, à côté d'eux, une espèce de tribunal (...) qui présentât à ses sujets quelque apparence de la justice, sans lui en faire craindre la réalité". (L'ancien régime et la Révolution)
Les intendants furent seuls juges de procès contre les Edits, les déclarations du Roi, les arrêts du Conseil.
Les révolutionnaires ont repris cette logique monarchique -mais sans conférer aux juges l'indépendance complète qui avait été celle des Parlements. C'est le moins qu'on puisse dire! (jamais un parlementaire juge n'aurait porté à l'époque une décoration en public comme le font aujourd'hui tant de magistrats!).
Ceci a gravement déséquilibré la séparation des pouvoirs (c'est par exemple une menace sur les « lanceurs d'alerte » qui pose un problème grave à la fonction publique, de plus en plus muette sur ses dysfonctionnements).
Et ceci ne saurait épargner le Conseil d'Etat.
-LE 29/01/2015, 22:43, À PROPOS DU BILLET DE BLOG Antisémitisme : le tournant hitlérien
Mais non, au contraire, chez d'innombrables antijudaiques anterieurs: relisons Saint Augustin (Jamais dementi -et comment le dementir?- par l'Eglise) "nous n'avons pas pu supprimer ce peuple de la terre parce qu'il est le peuple temoin" (De la foi en les choses qu'on ne voit pas). Et c'est la qu'il n'y a bel et bien RIEN de plus decisif que l'atheisme, ou plutot que l'eclipse de la conviction de verite de foi, car il supprime le "parce que"
Mais tout ca, ce ne sont que des idees - mais pas tres belles
-LE 25/01/2015, 13:11, À PROPOS DU BILLET DE BLOG: " 24 juin 1793, un anniversaire oublié":
LA CONSTITUTION de 1793 & SA DECLARATION DES DROITS
ONT EU LE SORT QU'ELLES MERITAIENT
Du droit social et ecomomique? Parfait! Mais le traitement des droits sociaux comme des droits de l'homme fondamentaux, ainsi qu'en 1793, non!
La législation sociale doit être déduite des "droits" de l'homme de 1789, ie de ce qui fait qu'un homme est un homme. Cette déduction se fait evidemment selon les circonstances, les temps et les lieux. Mais elle n'aura d'effets democratiques que si elle se fait a partir des réquisits de l'homme comme tel -en tant qu'il se différencie de l'animal- requisits qui, eux, ne varient pas selon la geographie, qui ne sont pas modifies par l'histoire (laquelle permet seulement de les mieux connaitre: Auschwitz : laboratoire de la "nature humaine").
Il y a des droits qualifies de "sociaux" qu'on serait bien en peine de deduire ainsi de ce sans quoi un homme cesse d'en etre un ( pas de "droit a la vie" pour un etre mortel, pas plus de de "droit A l'emploi" que "au non emploi", puisqu'un homme sans travail salarie ne perd pas en humanite, sauf a traiter le chomeur comme un non humain, etc.).
La multiplication de tels "droits sociaux", non passes au crible des "droits" de l'homme de 1789, travaille au scepticisme sur ceux-ci, entretient l'ignorance ou ils sont tenus, et notamment leur confusion ridicule avec les reglementations humanitaires. Elle emousse leur tranchant politique. On devine au profit de qui. Il suffit de lire la definition de 1793 du "droit de propriete" comme droit d'user a son gre"; et de la comparer a celle de 1789! (relire Robespierre a ce sujet).
Les pires tyrannies adorent promulguer des lois sociales pourvu que cela détourne notre attention des libertés fondamentales, ie de ce qui a fait eruption en 1789. Ne nous laissons donc pas intimider par la stupide et increvable rengaine sur le "formalisme" des "droits" de l'homme de 1789, bourgeois, individualistes (ou terroristes), abstraits (et/ou egoistes), alienes a un Etre supreme ( et/ou manifeste de l'atheisme). Quand on veut noyer son chien...
La Déclaration universelle de 1948? Il a fallu toute la stupidite presomptueuse et affolee des "vainqueurs" de 1945,confrontes a une Europe en ruines et, croyaient-ils, au bord du bolchevisme, pour tout confondre en reniant une fois de plus les "droits" de 1789, comme en 1793. La Declaration de 1948, pleine de droits sociaux, l'avons-nous lue avec autant de soin qu'elle a ete redigee? Avons-nous bien compris qu'elle commence par poser comme un evidence incontestable que, si les hommes naissent libres et egaux, ils ne le demeurent plus comme en 1789?
Babeuf, le "communiste", qui s'y connaissait un peu en misere sociale ET en despotisme, n'a cesse de se reclamer de 1789 jusqu'a son dernier souffle: il etait vraiment urgent de l'eliminer. Chaque nouveau droit social deguise en "droit de l'homme"l'enterre un peu plus.
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-LE 18/01/2015, 23:05, À PROPOS DU BILLET DE BLOG: "Antisémitisme : le tournant hitlérien"
A mon avis, l'antijudaisme de Hitler se distingue de certains de ses predecesseurs:
1) certes, par la pathologie psychiatrique du personnage (mais resterait a expliquer pourquoi elle n'a pas trouve a s'exercer autrement...)
2) plus serieusement, par son atheisme foncier. L'antisemitisme des pogroms-meme atroces- est limite par l'interdit chretien de detruire le peuple qui, certes, a ignore le Christ, mais qui n'en demeure pas moins l'elu. Les paysans catholiques polonais pouvaient bien massacrer periodiquement quelques voisins juifs qui leur faisaient de la concurrence, qui avaient de si belles filles et a qui ils devaient des sous. Mais pas question de toucher au Peuple lui-meme car les dons de Dieu sont irrevocables. Pour l'ex chretien Hitler, et pour nombre de ces chretiens eteints qui proliferent en Occident depuis les Lumieres ce garde-fou a disparu. Ne reste plus que cette malediction dont le vrai sens s'est perdu. Mais dont le dynamisme continue a s'exercer, mais et desormais la bride sur le cou.
C'est elle le moteur de l'antijudaisme nazi. Et la recusation par Hitler de la pratique du pogrom serait hors sujet, superflue meme, si elle n'avait ete le signe de reconnaissance entre les tenants d'un antijudaisme eliminationniste qui n'en a que faire. la "nouveaute" de la Shoah est qualitative sans etre radicalement originale.
C'est pourquoi je ne me contente pas d'un renvoi a l'incontestable folie d'Adolf.
- LE 17/01/2015, 21:00, À PROPOS DU BILLET DE BLOG "En République, le blasphème n’existe pas"
Croire tue? C'est possible. Mais vivre aussi, et a coup sur.
Or vivre humainement, c'est croire
C'est l'horreur totalitaire qui fournit la meilleure definition de la "nature humaine". Puique c'est ce qu'elle lui enleve pour la reduire a l'animalite.
Or elle s'en prend toujours a la possibilite de croire, au droit de croire tout autant qu'a la liberte d'expression (et a bien d'autres choses).
Les caricatures antijuives du "Sturmer" nazi de Streicher et du "Je suis partout" ont ete partie prenante de la Shoah : et de quoi, je vous prie, se moquaient-elles donc, sinon d'une identite religieuse et d'une foi?
Et je ne confonds pas pour autant ces caricaturistes avec ceux de "Charlie Hebdo"!
Michel Piquet
-LE 16/01/2015, 20:01, À PROPOS DU BILLET DE BLOG "Antisémitisme : le tournant hitlérien"
A propos, a votre avis, dans l'Allemagne des annes 1920, quel autre theme que l'antijudaisme pouvait bien choisir un candidat au pouvoir comme Hitler, alors que lutte des classes, christianisme social, protestation contre le traite de Versailles, "liberalisme patronal" et tous les autres creneaux etaient pris en main par les grands partis politiques? Quoi de plus "transversal", de mieux partage sous Weimar que la haine des juifs? N'a-t-il pas dit un jour que "si le Juif n'existait pas, il faudrait l'inventer"? L'empereur d'Allemagne n'ecrivait-il pas, des 1903, qu'avec les Juifs il faudrait "essayer le gaz"? Compare a cela, la revendication du Tyrol (dans Mein Kampf) faisait-elle vraiment le poids?
Il y a, chez Hitler, me semble-t-il, un cote que l'on sous estime du genre: "puisque les evenements nous contraignent, tachons d'avoir l'air d'en etre les maitres". L'opportunisme peut etre effroyable.
(Et honni soit qui verrait la, de notre part, une minimisation de la culpabilite nazie.)
Michel Piquet