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Billet de blog 2 juin 2014

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La nausée

Après deux revers retentissants à deux élections, la percée du FN et un mois d’avril où la perte en emplois atteignit le chiffre effrayant de plus de 500 travailleurs/jour, que croyez-vous qu’ils firent ?

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Après deux revers retentissants à deux élections, la percée du FN et un mois d’avril où la perte en emplois atteignit le chiffre effrayant de plus de 500 travailleurs/jour, que croyez-vous qu’ils firent ?

Le ministre « socialiste » Rebsamen envisagea de « suspendre pendant trois ans les seuils sociaux créant des obligations aux entreprises en matière de droits des salariés. Autrement dit, ne plus obliger une entreprise à respecter les contraintes sociales – telles la nomination de délégués du personnel à partir de dix salariés ou la création d'un comité d'entreprise passé 50 employés – pendant un laps de temps suffisant pour apprécier l'effet d'une telle mesure sur les créations d'emplois. » 

Ils avaient tous les pouvoirs, ils se retrouvent « lessivés » comme jamais par le passé. Et voici la réponse qui germa dans le cerveau d’un cacique du PS, ci-devant ministre, pour lutter contre le chômage après une sanction électorale sans précédent.

Pour finir le job, peut-on lui suggérer d’ajouter au code du travail un article 16 qui, à l’instar de celui de la constitution de la Ve République, permettrait, selon le bon vouloir du pouvoir, de suspendre (temporairement ?) tous les droits des travailleurs y compris celui de faire grève. Ainsi la boucle serait bouclée, l’objectif du MEDEF de supprimer (de suspendre ?) les lois sociales issues du Conseil National de la Résistance atteint.  

Le Président a eu ces paroles lors de sa visite au musée consacré à Soulages et son « Outrenoir » : « Du noir surgit la lumière. C'est à dire qu'il est possible, toujours, de croire en la France, en cette fierté de la France. Nous créons chacun à sa façon. L'artiste, l'entrepreneur, l'ouvrier, l'acteur politique… Chacun crée. Et de ce noir-là se dégage une lumière, celle de l'espérance, que nous devons porter les uns et les autres, pour la France. »

Pour l’ouvrier, l’employé, bref le travailleur, cette lumière devient de plus en plus imperceptible et pourtant de plus en plus lourde à porter, l’espérance, elle, fuit comme fuit la ligne d’horizon. Sa seule possibilité de s’exprimer, pour l’instant, reste l’abstention ou le vote qui leur a fait si mal… « Vont-ils imaginer « le suspendre » ? »  

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