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Billet de blog 4 janvier 2013

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« Certaines choses n’ont pas de prix »

 « Tu peux ne pas être un poète. Mais tu dois être un citoyen » lancé par N. Nekrassov sous l'Etat policier tsariste. Au temps de Pouchkine, les nobles quittaient la France pour la Russie par conviction politique en opposition à la République sachant retrouver leurs homologues de castes. Aujourd’hui, les saltimbanques, les sportifs et autres industriels enrichis la quittent par amour de l’argent.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 « Tu peux ne pas être un poète. Mais tu dois être un citoyen » lancé par N. Nekrassov sous l'Etat policier tsariste.

Au temps de Pouchkine, les nobles quittaient la France pour la Russie par conviction politique en opposition à la République sachant retrouver leurs homologues de castes. Aujourd’hui, les saltimbanques, les sportifs et autres industriels enrichis la quittent par amour de l’argent.

« L'argent, cette imposture ! »

« L'argent a toujours eu une odeur. Il n'est jamais le simple instrument d'échange qu'il prétend être. Car toutes les sociétés qui l'ont utilisé ont été des sociétés de classe, donc des systèmes de domination des uns sur les autres. Il les a durcis. Car la naissance de l'argent a permis que soit accumulée la richesse en dehors de sa réalité matérielle immédiate. Il a permis de différer l'échange. L'argent fait voyager dans le temps les envies et les objets qui les assouvissent. Je mangerai demain les poissons que je peux m'acheter aujourd'hui car il y aura toujours quelqu'un pour le pêcher à ma place si je le paie pour ça. L'argent c'est un frigo. Il stocke en conservant intact le pouvoir de celui qui l'accumule. Et justement parce qu'il a ce pouvoir, il permet d'oser ce qui aurait été inenvisageable sans cela : prendre aux autres davantage que ce dont on a besoin. Dans ces conditions, qu'on en ait beaucoup ou qu'on en manque, l'argent est toujours la mesure de la prédation des uns sur les autres. De là je déduis que de toutes les maladies humaines la cupidité est la plus antisociale... » J.-L. Mélenchon

La République est trop bonne fille. Elle absout le puissant, le talentueux, l’athlète qu’elle a honorés, promus, choyés ; elle condamne sans état d’âme le gueux, le manant qui osent se rebeller à propos d’aéroport ou de syndicalisme.

L’indulgence est coupable quand il s’agit de citoyens dont l’attitude est néfaste à la cohésion du pays. Dans une période de difficultés majeures, elle ne fait qu’affaiblir l’autorité. « Que le citoyen Depardieu parte, mais qu’il sache qu’il ne pourra plus revenir, il est banni. » Ce sont ces mots qui auraient dû être prononcés. « Et tous ceux qui veulent l’imiter le seront comme lui. »

J’ai aimé le roman « L’homme qui rit » mais je regrette, je n’irai pas voir le film. Trop de provocation, de grossièreté dans l’attitude et les paroles de ce goulafre.

Pour finir, je voudrais donner un exemple de ce qu’est la solidarité. Il s’agit du cas d’un footballeur libre de tout engagement, ancien de l’Association sportive de Nancy-Lorraine, ayant joué à Fulham, Stade Rennais, Olympiakos, Valenciennes, Dubaï, revenant au pays et connaissant les difficultés de son club formateur, il lui propose ses services jusqu’à la fin de la saison gratuitement. Pour lui c’est rendre un petit peu au club qui l’a construit sportivement et humainement, parce qu’il se sent redevable : « Certaines choses n’ont pas de prix » dit-il.Ce monsieur s’appelle Abdes Ouaddou, d’origine marocaine, déniché tout jeune à Jarville dans la banlieue nancéienne.  

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.