Le naufrage du capitaine de pédalo

Si bien que la défaite est niée, même plus envisagée, elle est devenue impossible. Et si par malheur elle surgit, alors ils n’ont de cesse de nuire au vainqueur, de le poursuivre de leur vindicte par tous les moyens même les plus odieux.
François Hollande est le pire de ceux-là. Pour couronner une carrière qu’il eut voulu flamboyante, il a perdu une bataille sans combattre puisqu’il s’est « esbigné » à la lecture de sondages s’estimant battu d’avance, ne voulant pas accoler à son nom un score calamiteux.
Mais la fortune des urnes tournant à l’infortune des sondages pour son vainqueur, le voici qui ressurgit, comprend les opposants « gilets jaunes », profite de chaque occasion pour lancer un mot, une plaisanterie et laisser penser qu’il reviendra. Cet homme n’a même pas conscience de ce que cette attitude peut avoir de répugnant, d'indigne, de nuisible pour lui et la fonction éminente qu’il a occupée.
De capitaine de pédalo, il s’est avachi en ectoplasme rancunier, malfaisant, revanchard, errant dans des nébuleuses d’où il croit entendre des voix l’exhortant à reprendre ce que le sort, uniquement le sort et non sa vacuité l’a privé. Voilà où conduit la comédie écrite en 1958, ravaudée de multiple fois, qui laisse parvenir au faîte du pouvoir soit des aventuriers du type Sarkozy, soit des fats dotés d’une énorme enflure et d’une chance insolente.
Et la République, bonne fille, de les soigner fastueusement.