Derniers regards sur ce qui fut un quinquennat de mensonges, de revanche et de haine. Cet homme a incarné, pendant 5 ans, ce qu’une constitution mal née, rédigée par des gens armés peut-être de bonnes intentions mais accouchant d’un texte qui, additionné plus tard, du volet de l’élection du président au suffrage universel, est devenue un blanc seing pour toutes les aventures. Elle a permis qu’un politicien sans vergogne et ses affidés envahissent les plus hautes fonctions de la République et remplissent l’œuvre néfaste dont les avaient chargés les nantis de la finance.
En 5 années, 200 méfaits ont jalonné le parcours de cette équipe comme le souligne Mediapart. Du plus bas au plus pernicieux, tout a été bon pour rogner, contrôler, abolir, supprimer, transformer, stigmatiser, proscrire, interdire. Ces mots, en usage dans les pays totalitaires, sont devenus usuels, habituels, dans la bouche de ces gens avides de postes et d’honneur.
Nous avons stoppé cette dérive qui ne pouvait qu’aboutir à une confrontation entre citoyens avec la montée du FN encouragée jusqu’à la nausée par le Président candidat, aujourd’hui « Président viré ».
Le Front de Gauche n’a pas été pour rien dans cette victoire. Mme Le Pen a été contenue nettement sous les 20 %, les abonnés à l’échelle sociale sans barreaux ayant choisi le programme « l’humain d’abord » en lieu et place de celui du FN qui ne propose qu’exclusion et ne désigne qu’un fautif à leur maux, ce chien, ce galeux, l’étranger.
Les égéries de l’ancien Président faisaient pâle figure sur les plateaux de télévision dimanche soir. Mesdames Morano et Dati montraient un visage quelque peu crispé. On a pu observer des absences de marque : Jacques Lang nous a manqué, lui qui a joliment fait le compte juste pour l’adoption de la modification de la Constitution française en 2008 ; Monsieur Besson, le traitre de la pièce jouée en 2007 ; le couple Kouchner, « les Thénardier » comme les surnommait leur mentor, eux qui se vantaient d’avoir consommé du vin à un smic la bouteille lors de la fiesta du Fouquet’s et d’autres dont Monsieur Jouyet, secrétaire d'État chargé des affaires européennes dans le gouvernement Fillon, signataire de l’appel pour une alliance PS-UDF, qui a déjà retrouvé un job près du nouveau Président. Remarquable non !
Un mot encore : Qu’on en finisse avec ces télévisions qui diffusent ces images qui ne veulent rien dire du ballet des scooters derrière une ribambelle de voitures fonçant sur l’autoroute survolée par des hélicos. Oui, « les médias sont partout et l’info nulle part ». Ils ont même osé filmer le téléphone du fiston avec le nom de l’appelant : papa ! Au secours, ils veulent nous rendre fous.
Bon courage monsieur le Président, écoutez mais n’en pensez pas moins. Vous avez scandé les mots « égalité et justice » alors ne nous oubliez pas : nous sommes d’ores et déjà attentifs et vigilants. « On lâche rien ».