Hier soir, à Montpellier, le Peuple est venu au rendez-vous que lui avait fixé le candidat du Front de Gauche. Oui, le Peuple, les braves gens, ceux qui sont la force et la gloire de notre pays.
Avant d’entamer son discours, J-L Mélenchon a tenu à remercier les bénévoles qui, malgré le froid ont permis au meeting de se dérouler dans de bonnes conditions et également le journal « Midi Libre » pour l'avoir interviewé et les télévisions « LCI » et « France 3 » pour la retransmission du meeting. Il a regretté que les journaux de Lyon « Le Progrès de Lyon » et le « Dauphiné Libéré » n’aient pas agi de la même façon au lieu de l’ignorer.
Mais il sait fort bien qu’il ne saurait en être autrement sachant que ces quotidiens font partis d’un groupe diffusant 1 300 000 exemplaires en 101 éditions des Ardennes au Vaucluse soit plus de 3 000 000 de lecteurs, ce groupe appartenant à un seul propriétaire, une banque, le Crédit Mutuel.
Donner la parole à celui qui veut appliquer un programme prônant « La Révolution citoyenne », créer un pôle financier public, séparer les banques d’investissement des banques de dépôts et garantir l’indépendance des rédactions par la loi, c’est suicidaire ! Alors on ne censure pas mais on ne l’interroge pas, on fait silence. Ce qui n’empêche pas les meetings du candidat du Front de Gauche de connaître des affluences de plus en plus importantes et de plus en plus attentive.
Cependant, n’ayons pas d’illusion, les journaux et leurs journalistes, ceux des « comment ? » qui les intéressent beaucoup plus que les « pourquoi ? » parce que la seule vraie question qui compte c’est « combien ? », Combien d’exemplaires ? Combien d’auditeurs ?* ne sont là que parce qu’il fait de l’audience Mélenchon, de plus en plus, alors on le bichonne quitte à le jeter quand le barnum sera fini.
Mais gageons que les clameurs de la foule des participants de plus en plus nombreux empêchent de dormir ces patrons d’une presse qu’ils veulent voir servir uniquement leurs intérêts de classe, c’est d’ailleurs la seule raison de leur investissement.
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Monsieur Malaussène, Daniel Pennac, Gallimard