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Billet de blog 12 mars 2015

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au train où vont les choses, la prose du pompier de service alias François Bonnet va bientôt rejoindre en nombre de commentaires celui du brûlot des duettistes Arfi-Perraud avec, une grande partie d’entre eux, en défaveur de l'auteur pour des raisons parfois éloignées.

Colère, dégoût, rancœur puis désillusion, désappointement sont les sentiments qui agitent après lecture.     

Colère et dégoût pour les mots, les métaphores utilisés ainsi que les citations tronquées sans remord ; désillusion, désappointement que ces procédés soient utilisés par Mediapart avec une virulence pleine d’aigreur dont on ne sait d’où elle vient. Dès le chapeau, l’exécution est sans appel : J.-L. Mélenchon : « Une vision fanatique, des œillères dogmatiques, des réflexes pavloviens, privent M. Mélenchon de toute morale, éthique et politique ».

Comment Mediapart a pu se laisser aller à pareille ignominie alors que son fondateur a connu les affres d’une même vindicte dans un papier (découvert au fil des commentaires) intitulé : « Et c'est ainsi qu'Edwy Plenel est grand ! » signé Max Vincent. Comme pour Mélenchon, le même désir de blesser, de rabaisser transparaît tout au long qui provoque le haut le cœur. 

Pourquoi accoler ces trois textes alors que le dernier n’a rien à voir avec ce qui nous occupe à savoir le lynchage de Mélenchon ? Parce que les mêmes faits provoquent les mêmes réactions quelles que soient leurs cibles et que ce tintamarre nuit d’abord et avant tout au support qui les colporte alors que l’on ne l’attendait pas dans cet exercice de dénigrement systématique et sans appel puisque renouvelé envers un homme aux fortes convictions, au parcours constamment de gauche, toujours au service de la République.

Je ne lis plus Mediapart avec le même engouement qu’auparavant alors que ce journal est devenu indispensable à une époque où toute personne investit d’un pouvoir quelconque est suspecte de compromission, où argent et pouvoir sont imbriqués étroitement, où l’austérité est décrétée comme « devoir national », où la souveraineté du peuple est piétinée, niée, où voter ne veut plus rien dire, où le travail est toujours trop cher et la richesse toujours plus ostentatoire et légitimée.

Alors, de grâce, les journalistes, reprenez-vous, retrouvez votre déontologie, ne tuez pas Mediapart, attaquez-vous aux vrais problèmes et arrêtez les règlements de comptes.   

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