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Billet de blog 16 février 2013

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Du cheval entre deux couches de farine animale

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Poissons d’élevage, volailles et porcs vont enfin « bénéficier » de l’apport des farines animales. Braves bêtes… dites merci à l’Europe. En plein scandale de la viande de cheval en provenance des anciens pays de l’Est et nouveaux pays d’une Europe où elle est vendue pour du bœuf, la célèbre institution de Bruxelles se distingue par son sens de l’opportunité. Permettre les farines animales va renforcer, à ses yeux, la « concurrence libre et non faussée » mais aux nôtres surtout la fraude pour « l’argent », ce veau d’or nourri à la chair humaine.

Pour faire passer la pilule et écarter la peur, on ne parle plus de farines animales mais de PAT pour « protéines animales transformées ». Comme d’habitude, changer le nom fait disparaître l’effet, croit-on. Plus de vache folle donc, mais peut-être du poisson chanteur ou des poules avec des dents ou du porc de course (et les paris qui vont avec).

Il n’y a cependant pas matière à plaisanterie. Ces plats sont achetés par des jeunes, des étudiants, des ouvriers et employés pressés à la pose de midi, des gens qui ont peu de moyens. C’est encore eux qui, en plus d’être mal payés et soumis à la hantise du chômage, subissent les ravages de la « mal-bouffe » et font la fortune de ces fraudeurs. Pourquoi devrions-nous à nouveau jouer les apprentis sorciers sous l’incitation de cette Europe que nous ne voulions pas, qui nous fut imposée avec tous ses méfaits ?

Et jusqu’à quand ?

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