Régie publique ou délégation service public de l’eau ? S’ils ont visionné la vidéo et entendu au retour de vacances les propos effarants tenus en fin de débat par le vice-président de l’agglo de Montpellier lors de la séance qui devait déterminer le choix, beaucoup de Montpelliérains ont dû n’en pas croire leurs oreilles.
Comment un élu de la République, de gauche, qui plus est, peut-il s’égarer à proférer de telles insanités ?
Déjà qu’il avait tenté un jeu de mot vaseux en utilisant le nom de l’adjoint au Maire de Grabels, jeu de mot tombé à plat. (Il faut savoir qu’une argumentation claire sur les avantages de la régie publique, reposant sur des chiffres et des exemples irréfutables, couronnée par le souci constant des usagers comme le furent les interventions de ce dernier, ne pouvait qu’indisposer ce genre de personnage qui ne trouve d’échappatoire que dans l’ironie facile et la plaisanterie à deux sous.)
A noter son coup de chapeau à « Veolia environnement », multinationale présentée comme une entreprise française exemplaire, alors que « Water makes money » film documentaire polémique soutenant des thèses d'agissements répréhensibles de Veolia démontre le contraire. (Voir Wikipédia).
Mais le comble est atteint lorsqu’il s’en prend aux élus du Front de gauche, des verts et du NPA en parlant de « collaborateurs » :
« Il y a eu des films faits par des Allemands pour canarder les entreprises françaises. Ça, ça se comprend parce que, pour eux, les Français, ce sont des concurrents. Mais qu’est-ce qu’ils ont trouvé, ici, localement ? Eh ben, ils ont trouvé la collaboration des Verts, du NPA, du Front de gauche, etc. Autrement dit, les choses ne changent pas beaucoup : il suffit que les Allemands nous canardent et ils trouvent toujours ici, localement, des collègues pour leur donner la main au lieu de défendre les entreprises nationales. »
Il est largement temps qu’une limite d’âge soit fixée à l’exercice d’un mandat quel qu’il soit afin d’obliger ce genre d’individu (il est né en 1945) à goûter à un repos bien mérité au cours duquel il pourra régaler les pensionnaires de sa maison de retraite de ses sorties facétieuses et éculées se voulant caustiques à l’humour aussi lourd que les bottes allemandes lors du dernier conflit.
De tels égarements donnent la mesure du fossé qui sépare la formation politique majoritaire dans le pays comme à Montpellier de celles qui représentent la gauche authentique animée par un seul souci, l’intérêt général.
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(*) Tiré de « Mon village à l’heure allemande » de Jean-Louis Bory, prix Goncourt 1945