Un quotidien de la capitale nous présentait, il y a quelques jours, J.-L. Mélenchon comme un obstacle au rassemblement « d’une alternative » à gauche du PS. En cause « son soutien à Poutine et son pamphlet sur l’Allemagne ».
Ces arguments ne tiennent pas ou alors, les représentants de cette « possible alternative » auraient une vision peu clairvoyante de la situation économique et politique européenne.
La responsabilité d’un homme politique n’est-elle pas de donner son point de vue sur des événements susceptibles de créer des tensions conflictuelles ? En l’occurrence, il s’agissait non pas de « défendre Poutine » mais de poser un certain nombre de questions sur l’intérêt que représentait pour le pouvoir russe la disparition de cet opposant à l’audience bien maigre.
Quant à l’Allemagne, il n’est pas seul à dénoncer la propagande fallacieuse qui pose ce pays en modèle européen, de nombreux hommes politiques l’ont fait avant lui, comme le signale Jacques Sapir : « Il est bon que Mélenchon se prononce lui aussi pour cette « franche explication » et qu’il dénonce la germanolatrie imbécile de certaines élites françaises. »
Mais… car il y a toujours un mais, se dresse un problème de taille pour ceux qui trouvent l’ancien candidat « encombrant ». Peuvent-ils se passer des 11 à 12 % d’opinion positive qu’il a obtenus lors d’un sondage commandé par « Le Figaro » il y a peu, ce qui correspond à son résultat à la présidentielle et ce malgré les tonnes d’insanités et de contre-vérités déversées sur sa personne depuis ? Question cruelle et qui amène ces messieurs-dames à réfléchir avant d’entreprendre quoi que ce soit.
Considérons EE-LV : 1/3 des adhérents veut retourner au gouvernement, 1/3 veut intégrer le FdG, 1/3 veut l’autonomie ! Déjà que les 3/3 ne représentent pas une multitude en terme de militants, où cela les mènera-t-il ?
Venons-en au PCF : À nouveau s’entend la petite musique du rapprochement avec le PS, régionales obligent, manœuvre déjà opérée aux municipales, ceci pour des besoins purement pécuniaires, ce qui trouble et désoriente la perception du périmètre de l’autre gauche par les électeurs.
Il ne doit pas y avoir de compromis avec ceux qui, au pouvoir, pratiquent une politique de destruction des acquis et de régression sociale comme au pire temps du mandat précédent. C’est totalement inadmissible, Mélenchon le dit et il fait bien et si cela dérange, c’est que nous avons affaire à des hommes politiques à courte vue et aux convictions mal assurées. Et pour le coup, nous en avons eu pléthore depuis 1981, on voit où cela a conduit notre République, alors merci et vive la VIe !