Consterné. C’est l’état dans lequel on se trouve et, sans doute, comme beaucoup de nos compatriotes, après lecture de la presse sur le net ces derniers jours. Naïf, on pouvait croire que la création du Front de Gauche, avec l’unité ainsi obtenue, nous mettrait à l’abri d’un retour de l’égoïsme partisan et à courte vue.
Alors qu’ « A l'Assemblée, la fronde déborde de l'aile gauche du PS » (titre de Médiapart), les accords conclus à Paris entre le Parti communiste et la PS (mais non encore approuvés par les militants) sapent tous les bénéfices obtenus en matière de reconnaissance et de crédibilité du Front de Gauche aussi bien à la Présidentielle que lors des grandes manifestations qui ont vu des foules immenses se déplacer.
Au moment où Eva Joly se rapproche et que la Gauche du PS commence à se rendre compte que la voie choisie par son parti est sans issue, cette attitude remet en cause un long travail de propagation d’idées, de propositions et de programmes alternatifs.
Comme l’a souligné et dénoncé Jean-Luc Mélenchon, on ne peut pas pactiser avec l’un à une élection et appeler à voter contre le même à une autre. Les citoyens exigent une attitude cohérente et claire. Ce genre d’équilibrisme n’encourage que l’abstention, au pire le vote FN, les électeurs n’espérant pas plus en la gauche qu’en la droite.
Et c’est pourtant au nom du Front de gauche que les dirigeants du PCF négocient ces accords entretenant et propageant la suspicion de connivence avec le parti austéritaire, celui-là même qui trahit ces promesses de campagne.
C’est ainsi que l’on risque de rater le train de l’histoire.
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* Extrait du blog de J.-L. Mélenchon du 18/10/2013.