Quand on voit le garant de notre Constitution laïque, provoquant tous les Républicains, aller à Rome se prosterner, toute honte bue, devant un chef religieux au prétexte qu’il veut récupérer les voix qui pourraient lui faire défaut en 2012.
Où se trouve la violence ?Quand on affaiblit l’école, l’hôpital, la justice par des manœuvres destinées à favoriser sa famille, ses amis, son clan.
Où se trouve la violence ?Quand, pour faire diversion sur une affaire de gros sous plus qu’embarrassante, on s’en prend à une communauté que l’on recouvre d’opprobre, que l’on jette sur les routes, que l’on parque, que l’on stigmatise, tout ceci pour faire diversion, flatter et capter les voix de l’extrême droite
Où se trouve la violence ?Quand on n’entend pas le peuple dans la rue par obstination, idéologie, démagogie. Qu’on s’obstine à imposer une réforme que pèse essentiellement sur le travail et préserve les plus riches.
Où se trouve la violence ?Quand on laisse en poste un homme sur qui reposent les soupçons de népotisme, de conflit d’intérêt, de prévarication, d’interventions douteuses dans une succession (César) et la vente d’un terrain (Compiègne) et qu’il fait malgré cela, comme Ministre du travail, la leçon à l’opposition parlementaire et aux représentants syndicaux pour imposer une réforme que personne ne veut, sauf le MEDEF et les agences de notation.
Où se trouve la violence ?Quand toute la valetaille de l’Ump traite de fasciste un journal simplement parce qu’il a fait son travail en mettant au jour un scandale d’état dans lequel est impliqué son gourou.Où se trouve la violence ?Quand le nombre de personnes très pauvres augmente de 2,2 %, tandis que le taux de personnes avec pour seul revenu le RSA quant à lui, grimpe de 11 %. Les Restaurants du cœur, la Croix rouge, le Secours catholique et d’autres associations n’en peuvent plus de distribuer repas, aides et vêtements alors que l’état sarkoziste rend des millions d’euros aux riches mais qu’il exige la déclaration aux impôts des indemnités reçues par les accidentés du travail. Où se trouve la violence ?Quand on laisse sans papiers des étrangers qui parfois sont chez nous depuis des années, qui travaillent, qui sont assujettis aux retenues sur salaire mais qui n’ont pas droit à la protection sociale.Où se trouve la violence ?Quand on dénie aux jeunes le droit de manifester alors qu’on n’hésite pas à les menacer de la prison dès 13 ans s’ils font le moindre écart.
Où se trouve la violence ?Quand des suicides se succèdent à France télécom, Renault, dans la gendarmerie sans parler de ceux qu’on nous cache.
Où se trouve la violence ?Quand, au terme d’une enquête bâclée, on constate qu’on a laissé en prison pendant des mois par pure vengeance, un homme dont rien ne prouvait la culpabilité dans un soi-disant attentat, au prétexte qu’il était en possession d’un livre qu’on lui impute et qui fait peur au pouvoir.
Où se trouve la violence ?Quand un héritier d’une grande maison de parfum, filiale d’un grand groupe dont le patron est un grand ami du prince qui nous afflige, lance à la télé : «Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin…»Où se trouve la violence ?Quand on oppose le « Secret défense » à un juge d’instruction chargé de l’affaire de vente d’armes au Pakistan qui a coûté la vie à 11 de nos compatriotes. Où se trouve la violence ?Quand le clan qui gouverne pratique l’arrogance, le mépris, le mensonge, la provocation, la menace et l’insulte.Mais laissons la conclusion à Julien Coupat, l’homme de Tarnac, à travers le dernier paragraphe de l’interview donnée au journal « Le Monde » du 04/06/2009 intitulée" La prolongation de ma détention est une petite vengeance " « Heureusement, le ramassis d'escrocs, d'imposteurs, d'industriels, de financiers et de filles, toute cette cour de Mazarin sous neuroleptiques, de Louis Napoléon en version Disney, de Fouché du dimanche qui pour l'heure tient le pays, manque du plus élémentaire sens dialectique. Chaque pas qu'ils font vers le contrôle de tout les rapproche de leur perte. Chaque nouvelle "victoire" dont ils se flattent répand un peu plus vastement le désir de les voir à leur tour vaincus. Chaque manœuvre par quoi ils se figurent conforter leur pouvoir achève de le rendre haïssable. En d'autres termes : la situation est excellente. Ce n'est pas le moment de perdre courage. »