Houellebecq, « l’Étranger » !

Déclaration stupéfiante du romancier après l’attribution du prix Goncourt : « Je ne suis pas un citoyen et je ne veux pas le devenir. Le devoir par rapport à son pays, ça n’existe pas, il faut le dire aux gens, aucun. On est des individus. Je ne me sens aucun devoir à l'égard de la France. Pour moi, elle est un hôtel, rien de plus.»Voici qui a le mérite de la franchise. Pour des gens de son acabit, chanteurs, sportifs, propriétaires de grandes surface et autres nababs, notre pays n’est qu’un hôtel qui leur permet de faire des affaires, de signer des contrats, de participer à des compétitions, etc… sans être obligés de payer des impôts en France qu’ils jugent trop élevés et, cerise sur le gâteau, tout en étant défrayés du coût des études de leurs enfants. Se déclarant non citoyen, n’ayant aucun devoir à l’égard de la France, il se considère donc apatride mais ne crache pas sur l’argent des ventes en France que lui rapportera le prix. L’argent, c’est bien connu, n’a ni odeur ni patrie. Le gouvernement français serait bien avisé de lui retirer son passeport et sa nationalité afin qu’il rejoigne la cohorte de ces exilés fiscaux et goûte aux « joies » d’être de nulle part. En voici un qui obéit au mot d’ordre « Qu’ils s’en aillent tous ! » Que son exemple fasse des émules et qu’ils ne reviennent pas.Il y a, à travers le monde, des quantités d’être humains apatrides pourchassés dans leur pays par des gouvernements indignes. Erich Maria Remarque a décrit leur condition qui fut la sienne lorsqu’il fut chassé d’Allemagne par les nazis ^(1).Domicilié en Espagne, sans doute un autre hôtel, Houellebecq recevra vraisemblablement la visite du nouveau trésorier de l’UMP nanti d’une proposition de participer financièrement à la campagne de 2012 qui s’annonce encore plus dispendieuse que la précédente, en échange d’une discrétion de bon aloi sur la rédaction de sa déclaration d’impôts... Élémentaire, mon cher Woerth… comme les particules du même nom.

____