Un second drone vient d’être lancé, après le premier de Cécile Duflot, par Henri Weber, solférinien de choc, avec pour objectif de déconsidérer dans l’opinion l’opposant le plus déterminé à la politique néfaste du pouvoir, Jean-Luc Mélenchon.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/24/jean-luc-melenchon-halte-au-complotisme_1315885
Même support : « Libération », même mode : une tribune. Dès lecture du premier paragraphe, saute aux yeux le mensonge et la fourberie de l’auteur. Lecteur attentif et quotidien de la presse sur le net, je n’ai jamais rien lu d’une quelconque théorie complotiste de la part du fondateur du Parti de gauche, jamais… et si par hasard complot il y avait, on sait avec quelle délectation les folliculaires s’en seraient emparés. Lorsque l’on propage une énormité semblable, l’honnêteté intellectuelle commande d’indiquer sa source par une note en fin de texte.
Mais l’énormité ne s’arrête pas là ; voilà qu’il reproche au candidat d’avoir appelé à voter Hollande au deuxième tour ! Puis de « fragmenter la gauche radicale » par ses « outrances » sur un mode « patibulaire » bref d’être une sorte de dynamiteur qui s’amuse à détruire tout ce qu’il construit ! Il ne se retient même pas à utiliser le vocabulaire de Cécile Duflot en pointant « sa germanophobie aux accents déroulédiens ». En notant le soutien à Poutine, Henri Weber veut-il faire part de sa préférence personnelle pour l’OTAN et le nouveau gouvernement ukrainien à forte tendance fasciste qui détruit les statues érigées en l’honneur des soldats de l’armée rouge vainqueurs des nazis et envisage d’ériger un mur tout au long de la frontière entre l’Ukraine et la Russie ?
L’ennui pour Weber, c’est que les citoyens ne s’y trompent pas, cette haine qui ne veut pas dire son nom cache une rancœur devant l’échec patent de la politique suivie dès le lendemain de son élection par le nouveau président au mépris des promesses, d’où la fuite importante d’une partie des adhérents du PS auxquels Mélenchon a lancé un appel à venir rejoindre le Front de gauche, ajouté aux chiffres des sondages qui le montrent conservant son niveau de la présidentielle malgré la concentration des dénigrements des chantres solfériniens du libéralisme. Ah ! ces 4 millions de voix, comme ils risquent de manquer dans deux ans !
En terminant, j’ai une pensée pour cet homme qui doit passer une journée désagréable après avoir pris connaissance des résultats des élections espagnoles. Pour une fois, le soleil se lève au sud.