La neige en hiver ? Quelle audace !

Au mois d’août de cette année, Moscou a été recouverte d’un épais nuage noir provenant de gigantesques feux de forêts et de tourbières situés très loin de la ville. Il a fallu des semaines pour que ceux-ci soient maitrisés avec le concours d’une pluie bienvenue. Le maire de la ville, en villégiature dans le midi de la France n’avait pas daigné écourter ses vacances. A la fin de celles-ci, à peine débarqué du train, il apprit qu’il l’avait été… débarqué… de son poste et des avantages y afférents. Le bouc émissaire était désigné et puni.Ce qu’on sait moins, c’est que les services de la protection civile avaient été privatisés, que, depuis, les forêts n’étaient ni entretenues ni surveillées, le matériel de lutte contre l’incendie itou et non renouvelé, et une réduction des effectifs opérée pour compléter le tableau.Chez nous, il y a moins d’une semaine, la neige a joué le mauvais tour au gouvernement de tomber en abondance en hiver sur le pays. En région parisienne, elle a eu le toupet de bloquer la circulation en créant 400 km de bouchons et une immobilisation totale des transports. Devant les protestations de la population dénonçant l’impéritie des dirigeants et des services, le chef du gouvernement, depuis Moscou, (même réflexe d’une même droite autoritaire), a trouvé opportun de désigner comme bouc émissaire les services de la météorologie nationale leur reprochant de ne pas avoir alerté en temps et en heure de l’arrivée de la neige. Pas de chance, ils l’avaient fait constamment par des communiqués relayés par les médias, en donnant le jour, l’heure et même la hauteur de la chute au centimètre près. Ce serait anecdotique, si par ailleurs, il n’y avait pas en projet de privatiser les services da la météorologie nationale. Gare l’hiver prochain !Chez ces gens-là, Monsieur, on n’assume pas, on se défausse.