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Billet de blog 26 février 2012

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Les femmes « sandwich » du Président

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Les femmes « sandwich » du Président

J’aime les femmes. Je trouve qu’elles sont belles, intelligentes, courageuses. Sommes-nous à la hauteur ? J'en suis sûr puisqu'elles restent à nos côtés pour notre bonheur. Et surtout, ne croyez pas que je jette la pierre à celles ou ceux qui suivent un chemin de traverse, non, pas du tout, ils vivent avec qui et comme ils l’entendent, cela ne regarde qu’eux.

Cependant, il est des femmes qui m’horripilent particulièrement, je veux parler de ces femmes qui sont constamment en représentation, parées de vêtements de grands faiseurs, coiffées tantôt comme ci, tantôt comme ça, minaudant, faisant le spectacle.

Voyez les deux porte-parole du candidat président ; l’une blonde, l’autre brune ; l’une grande bourgeoise, l’autre sortie du peuple mais toutes deux, fières, arrogantes, sûres d’elles-mêmes, au comportement de diva, comme si tout leur était dû et allait de soi.

En les voyant déambuler, on croit voir défiler l’incroyable aréopage du Fouquet’s. Elles parlent du peuple comme si elles le connaissaient pour l’une, la blonde et pour l’autre, la brune, comme si elle ne l’avait pas oublié. Mais n’allez pas croire que ce sont des perruches qui répètent des textes appris par cœur, non, pas du tout, elles croient ce qu’elles disent, ce sont les mots de leur classe sociale, de leur caste et parce qu’elles veulent conserver leur « rang », les honneurs et les émoluments qui vont avec, se donnent beaucoup de mal pour persuader le pauvre pékin que le candidat va lui « redonner la parole » oubliant de dire qui la lui a confisquée.

En les voyant, on dirait qu’elles sont amies. N’en croyez rien, elles sont en concurrence, une concurrence féroce.

Elles ne se rendent pas compte qu’elles ne sont que des colifichets à la boutonnière de celui qui les utilise et les jettera sitôt le but atteint... si jamais il l’atteint, qu’à Dieu ne plaise.

L’accolade

Ne s’aimant pas,
pourtant voyez :
Par-devant toute l’assemblée
attentive et si éduquée,
l’accolade ils vont se donner,
en chaleureux gestes de bras,
en face-à-face de cœurs glacés,
en relents de hargnes rentrées.
Applaudissez !*

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*Esther Granek, et réflexions à ma façon, 1978

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