Son discours d'hier soir, que j'ai, pour ma part trouvé "parfait", c'est-à-dire réglé comme du papier à musique, où rien n'a été oublié, mais lisse et creux, où rien de concret n'a été proposé, sinon quand même qu'il est vrai que petit à petit certaines de ses réformes, depuis deux ans, ont déjà donné, selon moi, quelques résultats positifs - et il faudrait le reconnaître...
...reconnaître quand même aussi que si ce discours est lisse et creux, ses envolées lyriques (symboliques) sur Notre-Dame et la France et "son peuple de bâtisseurs, conscient de sa vocation universelle" - cette « empreinte de l’esprit français », cet « idéal » "qui nous dépasserait tous" -, si elles font dans de la sublimation, restent cependant toujours des réalités vivantes pour une majorité de Français dont je suis.
On ne pourrait donc, d'un certain point de vue, que donner du crédit à ce président qui souhaite pour "la France" le meilleur possible.
Sauf que s'il l'avait voulu, le meilleur, concrètement, pour les Français (et non pas "la France"), c'eût été de commencer par annoncer une revalorisation du SMIC et l'annonce d'un référendum sur les retraites, et de créer très rapidement des lieux d'accueil pour les 700 enfants dormant actuellement dans les rues de Paris, et un plan d'urgence absolu pour l'hôpital, etc., etc.
Curieux homme, donc, que ce jeune président français, à la parole exempte de toute émotion vraie, qui voudrait être le président d'une France sublime -
mais ne voulant que la vendre en la privatisant, à l'américaine,
et ne jurant donc que par l'argent des banquiers et des mutuelles...
Car ce qui pourrait, à mon sens, être retenu comme étant positif, c'est cette "idée" sublimée qu'il a de la France, mais Macron, n'exprimant pas le moindre sentiment quand il parle, s'adresse donc à "sa France" idéalisée mais nullement aux Français. Et c'est donc bien seulement l'argent qui pour lui compte...
Sa France, donc, dont il vente les valeurs que l'on pourrait dire "spirituelles", il la veut pourtant privatisée, et finalement la vendre...
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"Le Diable a appris son catéchisme : Chaque chose et chaque individu a son prix, tout doit pouvoir s'acheter ou se vendre."
« L'homme, s'il ignore la vérité de l'argent, en reste au rêve. Il est exploité par la vérité qu'est l'argent. Pour que l'homme soit, pour qu'il ne soit pas un rêve d'homme, il faut qu'il comprenne qu'il est une valeur métaphysique (je ne dis pas religieuse). Partout où il met de la valeur autre que métaphysique, il est nié par l'argent. »
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