Depuis huit jours qui ont vu un nombre important d'abonnés partir (ou annoncer leur départ), j'ai passé mon temps à lire une multitude de commentaires et à réfléchir...
Je crois que le commentaire qui m'aura le plus frappée est celui de Jean-Claude Charrié : « En fait j'ai vite compris que je n'étais là (sur Mediapart) que pour savoir ce que je pense... »
... suivi immédiatement de celui de Fedor Aliouslowensko : « Y a d'ça. Et puis quand même, aussi, pour savoir si par hasard je ne serais pas le seul à le penser. Mais il est vrai que, parfois, il n'est pas facile de penser, sous les tirs croisés de glaviots. »
Fedor, qui ajoute quelque part : « Peut-il y avoir dialogue sur un champ de foire où chacun peut s’inviter et couper la parole à deux personnes qui chercheraient à réfléchir ensemble, pour éructer n’importe quoi, pourvu qu’il prouve ainsi son existence ? Le medium numérique, agora, forum, club, appelez-le comme vous voudrez, me semble être le champ de l’affect, où s’exprime surtout, pour ce qui est du « koïnon », l’inconscient (*).
Mais (les commentaires) peuvent être une source intéressante de connaissance de ce que l’on pourrait appeler la « non pensée », quelque chose qui a rapport à l’inattention au langage. »
Quelqu'un dit aussi : "j’ajouterais que c’est aussi une opportunité de faire connaissance avec des centaines de particularités et caratèristiques de l’humain auxquels l’on n’avait pas accès en restant dans des cercles plus ou moins fermés."
Fedor, qui dit aussi : « Soyons sérieux : aucun "débat" n'a jamais été possible, sur Mediapart, que fortuitement (…) pour ainsi dire... C'est le fonctionnement même du medium qui est en cause. Il y manquera toujours « la présence, le visage, et le temps.»
« Quelle forme devrait donc revêtir l’Amour, de la part de Mediapart ? », ai-je alors pensé.
Laisser faire, laisser dire, sous toutes ses formes ? Au nom d’une démocratie ? Ou bien savoir défendre, voire interdire, réglementer, régir ?
Quelle forme devrait donc revêtir l'Amour ?
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PS : (*) C'est moi qui souligne.