À la suite d'un commentaire sur Twitter adressé à Jean-François Achilli (chef du Service politique sur France Info), celui-ci vient de me répondre un message privé. Ce message privé que je ne peux évidemment pas reproduire, pose cette question récurrente de nos écrits publics ou privés.
Ainsi, nos écrits sur nos réseaux sociaux me posent depuis très longtemps question.
Que peut-on dire ou ne pas dire en public ?
Ne sommes-nous pas, tous, à confondre messages publics et privés ? (C'est l'avis du psychanalyste Michel Schneider).
Sommes-nous, presque nous tous, et comme le dit Philippe Sollers, dans une "société de l'indiscrétion générale" ?
Sauf erreur de ma part, le journalisme de Mediapart a pris depuis toujours le parti de considérer que tout devait être ouvertement dit ou montré, mais dans le strict cadre de l'intérêt publique. Mais cela ne pose-t-il pas la question de la déontologie du journaliste, lorsqu'il se sert d'enregistrements de conversations privées ?
Où sont donc les limites à respecter pour notre vie privée et la vie d'autrui ? Et raconter tout ce que nous racontons quotidiennement en public ne relève-t-il pas d'une très grande perversité ?
Et tous ces réseaux sociaux ne font-ils pas, et surtout chez les jeunes, le lit d'une société schizophrénique latente généralisée ?
Catherine Deneuve disait, en tout cas, dernièrement : "Aujourd'hui tout le monde se tient à carreau"...
Écoutons donc Philippe Sollers parler de tout cela, avec toujours sa si grande lucidité et intelligence des choses...
Philippe Sollers : "Nous vivons dans une société de l'indiscrétion générale" © Philippe Sollers
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("Dans l’ensemble, la collectivité ne sait pas ce qu’elle dit, et, à la vérité, on s’en passe fort bien." Lacan)