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Billet de blog 25 décembre 2014

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Joyeux décembre...

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Entendons-nous bien : cet article que je mets en ligne respire ouvertement un "catholique traditionnaliste réactionnaire" dont je ne partage pas l'esprit. Quand son auteur dit : "Seuls les plus fervents catholiques, comme jadis sous la Révolution, oseront perpétuer encore la tradition au fond de leur salon.", cela laisse ouvertement à entendre qu'il s'apparente à ces catholiques régressistes, ne parlant que de "tradition", ne faisant référence qu'au passé.

Je mets cependant cet article en ligne, car, malgré cet esprit que je ne partage pas, ne faisant référence qu'au passé et à la "tradition", n'ayant pour moi rien à voir avec une réelle spiritualité, c'est donc au présent que je veux me situer ici, en posant donc cette question : Notre société ne commence-t-elle visiblement pas à se culpabiliser et à tout s'interdire, donc à se soumettre et à s'auto-censurer et se taire, par peur, au nom de la "morale" que les "laïcs" et les "écologistes" et le "politiquement correct" de la pensée veulent imposer ?

Ce sont donc les questions concernant les "diktats" de la pensée, que je pose ici. Et donc de la question du déni d'une société qui, de plus en plus, s'enferme, se tait, se soumet, mais ne le reconnaît pas.

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"À quoi pourrait bien ressembler Noël dans trente ans en France ? Disparue la crèche, cette manifestation gothique, dangereuse et tendancieuse, au nom de la laïcité et du "vivre ensemble". Même les églises n'oseront plus la dresser sur les parvis pour éviter toute polémique. Seuls les plus fervents catholiques, comme jadis sous la Révolution, oseront perpétuer encore la tradition au fond de leur salon. Le sapin ? Il est en plastique, interdiction de couper de vrais arbres, et tout juste toléré : pas d'étoile au sommet, qui pourrait rappeler celle de Bethléem, plus d'anges, ces créatures fantasques issues de textes sacrés, encore moins de guirlandes clignotantes, car les écologistes ont si bien oeuvré qu'il est désormais interdit, pour cause d'économies de bout de chandelle - c'est le cas de le dire -, d'utiliser ces serpentins électriques. Sans compter le sacro-saint principe de précaution qui a été brandi pour éviter tout risque d'incendie.

La messe de minuit désertée

Et la messe de minuit ? Cela fait belle lurette qu'on la déserte : il n'y a plus un curé à trente kilomètres à la ronde, on ne va pas brûler de l'essence pour aller se geler dans des édifices mal entretenus, faute de moyens et de fidèles. On pourra toujours regarder la cérémonie du Vatican retransmise en direct sur la Toile, car voilà bien longtemps qu'aucune chaîne de France n'a plus l'audace de la programmer sur son antenne. Et pour ceux qui sont adeptes des carillons qui bourdonnent, tant pis : les clochers sont sommés de rester silencieux pour ne pas choquer les autres confessions.

Heureusement, il reste les agapes, ce réveillon qui réveille les papilles et resserre, pour un temps, la famille dispersée. Mais, là encore, tout a changé : le foie gras est désormais interdit, le Sud-Ouest s'est définitivement reconverti dans le chocolat bio, l'État a finalement cédé face au combat mené par les défenseurs de la cause animale. Personne n'ose peler des clémentines et des oranges sur la majeure partie du territoire français depuis qu'on est tenu de manger local sous peine d'amende. Quant à la bûche de Noël, elle n'est plus à la mode : elle avait un côté chrétien dérangeant et rappelait avec trop de perversité l'agonie de nos forêts décimées...

"Il est né, le divin enfant", bien trop clivant

Au petit matin, les enfants se précipitent autour d'une cheminée décorative qui ne crépite plus depuis maintenant vingt ans : on n'a plus le droit de faire des feux de bois, trop polluants. Les chorales de circonstance entonnent encore timidement quelques chants, mais surtout pas "Il est né, le divin enfant" ou "Douce Nuit", bien trop clivant, on se reporte à la rigueur sur "Vive le vent" ou "Mon beau sapin". La Manécanterie des Petits Chanteurs à la croix de bois, rebaptisée à la hâte, a revu tout son répertoire et laissé les aubes au vestiaire. Saint Nicolas n'a plus le droit de cité à Strasbourg - un évêque qui distribue des bonbons, ça va pas la tête ? - et le père Noël se fait rarissime : ce vieillard autoritaire finissait par traumatiser les enfants, les psychologues ont fini par avoir sa peau. Sans compter que ses amples vêtements pouvaient cacher une bombe : bien trop dangereux pour un rassemblement, le costume est désormais proscrit dans les lieux publics.

Bref, Noël pourrait ressembler demain à une grande fête collective où seuls subsistent les cadeaux que l'on s'offre avec excitation autour d'une date symbolique, avec le vague souvenir qu'il s'agit d'un anniversaire. De qui déjà ? Chut, dire son prénom, c'est politiquement incorrect. Allez, joyeux Noël - pardon, joyeux décembre ! - quand même..."

Par Marc Fourny - le Point

http://www.lepoint.fr/societe/joyeuses-fetes-dans-30-ans-un-noel-cauchemardesque-24-12-2014-1892187_23.php

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