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Dans le lot des prises de position à l’international exprimant de la sympathie avec le mouvement "Femme, vie, liberté" et qui tombent de toutes parts, certains mettent en avant une facette du mouvement au détriment des autres caractéristiques. Or ce qui brille dans la démarche des iranien.nes cette fois, est le côté inclusif du mouvement qu’elles/ils ont lancé les mains vides et qui à présent embrase le pays, tenant tête à la répression sanglante du régime.
La vague de protestation en cours en Iran, déclenchée par la mort brutale de « Mahsa-Jina Amini » suite à son interpellation par la police des mœurs est une insurrection basée sur le socle du « non au voile obligatoire », mais pas seulement. C'est une révolte plus massive. Un ras le bol général. Des femmes, de la jeunesse. De toute la société iranienne. La pointe des attaques est dirigée vers la République Islamique, montrant du doigt Khamenei comme dictateur à dégager.
Le mouvement brille par sa jeunesse : la moyenne d’âge des manifestants est de 20 ans.
Par sa multiethnicité : les poches de résistance sont partout en Iran. Kurdes, Fars, Beloutchs, Gilaks et Khouzestanis se sont levés ensemble contre le régime. Nulle région ou ethnie n'est restée silencieuse.
Le mouvement n’a pas de leadership et c’est peut-être cela qui est en train de mettre le régime à genou.
Indéniablement, les femmes sont à la pointe des manifestations, mais les hommes sont là aussi, aux côtés des femmes, et revendiquent les mêmes choses : liberté vestimentaire pour les femmes, liberté d’expression pour tous les iraniens, liberté tout court !
Lors des précédents soulèvements, notamment celui de 2009, les iraniens étaient partagés entre ceux qui pensaient que le régime islamique pouvait être réformé et s’ouvrir à la démocratie et ceux qui disaient le contraire. Mais cette fois, tous les iraniens réclament le départ de Khamenei et le changement de régime d’une seule voix. Leurs revendications sont claires.Voici les slogans qu'on entend le plus dans les cortèges en Iran:
Zhan, Zhian, Azadi (Femme, vie, liberté en kurde)
Nous ne voulons plus de la République Islamique !
A bas la dictature !
Alors crions les, sans les réinterpréter.
Soyons leur voix !