Tous les amis de Téhéran à qui j'ai parlé ces jours-ci sont déprimés, voire désespérés. Personne n'imaginait l'étendu de la répression et pour cela, le régime iranien n'a pas manqué d'inventivité, de cruauté et d'hypocrisie ! On aura tout vu : demandes de délation circulant sur le net, intimidation du personnel d'état pour dénoncer leurs collègues contestataires, demande d'argent à une famille (l'équivalent de 2500€ de "prix de balle") pour pouvoir récupérer le corps de son enfant... Mais si on ne peut nier l'escalade de violence exercée par le régime sur les iraniens contestataires, on ne peut nier aussi, l'étendu sans précédent du mouvement. En juin 1981, lors du premier putsch exercé par ce même régime, cette fois-là contre la destitution par Khomeini de Bani Sadr, le premier président iranien élu après l’instauration de la république islamique en 79, le régime était venu à bout des contestations très rapidement. Alors que la "mer verte" vit son onzième journée de manifestation ce n'est pas encore fini.
Mots d’ordre transmis par les amis d'Iran pour les jours à venir (malgré les violen
- Jeudi 25 juin : Manifestation à la mémoire des victimes de ces derniers jours dans toutes les villes
- Vendredi 26 juin : lâché de ballons verts dans le ciel de toutes les villes iraniennes
Il y aura sans doute d'autres initiatives annoncées d'ici demain. Les Iraniens n'ont pas encore dit leur dernier mot !