Monsieur le Premier Ministre,
J’Accuse…
GEORGE W.BUSH, TONY BLAIR, NICOLAS SARKOZY, FRANCOIS HOLLANDE : SPIN, MENSONGES, HYPOCRISIE, IMPOSTURE, CUPIDITÉ, CYNIQUE INTERVENTIONNISME, DOMINATION MONDIALE, FATALE IRRESPONSABILITÉ.
Je suis française de naissance, britannique par mariage, romaine d’adoption, orientale d’âme et de cœur. Mon amour pour le Proche et le Moyen-Orient dans les arts, la culture et la littérature, m’a guidée vers mon mari arabisant, un père et un mentor, élève de Sir Bertram Thomas au Middle East Centre of Arabic Studies à Jérusalem, qui devint son mentor, et aide de camp de Sir Desmond Morton au Caire. Il se considérait comme un pont entre l’Est et l’Ouest. Le plus jeune officier dans l’armée britannique pendant plusieurs mois, il servit son pays durant la guerre du Désert de Libye dans le régiment des Rifle Brigade Green Jackets. Fait prisonnier sur l’île de Leros, il fut détenu au camp de Brunswick en tant que membre de l’Intelligence Militaire, un service qu’il continua à rendre après la guerre au Proche et au Moyen Orient, pour l’agence d’Intelligence MI6 tout en travaillant dans les Relations Publiques pour Irak Petroleum Company à Rome et à Beyrouth.
Monsieur le Premier Ministre,
Mon amour pour la Grande-Bretagne, pour la France et pour le Moyen-Orient, pour la justice et pour la paix, pour la beauté et la diversité du monde en artiste et poète mystique, me pousse à vous interpeller à ce moment critique de la politique étrangère française, britannique et européenne.
Monsieur le Premier Ministre,
NE TOMBEZ PAS DANS LE PIÈGE !
Adolescente, j’avais quitté la France pour échapper aux discours de haine sectaire résultant de la Seconde Guerre Mondiale. Je me suis toujours sentie européenne, citoyenne du monde, et mes amis étaient déjà anglais, allemands et américains. Dans les années ‘90 j’ai quitté l’Angleterre car je ne pouvais supporter de voir bafoués par le gouvernement Travailliste, le New Labour de Tony Blair, les principes de démocratie, d’intégrité, de respect des valeurs morales et des traditions ancestrales que j’aimais et que j’admirais dans ce pays, au profit d’un matérialisme inculte, cynique et vulgaire, mettant en danger les fondations humanistes de notre société et de notre culture européenne.
En anticipation de la publication du rapport Chilcot tant attendu, l’ancien Premier Ministre britannique se répand depuis quelques semaines en excuses contrites dans la presse britannique, cherchant à s’exonérer de toute responsabilité des résultats désastreux de la guerre illégalement engagée contre l’Irak en 2003. Le choix de s’aligner sur la politique étrangère agressive et dominatrice de George W. Bush, une lutte anti-terroriste déguisant des intérêts géopolitiques économiques et pétroliers plus que suspects, avait été fait en 2001 quand le Royaume-Uni envoya des troupes britanniques soutenir les forces de frappe américaines en Afghanistan. Blair avait à ce moment assuré George Bush de son appui contre Saddam Hussein. La guerre de 2003 contre l’Iraq était planifiée de longue date. Il suffisait de la présenter au monde entier, et dans ce cas précis au peuple britannique, sous un jour favorable. Sous la houlette de Alastair Campbell, spin-doctor extraordinaire, qui avoua cyniquement avoir sexed-up, (rendu racoleur !) le dossier, les équipes du Premier Ministre préparèrent le terrain pendant des mois, peaufinant la rhétorique soutenue, l’amplifiant jusqu’au point d’orgue déterminant : la présence d’armes de destruction massive. Le scénario était désormais prêt pour faire accepter par le Parlement britannique, la veille de l’invasion du 13 mars 2003, une intervention militaire qui constitue l’erreur la plus monumentale de la politique étrangère britannique depuis la crise de Suez en 1956. Tony Blair a menti effrontément au Parlement et au peuple britannique, jouant sur la peur du terrorisme dans des propos délibérément anxiogènes et inflammatoires. Saddam Hussein était un monstre et je suis persuadé qu’il posait une menace non seulement à la région mais au monde entier, déclara t-il le 29 janvier 2010 à la commission d’enquête chargé du rapport sur cette affaire. Dans un mémo daté du 23 mars 2002 Colin Powell assurait à George Bush: Blair est avec nous, dévoilant la perfidie de Blair qui prétendait à ses alliés, dont la France, poursuivre la voie diplomatique. Le coût humain et politique de ses mensonges et de ses manipulations est exorbitant, la gravité et l’ampleur de leurs répercussions au niveau européen et mondial restent encore à être pleinement évaluées. La communication médiatique a été abusée et corrompue pour but de propagande, les terroristes, dont Daesh, suivent maintenant cet exemple néfaste.
Au niveau européen la parole et l’intégrité des chefs d’Etat s’est trouvée mise en doute et discréditée pour longtemps. Blair a fait école en France où une certaine gauche caviar strauss-khanienne en a fait son mentor. Le présent chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, l’invita à Paris, et le 24 mars 1998 Tony Blair présenta le parti New Labour devant l’Assemblée Nationale comme une troisième voie entre socialisme et libéralisme, dénonçant l’idéologie, il voulait dire par cela les principes moraux d’intégrité et de droiture que les citoyens sont en droit d’attendre de leurs chefs élus démocratiquement. A la droite conquise, Nicolas Sarkozy devint son plus fidèle adepte et disciple et le reçut en invité d’honneur au Conseil National de l’UMP en 2008. Blair le reconnaît et lui renvoie le compliment, lui rendant hommage dans Time Magazine la même année : "Les gens peuvent l'accuser d'agir sans principes politiques. Ils peuvent tout aussi bien dire qu'il agit sans parti pris…Il a surpris tout le monde, sauf ceux qui le connaissent bien, en soutenant l’Amérique et le gouvernement de George Bush. Le résultat est que l’Amérique le considère comme un allié…Il a redoré le blason de la France (sic)… Tant et si bien qu’ à l’instar de son mentor, dont le douteux bilan intérieur fut remis en question par les évêques anglicans dans le magazine Marianne en 2009 : La politique menée en Grande Bretagne par Tony Blair et son ministre de l'économie Gordon Brown, fondée sur le culte de l'argent-roi, a provoqué, en exacerbant les inégalités et les exclusions, un véritable désastre social humain, sociétal et moral, le président français a prôné et mis en pratique de 2007 à 2012 le même pernicieux système néo-libéral et néo-conservateur blairiste. Le triste bilan de la politique intérieure de Sarbozy en est témoin, et a contribué à l’aliénation de nombreux éléments défavorisés de la société française, soit par leurs origines ou/et par leur classe sociale. Cet état de fait a encouragé chez ces personnes, souvent des jeunes gens, la montée d’une violence de ressentiment en réponse à la violence et à l’injustice qui leur étaient faites, et à la radicalisation de leurs opinions. Les discours et débats tendancieux sur l’identité nationale, les excès et débordements du gouvernement Sarkozy, ont accentué le clivage social. Que ce soit par la manipulation à outrance des médias de la parole et de l’action politique, par l’appât du gain et par la corruption – Tony Blair est l’ancien Premier Ministre le plus riche de l’histoire britannique, son élève l’imite à perfection -- ou par le désir d’entrer dans le cercle exclusif des anciens chefs d’État adoubés par la puissance économico- politique des États Unis. Nicolas Sarkozy, auto proclamé conférencier, qui ne parle pas un mot d’anglais et qui n’a rien à contribuer d’au-delà d’un blairisme réchauffé sauce Sarko, est représenté par l’agence américaine Washington Speakers Bureau, celle deTony Blair, qui l’a parrainé. La perversité fondamentale du Sarkozysme, et son amoralité cynique font que la fin justifie les moyens, que tout ce qui sert à Sarkozy et à sa clique est bon, au détriment du bien général, que ce soit national ou international.
Il laissa la France fractionnée et divisée, lassée de ses scandales et de ses excès, et son successeur fut élu par défaut. Malheureusement François Hollande partage avec Sarkozy le fatal héritage français de Mai 68 : un manque de vision et d’envergure intellectuelle, une inertie morale, un égocentrisme démesuré qui met au second plan les intérêts de la France au profit des ambitions et intérêts personnels, au nom sacro-saint de la liberté. Ce petit-bourgeois normand à la mentalité paysanne prudente et étriquée - un petit fonctionnaire sans vision ni imagination, digne des romans de Flaubert ou de Maupassant - a voulu s’aligner sur le modèle de ce caméléon histrionique sans scrupules, d’origine hybride, à l’ambition et à la cupidité démesurées, à la mentalité du souk et de la mafia corse. Il en a adopté les postures et les manipulations médiatiques, une hyper activité cachant un dangereux vide idéologique, un mépris des conventions et des valeurs traditionnelles entraînant une désacralisation de la fonction présidentielle par manque de rigueur et de discipline personnelle et un affaiblissement et banalisation du débat politique. Le président Hollande, et son Premier Ministre Manuel Vals, affichent tous deux la posture et la rhétorique martiales de Sarkozy dans le même but que ce dernier : assurer leur pouvoir et en masquer son inefficacité.
Sarkozy a joué un jeu pervers et dangereux avec les chefs d’État du Proche et du Moyen-Orient afin d’asseoir son quinquennat. En décembre 2007 il recevait en grande pompe Mouammar Kadhafi, le chef d’État Libyen accusé de complicité dans des actes terroristes, pour une visite de cinq jours en France. C’était la récompense pour avoir financer sa campagne présidentielle, sous promesse de contrats et d’une coopération franco-libyenne, et d’avoir délivré en juillet 2007 les infirmières bulgares aux mains de Cécilia Sarkozy, avec l’appui financier du Quatar. Quand en 2011 le Printemps Arabe amorça la démocratisation de l’Afrique du Nord, du Proche et du Moyen-Orient, Nicolas Sarkozy y vit l’opportunité de se débarrasser d’un allié gênant, dont le témoignage pourrait menacer la crédibilité de sa présidence. L’émule de Tony Blair avait bien appris sa leçon, poussant la perfidie à son comble, il accomplit le tour de force de faire abattre son bienfaiteur avec l’approbation de la communauté internationale. Sa relation avec Bashar al Assad, courtisé et reçu à l’Élysée de 2008 à 2010, sous le prétexte fallacieux de l’Union pour la Méditerranée, a été tout aussi perverse et ambiguë : il voulait surtout aller à l’encontre de la politique anti-syrienne de son prédécesseur Jacques Chirac. La non-intervention politique et diplomatique de la France dans le conflit interne syrien en 2011 a de fait contribué à l’intensification du massacre systématique de la population par le gouvernement, à la montée en puissance du terrorisme et de DAESH, et à son emprise dans la région.
Monsieur le Premier Ministre,
J’Accuse…
Nicolas Sarkozy par action et par omission d’avoir engendré et contribué à des crimes contre l’humanité dans la poursuite de ses intérêts politiques et financiers personnels, dans sa naïveté et son ignorance de la région, sa hâte immodérée de se faire valoir en habile stratège sur la scène internationale. Par son mépris et son refus de s’appuyer sur les conseils et l’expérience de diplomates de carrière arabisants, il a participé à la déstabilisation de la région, et doit porter une lourde part de responsabilité dans la migration en masse de la population de la Libye et de la Syrie. Il a détruit la structure économico sociale de la Libye, le pays le plus prospère et le plus développé de la région, ouvrant le champ aux chefs de guerre locaux, forçant le peuple à la famine et à l’exil. En orchestrant l’action militaire la plus désastreuse de la politique étrangère française des temps récents, il a favorisé les luttes intestines qui embrasent désormais le Sahara engendrant les factions islamiques radicales qui y font loi. Il a laissé s’envenimer et s’aggraver la situation en Syrie, alors que la France aurait pu jouer un rôle déterminant et primordial sur la scène diplomatique internationale, et sauver des milliers de vies. La situation catastrophique des flux migratoires vers l’Europe, où les migrants perdent leur vie sur les côtes mêmes de cette Méditerranée qu’il prétendait vouloir unir dans une vision et une action commune, découle de sa politique étrangère incohérente et inconsidérée, laissant peser sur les pays d’Europe du Sud à l’économie fragile : la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le poids de leur accueil humanitaire. La France ne peut se détourner de cette réaction de cause à effet, de cette responsabilité morale et effective d’actions qui ont été et sont encore, perpétrées, en conséquence directe de la politique du président Sarkozy.
J’Accuse…
George W.Bush et Tony Blair de crimes contre l’humanité, d’avoir conduit une guerre illégale contre l’Iraq sous le prétexte de la lutte anti-terroriste, détruisant la structure économico sociale du pays, faisant des milliers d’innocentes victimes civiles dans leurs bombardements, afin d’établir l’emprise occidentale sur la région et de s’approprier les ressources d’énergie du pays. Comme précédemment en Afghanistan, ils ont ravagé le pays, le laissant éventuellement ouvert à des luttes intestines qui ont favorisé l’émergence de groupes terroristes, DAESH entre autres.
L’héritage des bombardements intensifs est catastrophique en termes humains, non seulement par le nombre de morts, mais l’eau et le sol pollués par les résidus chimiques et radioactifs des bombardements engendrent le cancer et la leucémie, les nouveaux- nés naissent contaminés et déformés. Ce pays fertile, un berceau de l’humanité, avait développé 5 500 ans avant notre ère une culture agraire très sophistiquée, inventant les canaux d’irrigation et la charrue en bois. La cupidité, la barbarie et l’arrogance de l’Occident a éradiqué ce patrimoine millénaire en quelques années. Le choc des civilisations de George Bush est l’imposture la plus absolue, c’est une agression de pays souverains afin de les asservir à la société de consommation et aux valeurs matérialistes de l’Ouest. Sous couvert de démocratisation et de modernité, il s’agit de s’approprier et d’exploiter leurs ressources naturelles pour préserver un mode de vie, qui n’est plus soutenable, qui détruit l’environnement et met en danger la survie de la planète. La Méditerranée s’assèche, le sable des déserts ronge les terres arables, le cycle fatidique des famines est déjà amorcé, le Printemps Arabe en résulte. La démocratie ne s’impose pas de l’extérieur, elle est le résultat d’une longue mutation de la société et d’un choix conscient qui doit se faire à l’intérieur et grandir de manière organique pour être durable.
La guerre contre l’Afghanistan et contre l’Irak s’inscrit dans un plan de domination mondiale inspiré des anciens empires coloniaux de la France et de la Grande Bretagne. Ce plan a aussi une origine plus sinistre, qui est celle des Nazis. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’Amérique s’est approprié la science et les secrets de la technologie nazie qui leur permettront de développer de nouvelles armes, en particulier la bombe atomique. La face cachée et la part d’ombre du Plan Marshall, dont la CIA issue de l’Intelligence Militaire et créée à la même date en 1947 est le nerf moteur, ressemblent étrangement au rêve d’Hitler de domination mondiale. Washington a remplacé la Germania d’Hitler, la capitale mondiale nazie conçue par Albert Speer pour remplacer Berlin. Le but avoué de domination mondiale de l’État Islamique s’inscrit dans la même folie mégalomaniaque que celui d’Hitler et de George Bush. Voilà le véritable Axe du Mal, qui devint le leitmotiv du Président américain à partir de 2002 dans sa rhétorique martiale visant à mobiliser le monde entier et à le convertir à sa croisade. Sa politique néo-conservatrice manichéenne, brutale et simpliste a créé l’hydre venimeuse de Daesh. Le funeste héritage se perpétue, il ne s’éteindra pas tant que les conflits se régleront par la force armée et non par la politique et la diplomatie.
J’Accuse…
François Hollande et Manuel Vals d’émuler le funeste exemple de George W. Bush, de Tony Blair et de Nicolas Sarkozy, de se faire les acteurs dans un scénario d’escalade de la violence et de la destruction, qui loin d’assurer la sécurité de la France l’expose à de nouveaux dangers, qui se répercuteront dans tous les pays de l’Union Européenne, et seront fatals à la paix et à l’équilibre politique mondial. Ils sont aveuglément tombés dans le piège grossier de la surenchère que ce soit avec la violence de Daesh, ou avec la posture martiale néo-conservatrice de leurs prédécesseurs. Ils ont repris les propos anxiogènes du passé, jouant sur la peur de la population afin de démontrer leur capacité à gérer la situation et de préserver leur majorité dans les élections régionales à venir. Etait-il nécessaire à Manuel Vals d’évoquer le spectre de la guerre chimique et bactériologique alors que les attentats parisiens du 7 janvier et 13 novembre 2025 ont été effectués à l’aide d’explosifs et d’armes à feu ? Cherchant à s’inscrire dans les pas de Nicolas Sarkozy, il tenait à instaurer un Patriot Act à l’américaine, qui autorise encore plus de contrôle et de surveillance des Français, alors que les citoyens dont déjà constamment fichés dans les plus moindres détails, et que la pesante machine bureaucratique n’arrive pas à s’y retrouver dans les dédales labyrinthiques de son administration. Moins de fichiers et plus de coordination et d’efficacité seraient à recommander, particulièrement au niveau de la surveillance incapable, il semble, de dépister des terroristes potentiels sur le territoire.
Mais Manuel Vals a dans les yeux la même lueur inquiétante que George Bush, Tony Blair et Nicolas Sarkozy. Ces hommes poursuivent implacablement leur but personnel avec une détermination proche du fanatisme. Sous couvert de discours démagogiques, ils représentent un véritable danger à la paix dans le monde. Loin de mettre en avant les intérêts nationaux de leur pays respectifs, ils servent les desseins de puissantes multinationales qui manipulent leur ambition et leur cupidité. Ils forment un réseau funeste, ainsi Tony Blair se voit désigné en 2007 envoyé spécial pour la Paix par le Quartet sur le Moyen-Orient, une organisation créée en octobre 2001 par les représentants de l’Union Européenne, des Nations Unies, des États Unis et de la Russie, pour apporter soutien au chef d’État Palestinien Yasser Arafat dans sa politique de réformes afin d’enrayer l’escalade de la violence après la Seconde Infatada de 2000. Ce fut une nomination d’une rare perversité, considérant le passif de Tony Blair, mais suivant la logique d’une politique d’emprise économique mondiale des néo-conservateurs américains.
L’Occident, à savoir la France, la Grande Bretagne et l’Amérique, a une lourde dette envers la Palestine et les Palestiniens depuis la Déclaration Balfour de 1917, qui remit en question le statut politique des territoires soumis à l’Empire Ottoman, précédemment promis aux populations arabes par les accords de la correspondance Hussein-McMahon en 1916. La Déclaration Balfour concéda la Palestine comme la patrie du peuple juif à l’Organisation Zioniste, créée en Autriche en 1896 pour faire face à la montée de l’antisémitisme en Europe. Cette décision, entièrement dictée par des raisons de propagande, déclara le Premier Ministre Lloyd George à la Commission sur la Palestine en 1937, avait pour but d’assurer le soutien des Zionistes proches du président américain Woodrow Wilson aux alliés de la Triple Entente : la Grande Bretagne, la France et la Russie. Les deux premières s’étaient entendu secrètement dans l’Accord Sykes-Picot ou Accord de l’Asie Mineure, pour se partager les zones d’influence au Proche et au Moyen-Orient, où déjà les ressources pétrolières jouaient un grand rôle. La Palestine, sous mandat britannique, constituait un poste stratégique de première importance vers le Canal de Suez et devait servir de port d’arrivée du pétrole irakien via la Jordanie. Ainsi les Alliés obtinrent le soutien des États Unis contre l’Allemagne dans la Première Guerre Mondiale aux dépens des Palestiniens, qui furent, une seconde fois, dépossédés de leur territoire et de leur identité après la Seconde Guerre Mondiale durant l’exode juif suite à l’horreur de la Shoah, à laquelle le gouvernement de Pétain prêta main forte.
Le fait que le premier envoyé pour la Paix du Quartet en 2005 avait été James Wolfensohn, ancien président de la World Bank est hautement significatif. La World Bank a été créée en 1944, en même temps que le Fond Monétaire International, pour procurer des prêts à taux réduits aux pays en voie de reconstruction ou de développement. Tous deux siègent à Washington. La France fut le premier pays à recevoir cette aide financière en 1944, dont de nombreux autres pays bénéficièrent sous le Plan Marshall à partir de 1947. Tony Blair fut nommé envoyé pour la Paix, malgré l’objection de la Russie, le jour même où il fut forcé de démissionner en tant que Premier Ministre et Membre du Parlement britannique le 27 juin 2007 pour son rôle dans la guerre de l’Irak, et pour ne pas avoir demandé un cessez-le-feu dans la guerre d’Israël contre le Liban en 2006. Le 10 janvier 2008, il fut nommé conseiller de la banque américaine JP Morgan Chase, accumulant depuis au fil des ans un portefeuille de conseil financier impressionnant au niveau mondial, ce qui lui a permis d’accumuler une fortune considérable. Il l’a fait en marchant sur les cadavres des Afghans, des Irakiens, des Libanais, des Palestiniens, des soldats britanniques morts au combat, des citoyens britanniques tués dans les attentats terroristes en 2005. Son argent est le prix du sang, de leur sang, et devrait lui brûler les doigts. C’est le même sang maudit et funeste qui entache la présidence et la fortune de Nicolas Sarkozy, le sang versé des Libyens, des Maliens, des Syriens, des soldats français, des émigrés morts dans la Méditerranée.
Le sang a aussi été versé le 13 novembre à Paris, faisant 130 morts et 350 blessés, le sang de victimes innocentes, le sang de leurs meurtriers, eux-mêmes de jeunes Français radicalisés parce que en colère contre le système, contre une société matérialiste et injuste en qui ils ne se reconnaissent pas, où ils ne voient aucune valeur, aucun idéal capable de les motiver. Laissés à l’abandon, réduits au désespoir, ils deviennent des proies faciles à l’endoctrinement extrémiste. Les attentats terroristes à Londres du 7 juillet 2005 qui firent 52 morts et 700 blessés – j’étais à Londres à ce moment-là - avaient la même résonance. Récemment l’ancien maire de Londres, Ken Livingston a répondu à la BBC en réponse à la question de possibles bombardements britanniques de Daesh en Syrie, que Blair avait été prévenu par les Services de Renseignements : « si nous nous engageons en Irak nous deviendrons la cible des terroristes ». La Grande-Bretagne en a tiré les leçons et agit en conséquence. La France va devoir faire de même. François Hollande est tombé dans le piège des terroristes en engageant la France au Mali, perpétrant le mal causé par son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Il répète maintenant sa fatale erreur en Syrie, et veut entraîner la communauté internationale une fois de plus dans un conflit armé sans issue. La société française doit devenir consciente de ses propres fautes et manquements. Que la liberté d’expression n’est pas une licence à la provocation et à l’offense délibérée de certains groupes sur le territoire national, ou au niveau international. Que le blasphème n’est pas une vertu républicaine, mais l’expression d’un manque d’élévation de l’esprit. Que le sens du sacré est inhérent à toutes sociétés civilisées, et sépare l’homme de la bête. Même si on manque cruellement de cœur et de compassion, une certaine bienséance du vivre ensemble consiste à respecter chez les autres ce qui leur est sacré. C’est là une règle élémentaire du bien vivre civilisé. Que le sens de l’humour potache des soirées de bizutage aux relents de Mai 68 n’est plus de mise en cette heure critique quand la société française est menacée d’implosion et de sombrer dans la guerre civile, et que le terrorisme s’est globalisé. Ce comportement égocentrique et immature constitue un réel danger pour la population, les attentats de novembre sont la suite directe des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, qui semble ne rien avoir appris. Il y a une insupportable indécence dans la légèreté et la complaisance des médias français sur certains sujets. Que ce soit les caricatures obscènes de l’enfant syrien noyé en septembre à Bodrum, sur cette côte turque où tant de vacanciers privilégiés passent des vacances au soleil. Ou que ce soit un article dans Paris Match en octobre sur le jeune fils de Nicolas Sarkozy, Louis, qui posta sur son compte Twitter le 11 avril 2015, après le premier attentat de Paris du 7 janvier, des photos de fusils d’assaut : This is the Stuff dreams are made of man.. Voilà ce dont nous rêvons tous, mon vieux…. San aucun doute la légende de cette obscénité lui a été inspirée par la chanson de 1987 de Carly Simon plutôt que par la Tempête de Shakespeare, considérant l’admiration sans borne que l’adolescent, qui vit à New York et rêve de devenir Marine américain, voue à l’Amérique et à sa culture, prônant, tel le candidat Républicain Donald Trump, le port des armes pour les civils !
Monsieur le Premier Ministre,
Ne tombez pas dans le piège !
Le sang doit s’arrêter de couler, d’autres voies et d’autres moyens existent. Des voix s’élèvent autres que celles de la guerre, de la haine et de la violence, porteuses d’espoir et de renouveau. En France, depuis les derniers attentats, la vidéo de l’ancien Premier Ministre, Dominique de Villepin, invité à les commenter sur la chaîne RTL tourne en boucle sur les réseaux sociaux, ainsi qu’une vidéo de 2014, où sur France 2 il fait une analyse très lucide et très critique de la politique de George Bush en Irak, et de ses conséquences. Il prévient : se dire en guerre c’est faire le jeu de l’ennemi.Le piège qui nous est tendu c'est l'idée que nous devons faire la guerre ... Une guerre ce sont deux Etats et deux armées qui se confrontent ... Cette approche n'est pas la bonne… A chaque fois qu'on fait une guerre, on doit en faire une autre pour réparer notre incompétence. Ces attentats sont en grande partie liés à un processus historique qui s'est accru avec les interventions en Afghanistan, en Irak, en Libye, et ailleurs, et qui ont toutes rajouté de l'huile sur le feu. Tirons les leçons de l'expérience: les choses n'ont fait que s'aggraver en 10 ans, les choses sont pires en Libye, en Afghanistan, en Irak… Nous ne pouvons pas gagner la guerre contre le terrorisme, parce que le terrorisme est une main invisible, mutante, changeante, opportuniste. Il faut une capacité à penser l'action très au-delà de l'action militaire. Ayons conscience que cet Etat islamique, Daesh, nous l'avons nous-même en grande partie enfanté, de guerre en guerre… Il y a un cercle vicieux dans lequel nous nous sommes enfermés. Non seulement c'est inefficace, mais c'est dangereux… Aujourd'hui, aller faire la guerre dans cette région, c'est prendre le risque de fédérer contre nous. Combien de terroristes allons-nous créer?.. Il serait temps que les pays occidentaux tirent les leçons de l'Afghanistan. Il y avait en 2001 un foyer central de terrorisme. Aujourd'hui, il y en a une quinzaine. Nous les avons multipliés, ajoute t-il, déplorant des décisions prises sous le coup de l’émotion. La première chose à faire est de toujours respecter le droit international. Deuxièmement, cette région, il ne convient pas de la précipiter dans une nouvelle guerre mais de lui faire prendre ses responsabilités… Aujourd'hui en France, il y a 65 millions de Français qui veulent changer les choses. Prenons en compte cette colère qui monte.
Ses mots sont un éclair d’intelligence, de sagesse et de lucidité dans les ténèbres de l’obscurantisme et de l’extrémisme, que ce soit à l’Est comme à l’Ouest. Depuis son discours historique contre la guerre en Irak à l’ONU du 14 février 2003, Dominique de Villepin, tel Ghandi, n’a cessé de militer pour des solutions pacifiques, préconisant la non-intervention et la non-violence. Son discours galvanisa près de 10 MILLIONS de personnes dans le monde, qui se retrouvèrent le 15 février 2003 dans plus de 800 villes, à démontrer leur soutien à l’engagement de la France pour la paix. Ce fut la plus grande manifestation de ce genre dans l’histoire humaine. Comme beaucoup d’autres, je descendis pour la première fois dans la rue pour manifester, et j’étais là à Hyde Park, au milieu d’une foule de milliers de personnes, les pieds dans la boue, la tête dans le vent, sous une bruine glaciale. Sur le podium en compagnie de Bianca Jaegger, George Galloway, et Tariq Ali - que je devais plus tard connaître dans un projet de film sur le prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz – l’ancien Président algérien, Ben Bella termina son discours par un retentissant : VIVE CHIRAC, VIVE LA FRANCE ! J’écrivis au Président Chirac pour le féliciter, et lui dire que j’étais fière d’être française.
Le message de Dominique de Villepin est plus que jamais d’actualité, considérant les deux attentats dont la France a été la cible en 20015 : Aujourd’hui notre pays peut ouvrir la voie pour sortir de l’impasse guerrière, si elle invente un nouveau modèle d’engagement, fondé sur les réalités de l’histoire, sur les aspirations des peuples et le respect des identités. Telle est la responsabilité de la France devant l’histoire…Nous sommes des faiseurs de paix, non des faiseurs de guerre…Le rôle militariste, moraliste et occidentaliste, ce n’est pas ça la tradition française. La France doit envoyer un message de paix, de respect et de tolérance.
L’ère des marchands de guerre, des fortunes colossales amassées dans le sang d’innocents, du spin des faux prophètes, de la domination mondiale américaine, est révolue. Le 27 mai 2015 Tony Blair a été forcé, une fois de plus, de démissionner de son poste d’envoyé de la Paix au Moyen-Orient, accusé d’avoir abusé de son statut diplomatique de l’ONU pour accroître ses contacts et son chiffre d’affaires au Proche et au Moyen-Orient. Sa Fondation pour la Foi repose sur la même imposture. Blair a l’outrecuidance de faire encore dans le slogan et dans le spin, déclarant à son lancement en mai 2008, au siège du groupe médiatique Time Warner à New York, que l’idéalisme est devenu le nouveau réalisme, et que l’un des buts de la Fondation est de combattre l’extrémisme dans les six religions majeures. L’ancien Premier Ministre britannique est accusé, une fois de plus, par divers critiques de mettre sa Fondation, qui récolte des millions de donations, au service de ses intérêts financiers, et de promouvoir le rêve américain d’un pouvoir politique global centralisé qui imposerait au monde entier une seule religion. Chris Doyle, le directeur du Council for Arab-British Understanding déclare : Il y avait des conflits d’intérêt et les politiques palestiniens n’avaient plus confiance ni en Blair ni à son désir de faire avancer le processus de paix. Quelqu’un d’autre doit avoir l’opportunité de reprendre le flambeau, avec un mandat investi de nouveaux pouvoirs. Il est temps que des hommes et des femmes d’honneur, d’intégrité et de générosité se dressent et prennent le relais.. La lutte contre Daesh ne doit pas faire oublier le conflit en Palestine, dont Daesh est indirectement l’une des manifestations, qui perdure et empoisonne toute la région tant qu’un état palestinien ne leur redonnera pas aux Palestiniens ce qui est légitimement leur, et le droit de jouir en paix et liberté de leur terre et patrimoine retrouvé.
Monsieur le Premier Ministre,
J’Accuse…
George W.Bush, Tony Blair et Nicolas Sarkozy de barbarie et d’iconoclasme. Par leur politique interventionniste ils ont contribué à la dilapidation, au pillage et à la destruction du patrimoine culturel matériel et immatériel de l’Afghanistan, de l’Irak, du Liban, de la Syrie, de la Libye. Ce que les combats et les bombardements alliés n’avaient pas détruit en Irak et en Syrie, Daesh l’a fait. Des lieux historiques et archéologiques, témoins de la richesse de civilisations millénaires ont à jamais disparus. La mémoire collective de l’humanité, notre propre culture, notre spiritualité issue du Proche et du Moyen-Orient, sont aussi atteintes et appauvries. Vers 3100 avant J.C est née à Sumer l’écriture. Les tablettes d’argile cunéiformes nous livrent un précieux témoignage de la vie administrative, commerciale, politique, religieuse et artistique des premières cité états fondées vers 3400 avant J.C. Les coutumes et les mythes de ces peuples hautement civilisés ont contribué à notre développement. Ils se retrouvent dans les nôtres, tout comme ceux des Anciens Egyptiens, des Grecs, des Celtes, et des Romains : de Babylone nous vient l’un des plus anciens textes juridiques au monde. Au carrefour des grandes civilisations antiques, la Palestine, la Cisjordanie, l’Irak, le Liban, la Syrie, la Libye, sont les témoins précieux d’un lointain passé qui trouve un écho dans nos coeurs et dans nos âmes. La perte de ce patrimoine est incommensurable. Durant la guerre d’Irak, Dr. Irving Finkel, directeur des antiquités Assyriennes et Mésopotamiennes au British Museum, dénonça le pillage systématique des sites archéologiques et du musée national de Bagdad : c’était à prévoir et ça aurait pu être évité. Le Président Jacques Chirac le déclara crime contre l’humanité le 16 avril 2003. Le trafic des antiquités de Daesh, qui contribue à son revenu tout autant que le pétrole, poursuit la même politique d’exploitation du patrimoine archéologique, artistique et culturel que celle des pilleurs dans le sillage des armées alliées américaines et britanniques. La Libye et la Syrie sont maintenant devenues leur proies. Comment ne pas s’indigner et verser des larmes de sang devant cette immense perte ? Devant cette destruction barbare d’une mémoire collective, qui est un patrimoine matériel et immatériel sans prix, dont sont à jamais dépossédés les peuples qui l’ont généré durant des générations, dont ne pourront plus jamais jouir ces enfants réfugiés parqués dans des camps ? Quelle sera leur vie future alors que l’on leur a volé leur mémoire, leur héritage, et sa continuité qui est leur identité ? La première notation musicale a été faite en Syrie sur une tablette d’argile 1400 ans avant J.C. Nos instruments de musique reflètent leurs ancêtres orientaux, et les poèmes et les chansons d’amour de nos troubadours, qu’ils soient modernes ou médiévaux, sont inspirés des poètes de Bagdad tout autant que de Cordoue. Nos sciences physiques et naturelles, nos mathématiques, notre astronomie, notre médecine, notre philosophie, notre gastronomie, nos techniques artistiques et artisanales, sont autant de domaines touchés par l’interaction de l’Est et de l’Ouest pendant des siècles. Nous sommes tous issus de la même souche spirituelle sémite, nous fils et filles d’Abraham, peuples du Livre, la Bible, notre héritage commun. Nos apôtres et nos saints ont sillonné cette terre, nos mystiques ermites ont médité en solitude extatique notre spiritualité dans les sables et les grottes de ses déserts. En détruisant, en pillant, en dilapidant les ressources naturelles, archéologiques, artistiques, spirituelles de cette région, nous nous détruisons nous-mêmes, nous retournons à l’obscurantisme, à l’iconoclasme, à la barbarie, dont Daesh nous renvoie l’image effrayante comme dans un miroir déformant. Daesh est le Doppelgänger de l’Occident, notre ombre noire, notre alter ego monstrueux. C’est l’âme manichéenne et démoniaque de notre société matérialiste néo-conservatrice qui l’a fait naître, et que, tel Faust, nous devons par la Grâce de Dieu, confronter et exorciser non par la force et par la violence, c’est par l’exemple que l’on enseigne non par les représailles. Et c’est par la beauté et par l’amour, L’Éternel féminin de Goethe, qui est agape, fraternité, générosité de cœur, empathie, accueil et ouverture aux autres, que la concorde et la paix règneront.
Historienne d’art à Londres, plusieurs de mes étudiantes chez Sotheby’s et dans mon institut, étaient originaires du Proche et du Moyen-Orient. Ces Libanaises, Syriennes, Jordaniennes, Égyptiennes, devinrent mes amies de cœur et mes complices. Leur générosité de cœur et d’esprit, leur joie de vivre, leur beauté solaire et leur élégance me furent d’un grand réconfort dans la perte cruelle de mon mari. J’eus vite la réputation d’avoir les étudiantes, souvent des femmes adultes, les plus belles et les plus élégantes de Londres. Je leur fis découvrir les trésors d’art de Londres, de Paris, de Rome et de Florence. En retour en 2002, elles m’invitèrent au Liban, où je donnais une conférence sur l’influence de l’art islamique sur l’art occidental au musée de l’Université Américaine de Beyrouth, ainsi qu’en Arabie Saoudite, au Musée National de Riyad. La beauté sauvera le monde a écrit Dostoïevsky, pour Stendhal elle est La promesse du bonheur. N’oublions jamais les vers mystiques de John Donne, le poète métaphysique anglais du 17ème siècle :
Nul homme est une île,
Seul et isolé,
Tout homme appartient au continent,
Celui de la race humaine.
Si une seule motte de terre, emportée par la mer, se détache, l’Europe est amoindrie,
Comme si avait disparu un haut lieu,
Ou comme si l’avait été la demeure de ton ami
Ou bien la tienne.
Toute mort humaine me diminue,
Car j’appartiens à la grande famille humaine,
Pour ce, je n’envoie jamais quérir pour qui sonne le glas,
Car je sais qu’il sonne, et pour toi, et pour moi.
Je conclurai avec les mots d’ Emile Zola dans sa lettre ouverte au Président Félix Faure sur l’affaire Dreyfus en 1898 : La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera…Je n'ai qu'une passion, celle de la lumière, au nom de l'humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur.
MONIQUE RICCARDI-CUBITT
Paris, le 7 décembre 2015