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Billet de blog 21 août 2017

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UBU ROI 2017. KITSCH, BURLESQUE, GROTESQUE, DÉITÉS DE PLASTIQUE. LE RÈGNE DES YUPPIES

Macron, l’ex-financier de la Banque Rothschild, ex-Ministre des Finances, sacré par défaut et imposture Président des Français, dont il se sent légitimement roi, n’est qu’un yuppy post-thatchérien blairiste qui aspire à appartenir au club exclusif de ‘ceux qui réussissent’, les milliardaires, afin de jouir en toute tranquillité des ‘Nourritures Terrestres’ en compagnie de son alter ego.

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UBU ROI 2017. KITSCH, BURLESQUE, GROTESQUE, DÉITÉS DE PLASTIQUE. LE RÈGNE DES YUPPIES, ESSEX GIRLS & FAGS’HAGS

Le petit roi Macron est, selon lui, ‘Jupiter, le Chef, le Maître des horloges’.Le Petit Mozart, bon en tout, vivre avec lui c’est vivre avec un dieu, il se prend pour Jeanne d’Arc, c’est une force de la nature’, dixit Brigitte, son ex-professeur et épouse. C’est en fait aux héros burlesques et grotesques de Ubu Roi et du Surmâle d’Alfred Jarry qu’il faut le comparer. Macron, l’ex-financier de la Banque Rothschild, ex-Ministre des Finances, sacré par défaut et imposture Président des Français, dont il se sent légitimement roi, n’est qu’un yuppy post-thatchérien blairiste qui aspire à appartenir au club exclusif de ‘ceux qui réussissent’, les milliardaires, afin de jouir en toute tranquillité des ‘Nourritures Terrestres’ en compagnie de son alter ego, l’Essex Girl, la fags’hag à la française

Des rangs de ‘ceux qui ne sont rien’, la grande majorité des Français qui ne l’ont certes pas élu, s’abstenant de voter dans cette mascarade d’élection présidentielle aux relents de burlesque, de manipulation médiatique et politique, naît et s’élève la voix du peuple, incisive, mordante, acerbe et dénonciatrice, la voix de l’artiste et du poète, qui démasque et révèle, afin de ‘peindre non la chose, mais l'effet qu'elle produit’, selon la vision symboliste de Mallarmé.

Illustration 1
Illustration de Pierre Bonnard pour Le Surmâle, Roman Moderne d’Alfred Jarrry, La Revue Blanche, 1902

Le poète, écrivain, dramaturge et artiste, Alfred Jarry, dans sa dernière œuvre, Le Surmâle en 1902 , décrit parfaitement le petit roi Macron, semble t-il, au chapitre II, Le cœur ni à gauche ni à droite, p. 36 dans La Revue Blanche  : Sauf pour naître, André Marcueil n’eut d’abord point de contact avec la femme, étant allaité par une chèvre, comme un simple Jupiter… Pierre Bonnard, son ami peintre et illustrateur, représente ce Surmâle en Héraclès, fils de Zeus (Jupiter) appuyé sur sa massue, telle l’antique statue de l’Hercule Farnèse à Naples, se reposant de ses célèbres Labeurs entrepris dans le vaste monde. Mais c’est dans la première œuvre de Jarry, Ubu Roi, une pièce de théâtre satirique publiée par le jeune prodige de 23 ans dans la revue de Paul Fort Le Livre d'art en 1896, que les portraits du petit roi Macron et de la reine mère, dans leurs présentes circonstances, sont admirablement brossés.

 Si Bonnard a choisi de représenter le Surmâle sur le mode héroïque, bien qu’ironique, Jarry quant à lui a campé le personnage de Ubu Roi sur le mode burlesque et grotesque de la farce archétypale. La légende de l’illustration de l’auteur, publiée dans l'édition originale d'Ubu Roi, Le Livre d'Art, n°2, 25 avril 1896, et La Revue Blanche du 15 août 1896, nous informe sur le Véritable portrait de Monsieur Ubu. En termes symbolistes, il s’agit ici de la représentation de ‘l’effet produit’, et non de la ‘chose’ elle même, en l’occurrence le Père Ubu. Gonflée de sa propre importance, masqué et aveugle aux autres, le croc à finances sous le bras, la forme grotesque de son corps et la spirale issue de sa poche sur son impressionnante bedaine, évoquent son amour immodéré du pouvoir et de l’argent.

 Il est le symbole de l’absurdité de la suffisance, de l’arrogance, de l’ambition et de la cupidité de la hiérarchie politique : ‘Encore une fois, je veux m'enrichir, je ne lâcherai pas un sou’ déclare t-il. ‘D'abord je veux garder pour moi la moitié des impôtsMessieurs, nous établirons un impôt de 10 % sur la propriété, un autre sur le commerce et l'industrie et un troisième sur les mariages et un quatrième sur les décès, de 15 francs chacun’. Comme le petit roi Macron, Ubu ‘dit ce qu’il fait, et fait ce qu’il veut’ pour atteindre à un but personnel égoïste, inscrit dans un programme politique très précis : ‘Avec ce système, j'aurai vite fait fortune, alors je tuerai tout le monde et je m'en irai.

Illustration 2
Le véritable portrait de Monsieur Ubu, Alfred Jarry, 1896

Cette tuerie est symbolique. Les Français sont prévenus, à la fin du présent quinquennat présidentiel, la France exsangue sera vendue aux financiers et aux multinationales. Seuls survivront ‘ceux qui réussissent’, dont Macron et la reine mère rejoindront les clubs exclusifs dans les paradis fiscaux pour y jouir en toute impunité des ‘Nourritures Terrestres’. Dans la photo officielle du petit roi apparaît ce volume de Gide, symbole de l’accomplissement de tous ses désirs les plus secrets et les plus chers. Voir mes précédents articles sur Mediapart: https://blogs.mediapart.fr/monique-riccardi-cubitt/blog/020717/qui-veut-commander-doit-servir, https://blogs.mediapart.fr/monique-riccardi-cubitt/blog/310717/sic-transit-gloria-mundi-vanitas-vanitatum-et-omnia-vanitas-ecclesiaste

Illustration 3
Affiche de la première d’Ubu Roi le 10 décembre 1896 au Nouveau-Théâtre.

Pour atteindre son but, Macron En marche, a parcouru la campagne tel Ubu, qui l’a mise à feu et à sang, s’emplissant les poches en traînant après lui le ‘voiturin à phynances’, en compagnie de ses sbires ‘Grippe-Sous’ et de ‘salopins de finance’, représentés avec lui sur l’affiche de la première représentation de la pièce en 1896. La reine mère, comme la Mère Ubu semblable à Lady Macbeth, avait encouragé le petit Macron adolescent inexpérimenté à tuer symboliquement l’archétype du père afin d’en assumer le pouvoir. D’abord dans une union qui relève du tabou incestueux, et ensuite dans la trahison politique systématique de tout mentor. Dans la pièce, dont le nom est dérivé du drame de Sophocle, Œdipe Roi, ce meurtre rituel symbolique est exprimé de manière burlesque et rabelaisienne, dans une lourde allusion sexuelle à l’humour de potache. L’un des avantages du pouvoir que la Mère Ubu fait miroiter à son conjoint serait de ‘manger fort souvent de l'andouille’. Le petit roi Macron et la reine mère sont eux aussi friands de ces mêmes lourdes allusions sexuelles à double sens, employées avec une vulgarité assumée durant la campagne présidentielle. ’Emmanuel, il est bon en tout’, ‘Brigitte me dit que je suis trop long’, usant de cet humour salace de bas étage dans le but de séduire leur public. Ainsi le fit Macron dans son discours à Lyon le 24 septembre 2016, un sourire suffisant et entendu sur son visage. Tel Sarkozy, accoudé de manière familière et complice à la tribune, il raconta dans un discours politique une plaisanterie équivoque sur l’infidélité du Prince de Ligne, prenant l’audience à témoin.

La Mère Ubu est vêtue par Jarry d’abord en habit de concierge, dénotant la médiocrité du personnage, il est recouvert d’un manteau royal à partir de l’acte II, symbole de la réussite de ses desseins ambitieux et meurtriers. Joan Miró a représenté cette complicité du Père et de la Mère Ubu dans le crime accompli et la vénalité, sous des formes et des couleurs oniriques. Le surréalisme latent de la farce, dont Jarry est un précurseur dans le genre, inspira Miró dans les trois volumes des Suites pour Ubu Roi, publiés par Tériade en 1966. Il y dépeint l’archétype que représente Ubu, grotesque, débile, et corrompu par l'ambition démesurée’ selon Jarry, ‘En marche’ avec sa complice vers l’accomplissement de leurs noir desseins.  

Illustration 4
En Marche, Le Père Ubu et la Mère Ubu, Joan Miró, lithogra- phie, planche VIII extraite de Suites pour Ubu Roi, Ed. Tériade, 1966.

La similarité de sujet et de composition entre cette lithographie et la photo du candidat Macron en compagnie de sa complice parue dans Paris March le 11 août 2016, est frappante. Main dans la main, Père et Mère Ubu version 2016, sur la plage de Biarritz, forment le couple parfait ‘En marche’ du candidat présidentiel, Le Surmâle avec ‘Le cœur ni à droite ni à gauche’.   Cependant l’idéal viril du Surmâle est ailleurs, il apparaît sur la photo dans ce nudiste qui les croise, marchant en sens inverse. Considérant le grotesque de la situation dépeinte : le magnifique physique de l’Adonis nu en contraste avec le couple incongru d’une fags hag, une femme mûre au service de jeunes hommes, tenant par la main son adolescent attardé de mari, qui se penche ostensiblement pour mieux admirer ce beau spécimen de l’idéal masculin, on ne peut que s’étonner que cette photo ait reçu l’imprimatur des deux principaux protagonistes ! D’autant que, un an plus tard, le candidat devenu président, porte maintenant plainte contre un photographe pour ‘harcèlement’ et ‘tentative d'atteinte à la vie privée’ durant ses vacances passées cette fois à Marseille… Depuis son sacre le petit roi a habitué ses sujets, ‘ceux qui ne sont rien’ peu aptes à comprendre ‘sa pensée complexe’, au jeu calculé et manipulateur des symboles, ce qui lui donne l’impression de contrôler sa situation précaire par son image. Faut-il donc voir en cette photo de 2016 un message sublimé dans la symbolique, tout comme dans les accessoires ornant la photo officielle du Président dont il a si généreusement partagé la liste descriptive?

Illustration 5
Paris March, 11 août 2016, le candidat Macron et sa femme croisent un nudiste sur la plage de Biarritz.

Sans doute, car rien n’est laissé au hasard dans cette affabulation de la personnalité et de la vie du petit roi et de la reine mère. Comme chez Ubu Roi, nous sommes dans le monde du grotesque et du burlesque. La fonction présidentielle est systématiquement vidée de sa dignité, de son autorité, de son aura iconique d’exemplarité et de transcendance, pour s’abaisser au niveau du vaudeville le plus caricatural. Ce président vient du monde des Yuppies, ces banquiers nouveaux riches qui, au temps de Thatcher, versaient des bouteilles de Dom Pérignon sur la tête des passants des fenêtres de la City de Londres, en brûlant des billets de £50. Leurs équivalents féminins, les Essex girls, se dandinaient dans des tenues provocantes sur des talons trop hauts, et se jetaient au cou des hommes avec enthousiasme en se collant contre eux, comme le fit la reine mère publiquement le jour du 14 juillet sur la Place de la Concorde.

 Avec cette présidence, la France est entrée dans le monde de l’absurde de Ubu Roi. C’est l’univers poétique symbolique, issu de l’imaginaire spontané de lycéens, par là encore imbu de cette cruelle lucidité et perspicacité sans compromis de l’enfance, qui peut s’exprimer de manière la plus crue et la plus scatologique. Les Surréalistes, tel André Breton, s’en recommanderont dans les années 30. Paul Claudel l’exprime très clairement : ‘Jarry est peut-être le seul poète des vingt dernières années qui ait apporté quelque chose de vraiment authentique et spontané, de ces gens dont on dit : où diable a-t-il été trouver cela ?’ Ce royaume de l’absurde est l’équivalent français du Nonsense et de l’humour britannique, qui peut être noir et grinçant, scintillant de fantaisie poétique ou fulgurant d’ironie. La France est avant tout un pays politique. La farce burlesque sur les abus du pouvoir d’Ubu Roi s’associe donc à celle de Lewis Caroll dans le monde merveilleux, mais satirique d’Alice en 1865 : Alice's Adventures in Wonderland,  (Alice au pays des merveilles), puis en 1871 Through the Looking-Glass, and What Alice Found There ( De l'autre côté du miroir, et ce qu'Alice y trouva). Les deux auteurs se sont servi de l’univers enfantin, de son imagination débridée, de sa liberté joyeuse et ludique confrontée aux aberrations monstrueuses des éducateurs qui essaient de les façonner au moule de la conformité fixe et rigide du monde des adultes. L’ironie dans le cas du petit roi Macron et de la reine mère est que leur histoire débute exactement dans le cadre de cet environnement du lycée, dans une relation trouble et scabreuse entre un professeur adulte de 39 ans, et un élève adolescent de 15 ans. Elle le fait entrer de force dans le monde des adultes, alors qu’il erre encore dans le monde enchanté, qui peut aussi être noir et dangereux, de l’enfance. Depuis il y est resté, à ses risques et périls, car, Lady Macbeth comme la Mère Ubu, elle a cannibalisé à son propre compte la source de son imaginaire et l’énergie de sa créativité, sacrifiées à ses propres desseins. Ayant atteint lui-même l’âge de sa séductrice, ce président de 39 ans n’agit pas avec la rationalité et l’équilibre de la maturité. À 15 ans comme Alice il est passé De l'autre côté du miroir, et il y est demeuré, prisonnier psychiquement de la femme qui l’a guidé. Tous les observateurs et commentateurs politiques, les intellectuels, économistes et autres pontifes de l’actualité, peuvent élucubrer, élaborer et discourir autant qu’ils le veulent sur sa personnalité, son comportement, ses actions, sa politique, aucun d’eux ne parviendra à une juste appréciation sans prendre en compte cette anomalie de vie fondamentale, qui ne sera jamais résolue mais qui colore toutes ses actions et réactions. Tout le reste n’est que verbiage oiseux destiné à donner le change aux Français, dont il a désormais le destin en main. Le danger pour la France est qu’il entraîne aussi le pays avec lui De l'autre côté du miroir, dans le monde irrationnel de l’absurde, vers une catastrophe certaine. Voir à ce sujet les commentaires de Nile Gardiner, ancien conseiller de Margaret Thatcher :

http://www.francetvinfo.fr/monde/usa/un-editorialiste-ne-mache-pas-ses-mots-a-lencontre-demmanuel-macron_2186345.html

puis l’analyse psychologique du psychiatre et psychothérapeute italien, Adriano Segatori, P.H.D en sciences sociales et en la symbolique de la communication, membre de la Sezione Scientifica Psicologia Giuridica e Psichiatria Forense ( Département de Psychologie juridique et Psychiatrie Médico-légale de l’Académie Italienne de la Science médico-légale). Il l’a postée sur YouTube le 3 mai 2017 après avoir étudié Macron à travers ses biographies, ses écrits, ses déclarations et ses apparitions publiques. : https://youtu.be/NNDgsw39m9s . Voir la transcription de son analyse dans mon article sur Médiapart : https://blogs.mediapart.fr/monique-riccardi-cubitt/blog/050617/l-inquietant-m-macron 

Les signes sont déjà présents, le mal déjà fait. Ainsi selon le Canard enchaîné du 2 août 2017, la conseillère des relations avec la presse à l’Elysée, Sibeth Ndiaye, a envoyé un SMS en réponse à la question d’un journaliste sur le décès de Simone Veil, ‘Yes, la meuf est dead’. Il faut voir dans ce manque de respect fondamental tout d’abord envers une mort récente, ensuite envers la mémoire d’une personnalité de grande valeur morale et éthique, une femme politique de premier ordre, puis envers la fonction occupée au sein du gouvernement, dans cette attitude vulgaire et désinvolte, inappropriée dans la communication et dans les mots de franglais et d’argot utilisés, l’influence et l’exemple du président lui-même. Durant ce premier trimestre à la tête de l’État, il en a donné la preuve à plusieurs reprises.  

Il n’y a plus de repères, plus de valeurs, plus de respect, plus de raison, la France évolue désormais dans le monde de l’absurdité de La Pataphysique d’Alfred Jarry, telle qu’il la conçue en 1898 dans Gestes et opinions du docteur Faustroll. Roman néo scientifique. C’est la ‘science des solutions imaginaires qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité’. Elle s’appuie sur la notion d’équivalence de l’en même temps du petit roi Macron : tout se vaut, tout se ressemble, tout est égal, et sur l’anomalie du singulier, qui est l’essence même de son être et de sa vie. C’est un délire intellectuel et psychique total, qui mène au nihilisme suicidaire au niveau individuel. Au niveau d’une nation, c’est la destruction de la structure morale et sociale du pays, c’est le salut de son patrimoine matériel et immatériel qui est en jeu. La France court à l’abîme. Elle a confié son destin aux mains d’un être immature, dangereusement retors sous un charme trompeur, dont les faiblesses sont manipulées depuis son adolescence par sa propre épouse, et maintenant par les hommes de l’ombre aux desseins sulfureux, qui ont intrigué pour le faire élire afin de les voir accomplis.

 Certains le pressentent confusément, l’éditorialiste de l’Express Christophe Barbier, a publié le 16 août 2017 un texte de rap destiné à faire remonter la cote de popularité du Président. Il est supposément écrit par la même Sibeth N’Diaye, sa conseillère presse, et son conseiller spécial Ismaël Emelien, dans le franglais argotique que Macron affectionne, et impose comme un nouveau langage commun à son entourage, ce baragouin hybride qui rabaisse et dénature la pensée. La conseillère en communication l’interpelle ainsi : ‘Mister Prés, t’es en chute libre auprès des jeunes, ça sent le ground zero pour la rentrée. Pourtant, t’as un bon flow, t’as la bonne attitude, t’es pas dans le bad, t’es un killer’, et soumet son remède à la fâcheuse situation :

Yo ! Yo ! Je suis le Prez,

Yo ! Yo ! Je suis le Kid, je suis le boss

Je suis le Prez, pour vous je bosse …

Dans les quartiers, la zone, les ghettos et la ZUP

J’commande aux keufs, j’ordonne aux stups.

J’ai tapé Trump, t’as vu la trempe ?

Cogner Poutine, c’est ma routine

C’est Ubu Roi version 2017, Alfred Jarry n’aurait pas fait mieux.

Monique Riccardi-Cubit. Paris, le 21 août 2017

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