Nombre de « pauvres hères » votent pour des milliardaires. Comme on l’a vu récemment de l’autre côté de l’Atlantique. Et ce qui se passera certainement en 2027 en France. En tout cas, c'est bien parti. On peut l’éviter ? À mon avis, ça va être dur. Pas moi, jamais. Impossible que je vote un jour à l'extrême-droite. Nul n’est à l’abri de basculer du côté de l'obscurité. La preuve par plusieurs amis très engagés sur l’antiracisme, contre l’antisémitisme, anti-homophobe, bref des progressistes ; ils et elles votent RN. Sans compter tous les basanés qui voteront pour la « bête immonde » à nouveau visage sorti du ventre numérique. Tout est fait pour que l’extrême-droite arrive au pouvoir. Même nous y participons plus ou moins. Ainsi que nos médias préférés. Se focalise-t-on trop sur des problématiques sociétales au dépens des problèmes plus sociaux ? Une question à se poser avant trop tard.
À ce propos, une question à Mediapart. Elle pourrait être posée à d’autres médias dits ouverts et progressistes. Sur Mediapart, il y a une rubrique dédiée aux questions de genre. Rien de plus normal puisque c’est un sujet prégnant. Et qu’il faut absolument le traiter. Mediapart a aussi créé une rubrique aux questions raciales. Un sujet récurrent et toujours d’actualité. Comme les violences contre les femmes. De thématiques bien sûr importantes à traiter. Ne pas oublier non plus tous les conflits armés de la planète, le réchauffement climatique, les affaires de fric et bracelet électronique, la politique, etc. Des sujets eux aussi absolument à traiter. Sans toutefois les prioriser sur le reste de l’actu. Comme la misère sociale sous diverses formes. Au coin de sa rue ou plus loin. Bientôt sur Médiapart une rubrique sur l’écrasement social et violence de classe ?
Peut-être que ma question n’est pas pertinente. Ce n’est que le regard d’un internaute-lecteur avec bien sûr ses « petites et grandes fixettes» sur tel ou tel sujet. Comme tout un chacun chacune. Le Noir va s’intéresser aux problématiques des Noirs, l’Arabe à la problématique des Arabes, le Juif à la problématique des Juifs, la femme à la problématique des femmes, le pauvre à sa problématique de pauvre, le ou la LGBT à sa problématique de LGBT, l'actionnaire à ses actions, le vendeur à la vente de son produit, l'intermittent du spectacle à l'intermittence, l'écrivain à la diffusion de son bouquin, le petit artisan à sa boite, l'animateur radio-télé à son audimat, le turfiste à son quinté dans l'ordre,… Chacun chacune voyant sujet prioritaire à sa porte. Néanmoins persiste en moi une interrogation sur certains de mes médias préférés. Le sociétal y est-il plus traité que le social ? Peut-être qu’il n’y a pas de frontières entre les deux. Des questions en suspens pour ma part. Si quelqu’un peut me donner des infos, je suis preneur de tout éclairage. Prêt même à changer d’avis si je me trompe.
Qui s’intéresse aujourd’hui aux écrasés de la terre ? Les milliardaires et leurs alliés d’extrême-droite. Avec des alliés objectifs comme les intégristes musulmans (fascistes de Dieu) permettant de pouvoir trier les écrasés selon leur religion, couleur de peau, et autres étiquettes. Les milliardaires ne sont pas bêtes. Surtout quand il s’agit de pognon et de pouvoir. Le fric est sans doute leur meilleur moteur. Comment peuvent-ils faire pour conserver le pouvoir et l’argent ? En poussant les milliards de hères à consommer toujours plus. Même de petites babioles pas très cher. Le but est de remplir le plus fréquemment possible son chariot. Mais parfois, ces milliards de hères ont des poussées de lucidité. Regardant vers le haut. Pour constater leur asservissement. Et là ça sent la jacquerie, la révolution, les gilets jaunes… Récupérer ce dont les hères ont été spoliés.
Aussitôt, le haut du panier se met en branle. Quels moyens pour qu’on ne regarde pas dans leur direction. Et qu’ils puissent continuer de faire leurs petites affaires. L’étranger, le migrant, le hère d’ailleurs venu manger les miettes du hère d’ici… C’est une bonne carte à joueur. Elle gagne à tous les coups. Pendant que les hères d’en bas se déchirent, les milliardaires se frottent les mains. Une technique imparable. Désormais, en termes de division, il y a celle des sexes. Les femmes cognent (à juste titre sur certains hommes et un système patriarcal), d’autres cassent de l’homo, du trans ; même entre LGBT, ça castagne à celui ou cielle qui sera le ou la plus pure +++. Indéniable que certaines de ces luttes sont légitimes. Et qu’elles doivent être menées. Toutefois rien n’interdit de lever de temps en temps les yeux. Pour regarder vers les diviseurs. Et leur porte-monnaie de plus en plus à l’extrême droite. En bas, on se déchire. En haut, une minorité affiche un large sourire et compte les points. Avec un œil sur les dividendes. Rien de nouveau. Si ce n'est le nombre de divisions à ras de bitume de la République. Ça tire dans tous les sens. Surtout entre les plus faibles.
Ce billet est à côté de la plaque ? Peut-être. Un mélange de tout et n’importe quoi ? Tout à fait possible. En réalité, ce billet est le reflet d’un regard paumé. Comme nombre de citoyens et de citoyennes de France et de la planète. Je dois avouer ne plus rien comprendre. Ne sachant plus à quel sens se vouer. Tant notre époque va dans tous les sens. À mon avis, nous sommes nombreux à être paumés. Et malgré tous nos GPS, une grande partie de la population mondiale complètement déboussolée. Proposer des solutions ? Je n’en ai pas. Autant interrompre cet énième constat stérile. Et vous rendre votre temps – sûrement la denrée la plus précieuse, avec le silence et le doute. Avant de conclure, juste une énième petite interrogation.
Et si rien n’avait changé depuis la naissance de l’humanité ? Que des variations sur la même impasse ? Notre espèce débarquant avec dans ses bagages : la solitude. Incontournable des premiers pas au dernier souffle. Une humanité qui nous relie et nous sépare. Chacun dans son voyage. Entre soi et l'autre. D'ici ou d'ailleurs. Avec toujours plus de questions que de réponses. Un voyage beau ou moche, vers une nuit sans fin. Quelle que soit son histoire, personne ne sortira vivant du manège en orbite. Même celles et ceux qui tournent en première classe. Chaque terrien circulant avec le même visa. Lequel ? Son visa de passager éphémère du globe.
Des milliards d’errances ?