Ces derniers jours Monsieur Macron tient « table ouverte », à Londres dans un de ces endroits feutrés dont les Anglais ont le secret ! Quoi qu’il en soit c’est pour « en finir avec cette France bloquée, ligotée, belle au bois dormant, qui aurait enfin trouvé son prince »[1] que l’homme se démène. Il est le néo-libéralisme en marche. Le destin l’appelle à la présidence, encore faut-il financer une campagne qui s’annonce de plus en plus coûteuse. Le coureur de fonds s’est ébranlé dès le mois de mai afin de trouver les 18 millions d’euros (je rêve…) nécessaires au financement d’une campagne présidentielle !
Le moyen : du fund raising auprès de ses soutiens et des banquets londoniens à 7500 € le couvert[2] (on peut donner moins mais on pourrait passer pour pingre), French Tech oblige (Londres n’a pas encore obtenu le label) et hop, En Marche !
En effet, M. Macron ne se fait pas raser gratis (pas plus que le locataire de l’Elysée d’ailleurs).
Autrefois, certains se rendaient à l’étranger pour y lever des mercenaires armés dans un but plus ou moins avouable, aujourd’hui on va, sans vergogne ou sans foi ni loi, comme on voudra, lever des fonds à l’étranger auprès de ceux qui étranglent déjà bien des peuples européens, à commencer par les Grecs.
Pour ceux qui vont investir dans cette affaire, ce n’est rien que ces 7500 € vu le juteux retour sur investissement escompté lorsque leur major d’homme installé dans les fastes élyséens devra rembourser et obéir à ses créanciers qui du même coup deviendront les nôtres…
Un petit tour à « on n’est pas couché » par là-dessus pour lancer le quidam face à la blonde de service qui aura ravalé son fiel pour l’enduire de miel, l’un et l’autre étant issus des mêmes cénacles (banque Rothschild pour l’un, Bloomberg LP pour l’autre[3]) sous l’œil pétillant d’un Ruquier qui se voit déjà faire et défaire les présidents entre deux divertissements pas trop compliqués devant un public béat d’admiration. Notons que l’on évite d’y parler du libéralisme qui nous veut tant de bien, des fois que le gogo pense que c’est un gros mot et ne soit effarouché.
Politique spectacle au détriment du peuple, c’est à dire vous et moi…
Mieux vaut se coucher tôt avec un bon livre !

Agrandissement : Illustration 1

Jérôme Bosch. L'Escamoteur. Vers 1500.(Wikipédia)
[1] ww.lefigaro.fr/vox/politique/2016/04/07/31001-20160407ARTFIG00282-bercoff-il-est-arrive-le-grand-macron-le-beau-macron.php
[2] http://www.20minutes.fr/politique/1921987-20160909-diner-macron-londres-recolter-jusqu-7500-euros-invite
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Bloomberg_LP