Au milieu des querelles, rixes, polémiques, et autres monologues, le burkini révèle un malaise bien profond, et réellement dangereux: le rejet ciblé et accepté d’une population.
Le paradoxe libéral
L'affaire du Burkini, puisque c'est ainsi qu'on l'appelle, est une polémique née d'une verbalisation, celle d'une femme, voilée, à la plage, sous le regard mi-médusé, mi approbateur, de la foule environnante. Notre bon vieux continent, et plus encore, notre bonne vieille France, si prompte à donner des leçons de féminisme, de laïcité et surtout de liberté (petite dédicace à la Loi Surveillance), a donc eu l'idée de prohiber un vêtement, jugé religieux, et plus encore, incompatible avec les "bonnes moeurs". Heureusement, l'arrêté municipal a été contredit par le Conseil d'Etat. Mais la première chose qui interpelle, avant même de questionner la laïcité, la question de la femme, est de savoir: pourquoi interdire? Sur les réseaux sociaux, une intervention m’a interpellé: un “libéral”, qui profitait de l’occasion pour défendre la cause féminine, dans une prodigieuse envolée populiste, affirmait, sans gêne: “être libéral, c’est être capable de défendre des libertés”. C'est donc cela, la liberté? Je me suis arrêté à ces quelques mots, pris de fou rire. Être libéral, c'est être capable de défendre des libertés... Les inégalités salariales hommes/femmes et les violences conjugales prospèrent comme jamais, et Kévin* (*nous l'appellerons ainsi par nécessité de conserver son anonymat) sort ce superbe sophisme, le plus tranquillement du monde. Une question occupa mon esprit, en lisant cette interview comique: le libéralisme se moquerait-il du monde? La rhétorique libérale, dans toute sa splendeur, oublie cependant que le libéralisme, et tous ses corollaires (chômage de masse, maladies professionnelles ou liées à la pauvreté) touche AVANT TOUT les femmes. Par ailleurs, n'est-ce pas ce système qui a acté l'un des plus grands processus de surveillance de masse, ces derniers mois? La liberté, en politique, on doit la contraindre pour la permettre. C'est logique. Et ça me fait penser à cette phrase d'Orwell: "La liberté, c'est l'esclavage". Ne trouvant chez Kévin aucune justification dans la verbalisation de cette femme, j'ai donc cherché, questionné l'actualité, épluché tous les arguments que brandissaient fièrement ceux qui applaudissaient le maire de Nice* (nous l'appellerons Christian Estrosi, pour qu'il puisse garder son anonymat, lui aussi).
Dévoiements de la laïcité
Pour situer rapidement le contexte, la femme verbalisée, à l’origine de l’onde de choc médiatique, n’avait ni plus ni moins qu’un foulard. Je tiens à préciser qu’en tant qu’athée, je suis parfaitement sensible à la cause féminine et à la tendance plus que notoire des religions à sous-estimer cette cause, faisant souvent plus de tort à la femme que du bien. Mais là n’est pas la question, et s’agissant d’un foulard, la question est: peut-on réduire le foulard à la sphère religieuse? L’on peut tout aussi bien vouloir se protéger des méfaits du soleil que ne pas s’exhiber aux yeux de tous. On peut être atteint du cancer et ne pas souhaiter dévoiler sa calvitie; la pudeur existe, et elle n'est pas l'apanage de l'islam, ou d'une religion en général. On peut aussi utiliser le foulard par esthétisme. Mais soit. Supposons, comme ça, qu’il s’agisse d’un attribut religieux.
En tant qu’athée, je ne peux qu’être d’accord avec ce postulat: la question de l'asservissement de la femme est malheureusement lié à la religion. A la religion en général d'ailleurs. Nous y reviendrons juste après. Mais interdire tout et n'importe quoi est contre-productif: l'explosion des ventes de burkinis le démontre. Et si la laïcité doit s'exprimer par des interdits (alors qu'elle devrait se traduire par des libertés), autant le faire jusqu'au bout, et interdire à Robert Ménard d'installer une crèche de Noël dans un lieu public. Histoire que la laïcité ne soit pas un faux prétexte pour ne viser qu'un culte. C'est d'ailleurs très intéressant: lorsqu’on oppose aux pseudo-partisans de la laïcité l’argument des crèches de Noël ou du poisson le vendredi, à la cantine, la laïcité disparaît subitement, au profit des sempiternelles louanges des “racines chrétiennes”. D’ailleurs, beaucoup de contradicteurs avec qui j’ai pu échanger m’ont rétorqué que la religion chrétienne ne symbolisait pas l’oppression ou la violence. Les enfants victimes des prêtres pédophiles ou les homosexuels conspués par l’impressionnante Manif Pour Tous seront ravis de l’apprendre. La laïcité, oui, mais juste pour certains? Est-on en plein délire? Au final, dans toute cette mascarade où l’on vante haut et fort les bienfaits de la laïcité, la foule s’est jetée sur le voile, pour voiler le mépris latent qui règne au sein de la société française à l'égard d'une partie de la population. Même aux Etats-Unis, où la théorie du grand remplacement et la trumpisation des esprits vont bon train, on condamne avec vivacité l’arrêté “anti-burkini”, et pour le coup “anti-foulard”, que les médias eux-mêmes jugent ubuesque.
Heureusement, le compte-rendu du Conseil d’Etat remet avec sagesse les principes de la laïcité à leur juste place: une liberté de conscience. Il rappelle que la laïcité PERMET (c’est important) la liberté de culte et de conscience. En effet. Il ajoute qu’“aucun élément ne permet de retenir que des risques de trouble à l’ordre public aient résulté de la tenue adoptée”. Un voile est un voile. Il symbolise ce qu’il symbolise. Au même titre qu’une crèche de Noël dans une mairie, qui symbolise également une religion, sa philosophie comme ses travers. Fin de la farce, retour à l’état de droit. Mais pour combien de temps? La laïcité à la carte semble appréciée par les maires réactionnaires, probablement portés par la mode xénophobe, mais surtout en panne d’inspiration pour le développement, l’embellissement et la sécurisation de leur ville.
Et le féminisme surgit du néant
Rapidement, au gré des interventions publiques, l’argument féministe est venu compléter celui de la laïcité, devenu trop bancal à force de contradictions. C’est ainsi que l’on s’est mis à défendre, dans un élan de féminisme subitement découvert, la femme musulmane. Le motif est simple: le voile est symbole d’oppression. C’est pour cela que le bon occidental doit lui retirer ce voile et le lui interdire: pour son bien. Interdire ainsi, en pays libre, un vêtement au prétexte de son caractère religieux, revient exactement à obliger le port d’un type de vêtement: les deux actions visent à limiter les choix d une personne, en l’occurrence ici (comme par hasard!), de la femme. De ce fait, tout comme notre ami Kévin, les maires étant à l’origine de ces interdictions agissent, en parfaits complices des dictatures religieuses, dont ils sont pourtant les plus farouches contempteurs.
Sur facebook, une connaissance, femme ayant connu les affres du sexisme ordinaire en terre laïque, raconte, effarée par cet argument faussement féministe:
“En 1964, jeune élève de sixième ( il n'y avait pas encore de collèges , créés en 1967 ), je fus convoquée par le proviseur du lycée parce que je portais un pantalon. Il me menaça de porter un kilt ( !!!! ) si je persistais à porter mon pantalon. Je lui rétorquai ( du haut de mes 8 ans) que les Écossais étaient ainsi vêtus .... On convoqua mes parents et j'écopai de 3 jours d'exclusion , malgré mes excellents " bulletins " .... En 1971, rebelote ! Des flics me reprochent mon monokini sur une plage”.
La France, respectueuse de la femme? L’Occident, respectueux de la femme? Il suffit de voir les nombreuses publicités/ films sexistes, réduisant la femme à un pur objet de désir, pour se convaincre du contraire. Alors, le respect de la femme n’est-il pas, au fond, qu’un grossier prétexte pour porter un jugement ethnocentriste sur la culture orientale, ou pis, juger ce que doit ou ne doit pas porter une femme?
De même, est-on en mesure de juger un mode vestimentaire, nous qui sommes dans un pays ouvertement sexiste, rétrograde? Mais pourquoi, d’un coup, surgit la conscience féministe, chez le français moyen? On se le demande. Surtout que très récemment, la parole politique (blagues sexistes, harcèlements à l’Assemblée), l’action politique (rejet d’un vote punissant les délinquants sexuels), tout comme la mentalité française (persistance des clichés et stéréotypes de genre) montrent que le sexisme, en France, est une réalité plutôt bien acceptée, que peu s’empressent de condamner, voire légitiment facilement (“elles l’ont bien cherché”, disent même certains!, “c’est de la gauloiserie”, dira Christine Boutin).
Alors entre objet de désir ou objet de pudeur, que choisir? Je l’ignore, mais n’est-ce pas à la femme de choisir? On me rétorquera bien entendu que les femmes voilées ne l’ont pas choisi, que c’est forcé. La publicité, en France, enjoint de nombreuses femmes/ filles à être conformes à l’image idéalisée de la "femme", selon notre belle et libre société: glabre, mince, maquillée, vêtue comme il faut (ni trop, ni pas assez!). Image de la féminité, à laquelle d’ailleurs nombre de femmes ne se reconnaissent pas. Et je ne parle même pas des filles ou femmes, condamnées à l’anorexie pour être “belles”, “minces”, et surtout acceptées par le “groupe”, par la communauté à laquelle elle veulent appartenir. Ces femmes sont-elles réellement libres? Notre société est-elle réellement le havre de liberté que les contempteurs du burkini prétendent?
Alors évidemment, le port d'un vêtement religieux nécessite une réflexion sur le droit de la femme, sans tomber dans la caricature et dans le populisme (un gros défi, en somme). Je pense, et cela n'engage que moi, que le meilleur moyen de mieux intégrer les femmes musulmanes à notre merveilleux système, c'est de cesser de les discriminer tout le temps. A l'embauche, comme à la plage. Les verbaliser au vu de tous, c'est le meilleur moyen pour elles de se considérer comme "différentes", pour ne pas dire "indésirables". L'éducation au droit des femmes est évidemment essentielle, pour les musulmans ET pour les chrétiens, ET pour les juifs ET pour les athées (ETC ETC ETC). C'est un droit encore loin d'être accepté par beaucoup de ces élus masculins subitement devenus féministes, qui s'empresseront, au milieu d'applaudissement conviviaux, de siffler une députée en jupe ou de lâcher quelques blagues misogynes à l'Assemblée. Je pense que seuls le dialogue et l'éducation peuvent informer et convaincre les femmes des dangers que peut représenter la religion. Verbaliser n'a aucun effet, si ce n'est renforcer le sentiment de rejet.
Temps de cerveau et processus d’exclusion
Les médias ont évidemment un rôle important dans cette farce grotesque. Dans l’intérêt de leurs propriétaires, souvent proches du pouvoir, mais aussi dans l’intérêt des ventes, dont le musulman permet malgré lui d’assurer le succès, les unes de magazines, titres de journal et autres revues de presse se saisissent sans l’ombre d’un scrupule du dossier “musulmans” à la première occasion. Assurés de faire du buzz, ils permettent également de remettre inlassablement sur le tapis la même chose, aux moments les plus idéaux, avec les mêmes sous-entendus et la même méfiance, les mêmes commentateurs et les mêmes éléments de langage, suspicieux et stigmatisants. Le tout parfaitement réitéré autant que faire se peut. Les musulmans, réellement victimes du racisme médiatique?? Mais non, voyons! Quoique…
J’ai donc réalisé un petit montage pour m’en convaincre (encore davantage). Et je ne me suis arrêté qu’aux douze derniers mois. C’est dire la place qu’occupe le musulman français, et ce qu’il semble manifestement incarner: un être nuisible. A chaque polémique, à chaque événement, à chaque loi, à chaque sujet de société, son musulman: agression, vol, rixe, laïcité, école, République, (on peut continuer longtemps) …
Bien sûr, j’ai parlé de ceux qui dénoncent, et de ceux qui ordonnent des arrêtés. Mais ceux qui s’en moquent sont également très nombreux, et jugent l’omniprésence de l’affaire du “burkini” comme une façon de voiler (si j’ose dire) les véritables affaires courantes: crise économique, droit social, avancées médicales, politique éducative… Et ils ont raison. Ou du moins en partie. Car s’il faut voir cette histoire comme un hochet pour occuper le peuple, il ne faut pas non plus le délégitimer l’importance que l’on accorde à ce phénomène, dont l’ampleur est à la fois sociétale, psychologique, éducative et profondément historique. Il faut d’ailleurs rappeler que l’inaction ou l’indifférence sont parfois plus graves que l’action elle-même.
Les années 30: paranoïa, vraiment?
Bien entendu, après un tel événement, les défenseurs de cette femme ont rapidement évoqué les troubles ressemblances entre l’époque dont personne n’ose parler (Voldemort y aurait-il vécu?) et ces dernières années. L'époque en question, ce sont les années 30. Plus rapidement encore, les anti-burkini, anti-musulmans, et anti-migrants ont, d’une seule voix, ridiculisé ce rapprochement, brandissant le 49.3 de la fachosphère: j’ai nommé “Le Point Godwin”. Argument qu’ils croient d’autorité, ce point Godwin permet de couper court à chaque mise en parallèle, si judicieuse qu’elle soit, entre un phénomène de rejet actuel et les années où prospérait en nos terres la Collaboration, et les joyeusetés qui l’accompagnaient: rafles, déportations, milices, agressions, tensions ou délation. Alors, les années 30-40, si éloignées?
Tolérer, au nom de la liberté (et d'ailleurs au nom de toutes les bonnes intentions), l'interdiction ciblée d'une population, son effacement progressif de l'espace public, la réduction de ses droits, encourager sa dénonciation publique, c'est PRÉCISÉMENT ce qui nous rapproche de cette époque: avant l’extermination, élément que tous mes contradicteurs me jettent au nez, il y avait un processus d’exclusion. Bien plus long, bien plus subtil: lui seul a permis au régime nazi de passer à l’étape suivante. Sans exclusion, sans rejet progressif, sans stigmatisation des juifs, jamais il n’y aurait eu d’extermination. Entre la fin du XIXe siècle et 1935 (date où furent actées les lois de Nuremberg), c’est toute une série d’événements, d’épiphénomènes, d’amalgames et de tensions intercommunautaires qui ont nourri la rhétorique nazie. Arrivés en 1933, forts de ces polémiques, il ne restait plus aux nazis qu’à s’asseoir à la table qu’on leur avait dressée. Si l’on ajoute à cette affaire les dénonciations en série qu’ont entrepris avec courage les badauds, le rapprochement n’en est que plus éloquent. A l'heure où je réactualise ce billet, un restaurant français interdit, dans la plus grande des tranquillités, l'accès aux musulmans; mais les détracteurs me rétorqueront que c'est tout à fait différent des années 30, où l'on interdisait aux Juifs d'entrer dans les restaurants. Différence subtile, en effet: la date. D’ailleurs, la parole politique elle-même s’est libérée de façon inquiétante. Je laisse à votre appréciation le commentaire d’un élu local (Moselle) Républicain, à propos d'une femme voilée sur la plage.
Pour rappel, "Nuit et Brouillard", traduction française de "Nacht und Nebel", fait directement référence au dispositif nazi permettant la déportation des “ennemis du Reich”. Loin d’être le seul “dérapage”, on peut légitimement accepter que cette comparaison soit faite, et, partant, légitimement s’inquiéter de cette parole publique abjecte.
Le langage déshumanisant
Dans son formidable essai La langue du Troisième Reich, le philologue Victor Klemperer montre à quel point le langage nazi a su effacer progressivement le Juif du domaine des humains “normaux”, légitimant de fait son exclusion aux yeux de la population. Il évoque notamment la manière dont, tranquillement mais insidieusement, on a réduit le Juif à une menace invisible, un danger imminent, une engeance un peu sournoise dont il fallait se méfier: l’usage de « Ils » pour nommer les Juifs, dépourvus d’identité propre, tout comme les musulmans qui sont désormais désignés, souvent dans la presse ou les réseaux sociaux par ce pronom, quand ce n’est pas “la communauté musulmane”. D’ailleurs, cette "communauté" est devenue à ce point indivisible qu’ils ont besoin de se “désolidariser” des terroristes à chaque attentat, rendus coupables de complicité avec leurs “semblables”, les autres “ils”, les terroristes. Le glissement linguistique étudié par Klemperer est complexe, et je n’en donne qu’une exemple, fournissant à mes détracteurs une énième occasion de brandir l’indigent - mais divertissant - point Godwin. Mais j’invite à lire ce chef-d’oeuvre de sociologie, que l’auteur a eu le courage d’écrire sans outrance, sans caricature, mais avec la froideur et la capacité d’analyse que l’on attend d’un scientifique.
Si notre ami Jp Arbey n’a pas été plus inquiété que cela par la plèbe en évoquant les sacs poubelle, c’est que celle-ci est désormais accoutumée à voir l’ennemi musulman (parfois imaginaire, et simplement nommé ainsi à cause de sa couleur de peau) conspué de toutes parts, éternellement vu comme un agresseur, quand l’agression vient pourtant de l’autre camp. Dans la sphère médiatique, comme dans la vie de tous les jours, blagues racistes, allusions colonialistes et accusations fallacieuses égayent le quotidien d’un bon nombre de compatriotes, soucieux de perpétuer des traditions qu’on aimerait bien oublier. C’est d’ailleurs grâce à la banalisation de tels actes que l’on termine par accepter que les stigmatisés sont indésirables. Un peu comme la femme, et les vannes sexistes, qui, comme je le disais plus haut, inquiètent davantage certaines personnes lorsqu’elles concernent les “autres”. La banalisation du langage raciste, puisqu’il s’agit de cela, est pourtant le point central du processus d’exclusion. En effet, il n'y a pas meilleure manière pour faire passer l’agressé pour un agresseur, la victime de délation pour un collaborationniste, et inverser ainsi toute la rhétorique, de sorte qu’on n’y comprenne plus rien. Le langage, s’il est un trait d’union entre les gens d’une même communauté, est aussi le plus parfait élément d’exclusion. Dans la direction que prend désormais une partie de la mentalité française, le langage de l’exclusion est parfaitement mené, arrivé à maturation, omniprésent dans les médias, et légitimé par la parole politique. Il n’y a désormais qu’un pas pour que cette population soit littéralement gommée de notre société.
La Fransse aux Franssais
Le plus cocasse, dans toute cette histoire, est que cette rhétorique de l’exclusion, qui passe par la langue, est souvent menée par ceux qui la maîtrisent le moins. Au gré des consultations de sites, les commentaires xénophobes (peu rares, hélas) revendiquent avec une ostentation presque trop prévisible les racines chrétiennes, franco-françaises, gauloises, avec une quantité si frappante de fautes d’orthographe qu’on en vient à se demander s’il ne s’agit pas d’un gag. Mais non, les plus “patriotes” sont aussi et surtout les moins respectueux de la langue française ("c'est même à ça qu'on les reconnaît"). Au fond, cocasse, si ce n’était pas aussi tragique!
Pendant ce temps...
Pendant ce temps, pendant qu'on accuse de tous les maux les minorités, quelles qu'elles soient, l'actualité économique poursuit sa route, au gré des fluctuations boursières, des licenciements, des paradis fiscaux, des records de dividendes, des records de pauvreté. Tout ceci pendant que les mêmes communautés sont sur le banc des accusés...