muichkine
Dessinateur de presse, professeur des écoles, chercheur en humanité
Abonné·e de Mediapart

31 Billets

0 Édition

Billet de blog 29 janv. 2023

muichkine
Dessinateur de presse, professeur des écoles, chercheur en humanité
Abonné·e de Mediapart

A bas les pauvres!

Mois après mois, forts d'une politique anti-pauvres et paré du vernis de l'embauche, les baisses de demandeurs d'emploi révèlent une supercherie, celle des radiations abusives en forte hausse, et surtout, traduisent la philosophie même du libéralisme extrême: punir les pauvres. Extrait d'un texte illustré par mes soins, et écrit par mon ami Maréchal Feignant (avec son aimable autorisation)

muichkine
Dessinateur de presse, professeur des écoles, chercheur en humanité
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Silencieuse, vicieuse, insidieuse, plus virale qu’une vérole, elle s’insinue dans les corps sans prévenir, les rongeant de l’intérieur et les vidant de leur vivacité tel un ténia enragé… Qui??

Mais la flemme, voyons! Cet émissaire fourbe de la Paresse, germe de la déchéance d’abord des corps, puis des civilisations, il est bien là. La flemme grangrène un peu plus chaque jour notre société, absorbant la productivité humaine pour la transformer en assistanat. Dès lors, des hordes de feignants goulus, avides d’allocations et d’écrans plats hantent nos esplanades. Car oui! Par delà la pandémie, survivent, odieux parasites, l’assistanat et le coût du travail, et surtout, stade terminal du vrai cancer français: le chômage. La réforme, c’est la vie. Pour ne pas dire, la survie.

Je vois ici des bouches sans dents, la glotte rougie par la colère, hurler à la confiscation, à la spoliation. Force est de constater que leur offrir du pain et des jeux ne leur suffisait pas. Le feignant veut toujours plus. Nous lui avons offert le confinement, oasis paradisiaque où ton boulot devient ton lieu de villégiature. Et bah non! Le feignant n’est pas content. Il demande des boulots mieux payés, des lits d’hôpitaux et, croyez-moi si vous le voulez, de la justice sociale.

Alors que des dizaines de chefs d’entreprises pragmatiques et conscients du désastre du monde ont saisi l’opportunité du covid 19 pour remettre en question le modèle économique mondial, limitant leurs profits pour permettre au tissu social de subsister malgré les affres de l’épidémie. 

Alors même que ces hommes et ces femmes ont fait l’effort de guerre nécessaire à la survie de l’espèce, les feignants sortent encore les dents qu’ils n’ont plus. Pas faute de les avoir prévenus du méfait du Nutella et de l’anisette, ces cons-là.  Face à un tel fléau, les mots font du bien, mais ils sont vains. Il faut agir. Nos meilleurs conseillers ont bien pensé à la construction d’un mur, en dur, séparant physiquement le courageux du tire-au-flanc. Cela suffira-t-il? Rien n’est moins sûr.

Maréchal Feignant

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bienvenue dans Le Club de Mediapart

Tout·e abonné·e à Mediapart dispose d’un blog et peut exercer sa liberté d’expression dans le respect de notre charte de participation.

Les textes ne sont ni validés, ni modérés en amont de leur publication.

Voir notre charte