Hé, belle endormie
Tu vois, ma vie est belle
Et même au tard de ma vie
Il est 5h du matin
Dis-moi, oh ma belle amie
Est-ce que tu te souviens
De mes révoltes et mes colères
Aux côtés des moins que rien
Et tes usines rouges de grèves
Et tes rues noires de gueux
Qui hurlent que ce vieux monde
Sera nouveau dès demain
Hé, belle endormie
Tu vois, ma vie est belle
Et même au soir de ma vie
Il est 5h du matin
Dis-moi, oh ma belle amie
Est-ce que tu te souviens
De toute ma joie de vivre
Et de mes ébats coquins
Sur tes quais à ciel ouvert
Dans tes parcs de fausse pudeur
Ou à l’angle de rues désertes
Et des tavernes à flot de vin
Hé, belle endormie
Tu vois, ma vie est belle
Et même au tard de ma vie
Il est 5h du matin
De la vie j’oublierai des choses
D’histoires et de parchemins
Mais je n’oublierai jamais Hugo
Et encore moins le beau Julien
Et pour tout garder de toi
Rassure-toi, je n’te quitterai plus
Car il est temps que le temps me pose
D’un bon repos sur ton doux sein
Mustapha Kharmoudi
PS : Ce petit poème fait suite à un vieux poème (paru entre autres dans un beau livre d'art sur Besançon), lui-même en écho à un très vieux poème perdu, écrit quelques mois seulement après mon arrivée, à Besançon en 1971
Photo page avec mon vieux poème, extraite du livre d'art "Besançon" (par Gérard Chappez et Matthieu Fays)
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