La complainte des vieux jours
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni tous ces lieux
à la dérive
où il faisait bon
flâner
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces vieux films
et cônes-vanille
dans l’vieux ciné
de not’quartier
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces concerts
à ciel ouvert
où l’on dansait
à s’épuiser
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces manifs
où l’on hurlait
peace-and-love
par milliers
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces nuits blanches
et ces fêtards
dans l’vieux bistrot
où l’on s’saoulait
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces escapades
à l’aventure
vers n’importe où
où tu m’entraînais
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces veillées
à la bougie
dans le lit douillet
où l’on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
combien on s’aimait
Il ne faut pas que j’oublie
notre bonheur
ni ces baisers
qu'il nous fallait
comme l’air
à respirer
Mustapha Kharmoudi