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Une expérimentation sera menée en 2019 qui ne mobilisera d’ailleurs pas toute une classe d'âge, puis sa mise en place sera progressive sur plusieurs années.
La Ministre de l’armée Florence Parly nous promet que le service national universel n’est pas un retour du service militaire. Le problème du Service national universel n’est pas vraiment de savoir s’il sera militaire ou non, il est dans son caractère obligatoire intrinsèquement préformé qui tend à marquer d’une empreinte indélébile et précoce le parcours citoyen scolaire. Partant de là, il est du devoir de chacun d’entre nous, de douter de la pertinence autant que de la capacité d’une telle approche, à favoriser l’autonomie des élèves.
Ainsi cette obligation de service imposée à la jeunesse sera sensée lui donner le goût de l’engagement civil ou militaire et devra l’encourager à une plus grande implication dans le volontariat, grâce à diverse mesures incitatives et gratifiantes en faveur notamment, des plus démunis d’entre eux. Un engagement qui donnera lieu à des contreparties financières pour le jeune : facilités d'accès au permis, crédits universitaires, éventuelle indemnisation…. L’intérêt politique (bien plus que général) des promoteurs du S.N.U obligatoire ne peut passer inaperçu : former la jeunesse le plus tôt possible à servir la nation, en étouffant dans l’œuf, tout désir de contestation.
On apprendra avec plaisir, qu’il est également prévu que l’armée forme des jeunes volontaires du service civique actuel et des étudiants parmi les élèves des écoles d'Etat : ENA, polytechnique..., mais aussi les futurs enseignants et les jeunes réservistes, pour encadrer le petit monde du S.N.U, on ne sait pas encore si ces heureux élus seront gratifiés pour ce service exemplaire rendu à la nation !
Mais d’ici là, il convient donc de bien préparer tout ce petit monde, depuis la rentrée 2018, au programme d'enseignement moral et civique de l’école et du collège, trois priorités ont été données : respecter autrui, acquérir et partager les valeurs de la République, construire une culture civique. (1 et 2)
Normal : si on veut que les élèves rentrent frais et dispos dans le moule du SNU à 16 ans, il faut les formater très jeune. Et le corps enseignant dans tout ça ? Il ne vient pas spontanément à l’esprit des instituteurs et des professeurs, de mettre au cœur de leur mission éducative, les valeurs de la défense nationale ! Qui va les former ? L’armée aussi ? Cet enseignement va-t-il faire parti de la formation des enseignants ? Et pour l’enseignement supérieur, c’est quoi le projet ?
Je ne suis pas enseignante et je n’ai pas d’enfant mais cette évolution du continuum école armée m’inquiète au plus haut point ! Alors je continue inlassablement à proposer une alternative à ce service national : 18 % d’écoles et établissements scolaires sont labellisés E3D, (cette labellisation académique voulant dire que ces structures scolaires associent tous leurs intervenants : administration, enseignants, personnel, élèves, parents d'élèves, dans une démarche d’éducation à l'Environnement.) 18 % c’est pas énorme mais on peut déjà s’en inspirer et proposer à notre jeunesse, un autre paradigme.
Notre Appel attend ci dessous, tous ceux qui veulent mettre l’éducation à l’environnement au cœur du parcours citoyen dans les établissements scolaires et qui souhaitent dire aux enfants autre chose que : «Notre terre se meurt ? Ne vous inquiétez pas, le Président Macron s’occupe de vous apprendre à dire «merci».
Lien vers la pétition: https://www.change.org/p/oui-a-l-education-a-l-environnement-non-au-service-national-universel
(1) http://www.education.gouv.fr/bo-du-26-juillet-2018
(2) http://demain-lecole.over-blog.com/2018/07/education-civique-nouveaux-programmes-vieille-morale.html