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Billet de blog 21 septembre 2018

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Journée ordinaire à la poste

Qui fait une folie Rencontre des gens impolis Mais reçoit enfin son colis Et a un livre à lire, au lit!

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Une journée comme une autre.

Je n'avais pas le temps, mais je l'ai trouvé.

Le jeudi, je vis sur une corde raide: pas le temps!

Trop d'heures de travail pour une seule journée.

Savoir que le livre commandé était là, à portée de main,

m'a fait faire une petite folie.

Comment en deux heures:

- Revenir à la maison (1/2 à 1 heure);

- Promener mon chien (15 minutes);

- Manger.

- Essayer de passer à la poste.

Dans ce genre de situation, je sais que le mieux

est de, d'abord, promener mon chien.

Mais bien sûr, j'ai fait tout le contraire!

Il est vrai qu'il est parfois très utile de retourner

à la maison, avant d'aller à la poste, au cas où

serait arrivé un autre avis de la poste.

Mais j'ai décidé de ne pas être raisonnable.

Donc, me voici dans le bureau de poste,

je prends un numéro. 194.

Bon, 10 personnes avant moi.

Je me dis que je ne vais peut-être pas rester.

Ah mais, surprise! les numéros défilent

et certaines personnes ne sont plus là.

J'entends l'employé égrener les numéros:

"190, 191, 192". 

Le 192 est présent.

Bon je me dit, c'est bon. Encore une personne

et ce sera ton tour.

Je vois l'employé se lever et appeler le numéro 193.

Sans résultat.

Puis il prend son portable, nous rejoint dans la 

salle d'attente, et sort du bureau de poste.

Sur le coup, je n'ai pas compris.

Je pensais qu'il reviendrait.

Il est vraiment parti comme un automate,

sans un regard, une excuse ou une explication.

Et il n'est pas revenu.

J'ai pensé que c'était toujours la même chose:

Au supermarché ou à la poste, quand votre tour arrive

le caissier ou l'employé a mieux à faire ailleurs.

Après avoir attendu, je me suis tournée vers un autre guichet.

L'employé m'a dit qu'elle s'occuperait des personnes attendant des colis,

après avoir reçu le prochain client.

Donc nouvelle attente. Là je me suis dit que je pourrai

promener mon chien mais plus manger.

La femme du guichet est enfin libre, mais plutôt que de

servir les autres clients, elle décide de téléphoner

avec son portable.

Là j'ai vu mon chien allongé, tout triste de n'avoir pu sortir.

Mais rien n'y fait, le livre est là, si je le pouvais, 

je me le donnerai à moi-même.

Enfin j'ai reçu mon colis, mon chien a eu droit à une sortie express

et moi je suis restée le ventre vide.

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