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Billet de blog 24 mai 2018

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Pourquoi j'apprends l'arabe II

Je n'écris pas cet article pour vous convaincre d'apprendre l'arabe. En fait, l'idée m'est venue, en entendant les gens dire, que cette langue était très éloignée de moi. Vraiment? (suite)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ma mère m'a raconté que son ventre n'était revenu

à la normale, que des mois après.

Mes parents travaillaient à Lille, et donc

prenaient le train chaque jour.

Des collègues de travail de ma mère,

ont prétendu qu'elle n'était pas Française.

Ce à quoi ma mère a répliqué:" Mon père

a servi dans l'Armée Française, et le vôtre?"

Mon grand-père maternel était du côté du Liban,

en tant que militaire, quand sa femme est morte.

La famille, les voisins se sont occupés de tout:

garder les quatre enfants et trouver au veuf une

nouvelle femme (à laquelle on a caché l'existence

de ces enfants). Quand il est revenu, il s'est marié

et a fait encore quatre enfants, dont ma mère.

Et lorsque cette dernière évoquait son père

militaire, elle n'oubliait pas que c'était grâce

à lui, à son service militaire, que Vichy ne

l'avait pas retirée de l'école.

Dans leur malheur, ils ont eu la chance d'avoir

tout les deux un travail.

Ma soeur est née trois ans plus tard.

Une fille! Déception.

De plus ma mère a reçu un blâme de son

employeur, l'Etat français, car nous étions

à la fin du baby boom, et les fonctionnaires

n'étaient pas censés faire des enfants.

Mes parents n'en n'ont pas tenu compte,

et je suis née deux ans et demi après.

Un jour, un blâme après, mes parents quittaient

définitivement Tourcoing pour Lille.

Notre nouvelle voisine a demandé quel âge,

avait ce joli bébé. Juste un jour!

Donc, deux filles.

Je n'ai su que des années plus tard, que je n'étais pas

la deuxième enfant, mais la troisième pour ma mère,

et la quatrième pour mon père.

Une omerta totale sur le passé.

Bientôt la suite

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