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Billet de blog 8 août 2025

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Sous le ciel profané, la voix immortelle de Mahmoud Darwich

Cela fait dix-sept ans que le poète palestinien Mahmoud Darwich nous a quittés. Pour rendre hommage à cet homme qui a vécu debout, le cœur en souffrance et le corps en mouvement, saluons ensemble la mémoire de ce poète qui se nourrissait de l'amour de sa terre.

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Illustration 1

Mahmoud Darwich.

Un nom connu et reconnu dans le monde entier pour ses poèmes célébrant la Palestine, cette terre confisquée.

Une voix qui porte haut et fort la tragédie de son peuple, les Palestinien.ne.s et les Palestiniens, ces Revenant.e.s résilient.e.s, condamné.e.s à l'errance.

Une poésie qui célèbre le courage, la beauté, l’amour, la résistance, la dignité, la justice et la liberté.

Écoutons cette conversation entre le poète, son alter ego et son témoin intérieur. Trois voix qui racontent l’histoire de ce grand personnage de la poésie arabe moderne. Celle de son peuple. De sa terre, berceau de l’humanité, « lieu historique et mythique, « ville antique au présent tumultueux, peuplée d’ombres ambulantes qui errent dans les bas-fonds de l’Histoire » (Nulle Terre Ailleurs, 2023)

Le poète :


J’ouvre sur ma langue après deux jours
Un peu d’absence suffit
Et Eschyle ouvrira la porte à la paix
Un bref discours
Et Antoine embrasera la guerre
Et me suffit
La main d’une femme dans la mienne
Pour que j’enlace ma liberté
Et que le sac et le ressac reprennent dans mon corps
(1).


L’alter ego : Comme dans un rêve qui se répète à l'infini, la symphonie poétique des mots, rythmée par les pulsions qui se cherchent, se retrouvent et se touchent, entraîne les émotions dans un tourbillon jusqu'à l'épuisement. Ah, pouvoir s'enfouir au cœur de ce lieu hors du temps et recueillir le tumulte de ces mots en transe ! Mais voilà qu'ils s'envolent dans les airs brumeux du ciel de Palestine pour s'éparpiller dans l'immensité des espaces de refuge. Ils se mettent à nu, révélant le mystère de leur secret si bien gardé depuis des éternités.

Le témoin intérieur : Il était une fois, le 13 mars 1941, dans un petit village de Galilée, en Palestine, nommé Al-Birwa, un enfant est né. Ce garçon a grandi dans une terre paisible, mais vouée à de grandes tragédies. En 1948, alors qu'il n'avait que sept ans, son village fut bombardé et détruit. Sa famille dut alors fuir, devenant réfugiée, chassée de chez elle, de son pays, de ses racines. Ainsi commença pour Mahmoud Darwich un long exil, un voyage forcé, marqué par la douleur et la résistance.

Le poète :

– Qui habitera notre maison après nous, père ?
– Elle restera telle que nous l’avons laissée mon enfant

Il palpa sa clé comme s’il palpait ses membres et s’apaisa
Franchissant une barrière de ronces, il dit :
Souviens-toi mon fils. Ici, les Anglais crucifièrent ton père deux nuits durant sur les épines d’un figuier de Barbarie (2)

L’alter ego : Le poète parle encore. Ecoute. Ecoute !


Le poète :

J’ai trouvé que la terre était fragile et la mer légère ; j’ai appris que la langue et la métaphore ne suffisent point pour fournir un lieu au lieu (…). N’ayant pu trouver ma place sur la terre, j’ai tenté de la trouver dans l’Histoire. Et l’Histoire ne peut se réduire à une compensation de la géographie-perdue (3).

Le témoin intérieur : La terre qu’il aimait, la Palestine, avait été volée, colonisée et défigurée. Mais dans son cœur, elle restait vivante, vibrante et indomptable. Devenu poète, Mahmoud ne cessa jamais de chanter cette terre absente, mais éternelle, à travers des mots qui portent la mémoire collective de son peuple. Il devient alors la voix de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants contraints d'errer sur des terres inhospitalières.

L’alter ego : Ah, ce verbe qui sublime. Le lieu. La terre. La mère. La langue. La place. L’histoire… Chut… Il parle encore. Que dit le poète ? Éclaire-moi !

Le poète :

Les étoiles n’avaient qu’un rôle : m’apprendre à lire J’ai une langue dans le ciel et sur terre, j’ai une langue. Qui suis-je ? Qui suis-je ? (4)

Le témoin intérieur : IDENTITÉ : Mahmoud Darwich. Un homme à la beauté qui inspire. Poète de son état. Palestinien errant. Poète de la résistance. Chantre de la résilience.

Le poète :

Inscris, je suis arabe. Le numéro de ma carte est cinquante mille. J’ai huit enfants et le neuvième viendra après l’été. Te mettras-tu en colère ? (5)

Le témoin intérieur : Le poète continue...

Et l’identité ? J’ai dit.
Il répondit : Autodéfense… Donnée à la naissance, l’identité est finalement façonnée par celui qui la porte, elle n’est pas héritage. Je suis le multiple… En moi, mon dehors renouvelé. Mais j’appartiens à l’interrogation de la victime.
N’étais-je de là-bas, j’aurais entraîné mon cœur à élever, là-bas, la gazelle de la métonymie…

Porte donc ta terre natale où que tu ailles et sois narcissique s’il le faut.(6)

Illustration 2

L’alter ego : Mais d’où vient cette voix qui parle. Parle. Parle ?

Le témoin intérieur : LIEU : De partout et de nulle part. Car cet orateur hors pair est originaire d'un pays sans pays, confiné par l'Histoire dans un « hors-temps » nommé Exil. Un espace indéfini où, dans une posture d'attente indéterminée, il vit à genoux, sur les ruines d'un retour mythique à une terre natale devenue, avec le temps, une terre rêvée et sublimée. Son parcours est une trajectoire sans cesse en mouvement, entre villes et pays, à la recherche d'un refuge, d'un sens, d'un lieu. Mais au fil de cette errance, il a créé un lieu alternatif : un jardin poétique où il plante ses tourments et ses rêves, ses poèmes aux vers libres et à la musicalité unique, qui sont autant de cris d'amour, de colère, de justice et de dignité.

Le poète :

Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : sur cette terre, se tient la maîtresse de la terre, mère des préludes et des épilogues. On l’appelait Palestine. On l’appelle désormais Palestine. Ma Dame, je mérite la vie, car tu es ma Dame. (7)

L’alter ego : Et ces mots qui disent. Encore et encore ? Et cette parole qui marche. Court. Voyage. Va. Vient. Revient. Et elle vole encore plus haut ?

Le témoin intérieur : Cette parole ? C’est pour marquer la " trace de l’absence ". Ces mots, c'est pour graver l'empreinte de la présence. Ces vers rythmés, c'est pour immortaliser le souvenir d’une identité profondément ancrée dans le terreau de l’Histoire détournée de son sens.

Le poète :

Inscris

je suis arabe

cheveux… noirs

yeux… marron

signes distinctifs

sur la tête une keffiah tenue par une cordelette

ma paume, rugueuse comme le roc

écorche la main qu’elle empoigne

mon adresse :

je suis d’un village perdu, sans défense

et tous ses hommes sont au champ ou à la carrière

Te mettras-tu en colère? (8)

Illustration 3


L’alter ego : Et cette histoire d’amour alors ?

Le témoin intérieur : Comment raconter l’histoire d’un amour contrarié et empêché, qui lutte en vain et puise sa force dans les sources mêmes de son impossibilité, parée de pierres venues de terres où la violence ne cesse de renaître, sans trouver la paix ailleurs que dans le labyrinthe de la séparation et de l’oubli ?

Le poète :

Le nom de Rita prenait dans ma bouche le goût de fête

Le corps de Rita dans mon sang était célébration de noces

Et deux ans durant, je me suis perdue dans Rita

Et deux ans durant, Rita a dormi sur mon bras

Nous prêtâmes serment

autour du plus beau calice, nous brulâmes

dans le vin de (nos) lèvres

et nous ressuscitâmes.

Ah Rita entre nous, mille oiseaux mille images d’innombrables rendez-vous criblés de balles (9)

L’alter ego : Le poète parle encore pour exprimer l’espoir d’un lendemain dissimulé derrière le voile d’une croyance merveilleuse, et qui se perd dans un futur ponctué de points de suspension, car l’étoile de la chance vit et espère.

Le poète :

Nous pouvons inverser La fatalité du gouffre ! "

Et la nostalgie d’un hier ?
Le penseur ne s’y intéresse
que pour comprendre
l’attrait de l’étranger pour les outils de l’absence.
Quant à moi, ma nostalgie est un conflit
sur un présent
qui saisit le lendemain par les couilles (10)


L’alter ego : Il parle encore. Ecoute. Ecoute.

Le poète :

Comment s’appellent-elles ?

Quel est le nom de cette chose

dans la poétique du rien ?

Pour ressentir la légèreté des mots,

lorsqu’ils deviennent ombre murmurante,

que je deviens eux et que, transparents blancs,

ils deviennent moi (11)

Illustration 4

Le témoin intérieur : Oui oui.Sa parole a épousé les contours de sa passion pour sa terre. Elle le poursuit jusqu’au cœur de ses rêves qui le hantent. Elle l'habite. Il la possède. Au point qu’il refuse de se réveiller de cette longue et interminable mort qui habite son corps, ce lieu réel, à la fois mythique et sublimé, volé, violé, colonisé, défiguré. Ce pays à la temporalité incertaine, mais pourtant multiple, renvoie à un passé heureux parmi les oliviers ancestraux et les senteurs captivantes de la Maryamiya de Falastine.

Le poète :

Je suis de là-bas.
Je rends le ciel à sa mère quand il pleure pour elle et moi je pleure pour que le nuage
me reconnaisse à son retour.
Pour rompre les règles j’ai appris tous les mots appropriés à la justice de sang.
J’ai tout appris de la langue, je l’ai démêlée pour former un seul mot : patrie
.(12)

Le témoin intérieur : Et donc sans terre. Sans Patrie. Sans pays. Sans maison, le voilà contraint à l’exil, devenant réfugié. Palestinien errant. Comme tant d’autres. Hommes. Femmes. Et enfants, devenus des êtres errants, déplacés, contraints à une mobilité forcée et subie. Un peuple sans territoire car expulsé de son environnement naturel et dépossédé de sa terre. Et inévitablement, notre poète ne cesse de déambuler d’un espace territorial à un autre : Liban. Palestine où il revient clandestinement. Le Caire. Moscou. Tunis. Paris. Algérie. Et Ramallah où il est assigné à résidence pendant plusieurs mois par les autorités israéliennes.

L’alter ego : Alors déplacement. Douleur du départ. Exil. Mobilité spatiale par nécessité. Mais que nous dit-il encore ?

Le poète :

Ni patrie ni exil que les mots,

mais passion du blanc

pour la description des fleurs d’amandier.

Ni neige ni coton. Qui sont-elles donc

dans leur dédain des choses et des noms ?

Si quelqu’un parvenait

à une brève description des fleurs d’amandier,

la brume se rétracterait des collines

et un peuple dirait à l’unisson :

Les voici,

les paroles de notre hymne national !(13)

L’alter ego : Mais que dit-il encore et encore ?

Illustration 5
Illustration 6

Le poète :

Je suis de là-bas. Je suis d’ici et je ne suis ni là-bas ni ici. J’ai deux noms qui se rencontrent et se séparent, deux langues, mais j’ai oublié laquelle était celle de mes rêves. J’ai une langue anglaise, au vocabulaire docile, pour écrire. Et une autre, venue des conversations du ciel avec Jérusalem. Son timbre est argenté, mais elle est rétive à mon imagination. (14)

Le témoin intérieur : Oui, c'est exactement cela : une vie morcelée, tant dans le présent que dans le passé. Une existence qui oscille entre l'absence et la présence, entre un « exil extérieur » et un « exil intérieur ». Il est étranger dans son propre pays, étranger à lui-même et même dans les terres où il a cherché refuge. Au milieu de ce tumulte fait de rêves brisés, de promesses non tenues, d'illusions, d'espoir et d'espérance, la poésie, puisant sa puissance dans le départ, l'expulsion et l'exil, devient le moyen d'exprimer son amour pour la terre de ses ancêtres. Elle incarne son refus de la domination et de la marginalisation de son peuple, ainsi que sa lutte pour la résistance et la mémoire, qu'elle soit individuelle ou collective. Une mémoire marquée par des soubresauts, dans un espace qui s'apparente à une enclave de misère et d'injustice. C’est aussi le récit d’un peuple entier hanté par un passé qui ressuscite sans cesse. Un présent où des êtres subsistent grâce au rêve d'un pays à soi et à l'espoir de retrouver un jour le refuge du foyer, ce centre du monde : la Palestine, la mère-patrie.

Le poète :

Nous nous sommes assis loin de nos destinées comme des oiseaux
Qui meublent leurs nids dans les creux des statues,
Ou dans les cheminées, ou dans les tentes qui
Furent dressées sur le chemin du prince vers la chasse. (15)

L’alter ego : Mais que dit-il encore ?

Le témoin intérieur : Des mots fragmentés, prononcés dans une langue étrangère, racontent une histoire. Celle de cette douleur profonde qui s’est infiltrée jusque dans le cœur des maisons, qui attendent le retour des clés, emportées par des cœurs meurtris et des mains impuissantes, toujours en proie au souvenir, ne cessant de se rappeler.

Le poète :

Nous aimons la vie autant que possible

Nous voulons un fil au ver à soie pour tisser notre ciel et clôturer cet exode

Nous ouvrons la porte du jardin que le jasmin inonde les routes comme une belle journée

Nous aimons la vie autant que possible

Là où nous résidons, nous semons des plantes luxuriantes et nous récoltons des tués

Nous écrivons nos noms pierre par pierre. Ô éclair, éclaire pour nous la nuit, éclaire un peu

Nous aimons la vie autant que possible. (16)


L’alter ego : Mais que fait-il debout au bord du précipice de l’Histoire ?

Le témoin intérieur : Ah, le poète, le voilà sur le point du départ, enterrant les spectres qui s’affrontent dans le tourbillon de sa vie qui au bout du compte finit par se donner à la mort ressuscitée en Vie. Ecoute ! Ecoute !

Le poète :

Aigle, là-haut,
Là-haut,
Faisant ses adieux à ses cimes,
Car la résidence au-dessus de l’Olympe
Et des sommets
Génère l’ennui.
Adieu
Adieu, poésie de la douleur ! (17)

L’alter ego : Ces derniers mois, j‘entends très souvent le poète parler dans sa tombe. Mais que dit-il ?

Le témoin intérieur : Oui, le poète se retourne dans sa tombe et souffre pour Gaza. Chaque matin, Tous les matins, il grave sur les pierres éternelles le nom et la tragédie de cette terre. Chaque nuit, il crache son indignation. À chaque heure, il vomit les cendres de sa fureur. À chaque instant, il étale sa rage silencieuse sur les étendards de sa colère. À chaque aube, ses compagnons de douleur, le rejoignent. À sa droite, je vois Edward Wadie Saïd. Dieu qu’il a maigri ! À sa gauche, debout, la tête nouée d’un keffieh noir et blanc, Yasser Arafat. D’autres personnes, femmes et hommes se mêlent à eux, parmi eux le porteur de l’Histoire du peuple des Revenants résilients, vendeur d’al maryamiya de Falastine, soutenu par Ariha, la gardienne de la clé de l’âme de notre peuple. Ensemble, ils proclament : Gaza brûle. Gaza se meurt sous les bombes du silence et de l’indifférence des puissants de ce monde. Justice pour Gaza ! Paix pour Gaza ! Vie pour Gaza ! La Palestine sera libre.

Illustration 7

Le poète :

Elle (Gaza) s’est ceinte d’explosifs et elle éclate ! Va-t-elle mourir ? S’est-elle suicidée ? Non, non. C’est la manière de Gaza d’annoncer son imprescriptible droit à la Vie.

Voilà quatre ans que la chair de Gaza vole en éclats. Sorcellerie, magie ? Non, non. C’est l’arme avec laquelle Gaza s’acharne à défendre à l’usure son existence ! (18)

L’alter ego : Je l’entends murmurer. Tends l’oreille et dis-moi ce qu’il dit.

Le témoin intérieur : Gaza le ronge. Gaza l’habite. Gaza le rend fou. Ecoute, écoute.

Le poète :

Elle n’est pas non plus la plus délicate ni la plus imposante, mais elle vaut le poids d’or de l’histoire d’une nation entière – parce que c’est elle la plus laide aux yeux de l’ennemi, et la plus miséreuse, la plus loqueteuse, et la plus méchante ! Et parce qu’elle est parmi nous, celle qui a su troubler toute euphorie et toute quiétude ! et parce qu’elle est un cauchemar et que ses oranges sont piégées, ses enfants sans enfance, ses vieillards sans vieillissement, ses femmes sans plaisirs !

Telle est Gaza, la plus belle, la plus sereine, la plus cossue, la plus digne, parmi nous, d’être aimée à la folie ! (19)

L’alter ego :Le poète vient de me murmurer à l’oreille les secrets enfouis dans les décombres de Gaza, là où chaque âme assassinée porte encore la mémoire et l'espoir des vies brisées.

Le poète :

Jamais elle ne se gargarisera de mensonges.
Ni ne dira aux conquérants : Oui !
Ni ne cessera d’exploser.
Va-t-elle mourir ?
S’est-elle suicidée ? Non, non. C’est la manière de Gaza d’annoncer son imprescriptible droit à la vie… (20)

Le témoin intérieur : Alors que la folie humaine continue sa besogne meurtrière, la voix d'Ariha, puissante et profonde, s'éleva avec force :

Déposez sur nos tombes des coupes d’eau et des branches d’olivier. Plantez au coeur de nos demeures éternelles de la sauge et des plants de jasmin. Gravez sur nos pierres tombales des mots qui disent l’espoir de notre peuple : Palestine renaîtra. Palestine s’élèvera et s’épanouira. Ses bourgeons fleuriront sous la lumière fulgurante de la liberté. A l’aube des jours heureux, La Palestine, terre de tous les commencements, brillera de mille feux.

Nadia Agsous 

_______________`

Sources : 

1. Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? Traduit de l'arabe (Palestine) par Elias Sanbar
127 pages, Arles, Actes Sud, 1996 - Titre original : Limâdhâ tarakta al-hisân wahîdan - Editeur original : Riad El-Rayyes Books Ltd, 1995

2. Mahmoud Darwich, 1996, titre du poème : L’éternité du figuier de barbarie.

3. La Palestine comme métaphore, traduit de l'arabe (Palestine) par Elias Sanbar
127 pages, Babel, Septembre 2002.

4. « Dispositions poétiques », in « Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude » ? Ed. Actes sud, Arles, 1996. Poème écrit en 1975. Traduit de l’arabe par Élias Sanbar.

5. Carte d’identité, in La poésie palestinienne contemporaine, poèmes traduits par Abdellatif Laâbi, Écrits des Forges, 1990.

6. Contrepoint, poème écrit en hommage à Edward Saïd et publié en janvier 2005.

7. « La terre nous est étroite et autres poèmes ».Publication en 2000, Gallimard, collection Poésie.

8. Darwich 1990.

9. Rita et le fusil, « Rien qu’une autre année », Éditions de Minuit, 1983.

10. Mahmoud Darwich, 2005.

11. Comme des fleurs d’amandier et autres poèmes, traduits par Elias Sanbar, Actes Sud, 2007.

12. « Plus rares sont les roses », Éd. Minuit, 1989.Traduit par Abdellatif Laâbi.

13. Mahmoud Darwich, 2007.

14. Mahmoud Darwich, 2025.

15. Etat de siège, recueil publié en 2004 aux éditions Actes Sud, traduit de l'arabe par Elias Sanbar, avec des photographies d'Olivier Thébaud.

16. La poésie palestinienne contemporaine. Traduit par Abdellatif Laâbi. Editions Le Temps des Cerises. 2002.

17. Mahmoud Darwich, 2005.

18.Silence pour Gaza. Extrait de la « Chronique de la tristesse ordinaire », publié à Beyrouth en 1974. Les éditions du Cerf, 2009.

19.Mahmoud Darwich, 2009.

20. Mahmoud Darwich, 2009

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