Ce récit nous immerge dans la tragédie du peuple palestinien depuis 1948, en mêlant habilement fiction et réalité historique.
L'histoire se déroule principalement à Al-Qods - Jérusalem, la ville trois fois sainte. Elle est racontée par Thayri, dont le nom signifie « Amour » en berbère. Le roman est structuré en sept tableaux, présentés sous forme de récit de voyage dans lequel passé et présent s'entremêlent.
Les protagonistes principaux sont un homme borgne à la peau purpurine et aux cheveux blancs, ainsi qu'une femme vêtue d'une longue robe blanche brodée de fils d'or. Ces personnages, décrits comme des « revenants résilients », symbolisent les Palestiniens qui ont survécu au « Déluge originel » de 1948, cette catastrophe climatique qui a jeté sur les routes de l'exil des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants.
Le roman aborde également des thèmes essentiels tels que la paix, la justice et la résilience. Il explore la notion de « vivre ensemble » à Al-Qods-Jérusalem et se veut un plaidoyer littéraire en faveur de cette coexistence. Nadia Agsous évite soigneusement d'attiser la haine ou de stigmatiser, cherchant plutôt à mettre en lumière la cause palestinienne et à sortir ce peuple de l'oubli et de l'indifférence.
L'ouvrage se termine par une lettre poignante de la narratrice à ses personnages, qui apporte une dimension émotionnelle forte au récit. « Nulle Terre Ailleurs » est ainsi une œuvre qui mêle habilement fiction et réalité historique pour offrir une perspective unique sur la situation palestinienne.
Le titre « Nulle Terre Ailleurs » résume l'essence du dilemme palestinien : cet attachement profond à la terre et l'urgence de parvenir à une solution juste et équitable pour les Palestiniens et les Palestiniens sur la terre de leurs aïeux, thèmes centraux du roman de Nadia Agsous.