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Nadia AGSOUS

Journaliste/ Ecrivaine / conceptrice et animatrice de rencontres-débats et d'émissions sur les réseaux sociaux : "AlternaCultures" et "l'Interview". En charge du Prix littéraire AFA

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Billet de blog 21 mars 2020

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#La vie en mode confinement : se confiner c'est se respecter et respecter les autres

#Semaine 1 à la maison : Arianne habite à Aubervilliers. Elle est retraitée. Elle a une vie sociale et culturelle très dense. Que pense-t-elle de ce confinement ? Comment vit-elle cette situation qui restreint sa liberté d'aller et de venir ? Arianne nous livre son ressenti et son expérience.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Liberté © ANouar Boudia


Que signifie pour vous ce confinement ?

Confinement nécessaire, à suivre. Je suis à l’écoute des recommandations et des consignes du gouvernement. Pour moi, se confiner, c’est se respecter et respecter les autres et faire que cette épidémie qui touche tout le monde, les riches comme les pauvres, avec beaucoup plus de force les moins nantis, ceux des rues, ceux de l’exil, les salariés à petits revenus, les chômeurs, soit vaincue ! Confinement et solidarité sont les deux mots clés de cette crise sanitaire.

Comment passez-vous vos journées à la maison ? 

Je suis une privilégiée. J’ai un jardin devant moi, donc une aire de liberté et de lumière. Retraitée, je suis à Aubervilliers dan un tout petit appartement. Je ne suis pas allée rejoindre mes enfants et petits enfants à Marseille. Les parents travaillent, pour l’une professeur, pour l’autre télé travail... Mon quotidien est sensiblement le même : je lis, je jardine, j’écoute de la musique... Je répète , je suis une privilégiée. La grande différence, c’est que je regarde plus la télévision, que j’écris, discute plus longtemps, que j’écoute plus les autres .., et que je réinvente ma vie sociale. Habituée à voir beaucoup de spectacles, à me promener dans Paris, ville que j’adore, à prendre des petits cafés, voir de bons repas avec les copines, les copains, j’écris plus, je téléphone plus.., je fais de la mosaïque. Chaque jour, mes enfants, mes amis m’appellent et nous échangeons paroles, photos, histoires ... Pas seule du tout. 

Ce confinement impactera-t-il la vie dans un futur proche ? 

Je crains, s’il n’y a pas une véritable volonté de nos politiques et pas un volontarisme individuel ou collectif que cette crise sanitaire, cette crise sociale et économique que cela va engendre n’amènera pas de changements profonds dans les prochaines années face aux problèmes climatiques ou face à une révolution de partage. Cependant avec ces deux pôles, volonté et volontarisme, des brèches s’ouvrent. A nous d’être des résistances dans les transitions à une économie égalitaire, solidaire, internationale, que ce soit au niveau du climat, de l’agriculture, de la ville,  et partout où est la vie... les hommes et la nature. Promouvoir un mode de vie européen qui dessine, qui réfléchit, qui échange qui repense, qui agit.

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