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Journaliste/ Ecrivaine / conceptrice et animatrice de rencontres-débats et d'émissions sur les réseaux sociaux : "AlternaCultures" et "l'Interview". En charge du Prix littéraire AFA

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Billet de blog 24 avril 2021

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Dans "L'ombre d'un doute", la pluie a une fonction cathartique

"L'ombre d'un doute" est un roman de Nadia Agsous, publié aux éditions Frantz Fanon (Algérie). Tariq F. a lu "L'ombre d'un doute" et voici sa question : " pourquoi pleut-il beaucoup dans votre roman ?"

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Illustration 1
L'ombre d'un doute © Nadia Agsous

Ma réponse : L’eau est l’un des quatre éléments avec l’air, la terre et le feu, à avoir une fonction purificatrice. Cette solution liquide symbolise l’abondance, la générosité, la fertilité et la vie. Il pleut très souvent à Bent’Joy. Les eaux pluviales revêtent une dimension positive car elles sont purificatrices, régénératrices et annonciatrices de renouveau. Dans les premières pages du roman, c’est l’été, il fait très chaud et il se met à pleuvoir en oblique. La pluie estivale a deux rôles. Elle a une fonction rafraîchissante. Elle est aussi annonciatrice de bonnes nouvelles et de nouveauté. L’idée de purification par l’eau de la pluie est aussi évoquée à la fin de la partie intitulée « Mon Baptême du feu ». Le Dieu des eaux ruisselantes joue le rôle de purificateur de la ville. C’est lui qui va ouvrir les robinets du ciel et de l’au-delà pour laver Bent’Joy de ses péchés et la purifier de ses démons castrateurs. La pluie a des vertus spirituelles. Elle assainit la ville. Elle « a une fonction cathartique. Elle purifie Bent’Joy de ses péchés millénaires. Elle nourrit la terre craquelée », chante le Dieu des eaux ruisselantes en ouvrant les robinets. Les eaux pluviales participent du processus de désacralisation de l’histoire collective historique bent’Joyienne.

l'ombre d'un doute © Nadia Agsous

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