Il est de bon ton dans la micronie de déformer la réalité pour en créer une autre conforme à ses idées.
C'est ce qui semble encore être arrivé à bruno le maire, le Rantanplan de l'économie, à propos de la baisse de la note de crédit de la France, note attribuée par l'une de ces agences de notations qui ne fait rien, qui ne sert à rien, mais qui fait peur à ceux qui tiennent les ficelles. Je vous renvoie vers le billet précédent sur les peureux qui nous gouvernent pour plus de précisions.
Bref, la note de la France a été abaissée pour notamment "le contexte politique et social qui pourrait compliquer la réduction des dépenses publiques".
Si on décortique un peu, ce qui pose problème en premier lieu à cette agence de notation, c'est d'abord le contexte politique, autrement dit la perte de crédibilité du gouvernement car l'isolement qui est le sien aujourd'hui, et dans lequel il s'est mis tout seul, va rendre difficile la mise en place des prochaines réformes qu'il envisage de faire passer.
Le second problème c'est le contexte social, c'est-à-dire les mouvements de contestations, les diverses manifestations, les grèves, et ceci dans un climat qui se dégrade chaque jour un peu plus.
Il est évident pour n'importe quel individu qui serait muni d'un cerveau de la taille d'un petit pois, que le premier déclencheur de ces deux problèmes est la réforme des retraites, réforme inutile pour faire leurs sacro-saintes "économies" mais ça, seuls les médias français et la cour du roi n'ont toujours pas compris cette évidence. Mais c'est aussi dû à la procédure employée pour faire passer cette réforme par la force qui déclenche les foudres des esclaves des factieux de la foule du peuple.
A priori, il semblerait que la première des choses à faire pour remonter la note la prochaine fois, c'est de résoudre ces deux problèmes. Et pour répondre à ça, notre brillant stratège politique a dit qu'il allait continuer à «faire passer des réformes structurantes». Il a même contredit l'analyse de l'agence en déclarant : «je crois que les faits infirment l’appréciation de l’agence Fitch. Nous sommes en mesure de faire passer des réformes structurantes pour le pays». Effectivement couillon, tu peux faire passer tes réformes déstructurantes mais ça aura pour conséquence de mettre encore davantage le pays à feu et à sang, exactement ce que redoute l'agence de notation. Et tu comptes faire remonter ta note comme ça ?
Ce gouvernement est tellement dans son monde, que même ceux qui sont dans son camp ultracapitaliste comme les agences de notation, n'arrivent pas à lui faire simplement se poser la question s'il n'y aurait pas peut-être un petit grain de sable dans la machine.
Il est vraiment urgent d'arrêter de nommer notre pays démocratie et de mettre enfin les bons mots comme par exemple totalitaire, dictatorial ou encore fasciste. L’extrême-droite au pouvoir, nous l'avons déjà. Mais nous l'avons en pire car comme on ne la nomme pas ainsi, cela la fait passer pour respectable.