Je n’ai pas souvent vu mes cousins : mon père ne s’entendait guère avec ses frères. Cet oncle là avait 4 enfants (2 filles, 2 garçons). De nos rares rencontres, j’avais gardé une prédilection pour le second fils et celle qui le suivait. Question de naissance peut-être puisque je suis née 8 mois après mon cousin et 5 avant ma cousine. De Brigitte j’avais gardé le souvenir d’une ado un peu turbulente et pleine d’humour, qui amait Gilbert Montagné et avec laquelle j’avais passé une belle journée campagnarde et rigolarde dans le mlieu des années souxante dix, et celui d’une femme désolée dans les bras de son mari lors des obsèques pluvieuses de sa mère, qui était aussi ma marraine. Plus plus rien, jusqu’à la mort de son père, il y a 2 ans, aux funérailles duquel, je m’étais rendue. J’avais retrouvé une femme, accompagnée de 2 de ses fils déjà trentenaires. Une voix rauque qui me rappelait un peu celle de sa mère, un physique sec et bronzé, une parole toujours franche et libre. Elle arborait une longue tresse ouvragée et un sarouel éclatant, tranchant sur les couleurs sombres que nous avions tous décidé d’arborer. Dans la cuisine de sa belle-mère, elle m’avait dit avoir quitté l’éducation nationale en prenant une retraite anticipée et s’être engagée comme bénévole dans un association humanitaire à la fois éducative et sanitaire.
Grâce à sa belle-mère qui m’a donné le nom de cette association, je vois un peu mieux de quoi il retourne. C’est développé dans ce petit film.
Ma cousine passe un peu plus de la moitié de l’année à Sokone pour accompagner les enfants comme les enseignants. Le reste du temps, elle trimballe sa dégaine fine, chatoyante et un peu décalée sur nos routes, visitant les siens.