Je m'apprêtais à "poster" sur l'art de voir et la difficulté de donner à sentir, sur l'impression que j'avais de n'avoir pas rempli le contrat sous ces angles en photographiant les jardins japonais parcourus lors de mon dernier voyage de manière très minaturiste, lorsqu'on a sonné à ma porte. Me disant qu'il était un peu tôt pour les visites calendaresques des pompiers et des postiers, j'ai pensé qu'il s'agissait peut-être d'un voisin et j'ai donc ouvert. Face à moi, un homme, que j'ai jugé de mon âge, et une jeune femme avenante, qui, après s'être présentés comme des militants du parti "les Républicains" m'ont demandé si j'avais l'intention de participer à la primaire de droite (et du centre). Je leur ai répondu (ce qui est la vérité) que je n'en savais encore rien. N'étant pas une électrice "naturelle " de droite (et du centre) et tenant à mes idées, cela me demandait encore réflexion : à vrai dire, aller émarger un texte d'où il résulterait que je me reconnais dans les valeurs républicaines de la droite (et du centre) me pose problème même si, ce que j'ai gardé pour moi, éliminer l'un des candidats, plus hyperactif et venteux que la moyenne, me démange tout de même pas qu'un peu. Bingo ! Mes interlocuteurs étant sarkozystes, ma petite restriction mentale ne manquait pas de pertinence.
- Vous comprenez, il connaît dejà le job (pas besoin de formation continue pour le mettre à niveau, donc ?), il est énergique et a fait ses preuves sur la scène internationale (et a ciré quand même pas mal de parquets judiciaires ces derniers temps chez nous, quant à ses "réalisations" en politique étrangère ... ai-je pensé in petto). Bref, il faut cesser de penser droite contre gauche et pousser celui le plus à même de "bouger les lignes" (pour reprendre une expression à la mode) sans attendre et nous sortir du marasme où nous sommes.
J'ai fait valoir que j'en avais un peu assez (marre) de la tactique qui pousse à voter pour celui ou celle qu'on pense être le "moinspire". Fatiguée, je suis. 2012 a constitué mon extrême tolérance.
- Justement, si vous êtes si déçue c'est le moment d'un aggiornamento (ils ne l'ont pas dit comme ça mais je traduis, pour faire court).
N'ayant pas envie d'y passer la soirée, j'ai dit que j'allais réfléchir en regardant les prochains débats entre les candidats droitiers parce que, là, ma religion n'était pas faite (mensonge gratuit). Et puis, sur Médiapart il y avait une soirée spéciale, que je comptais suivre, consacrée à la droite et à la mécanique des primaires : ont-elles, à droite comme à gauche, bouleversé le jeu politique ?
J'ai assumé sans états d'âme ce que d'aucun élyséen aurait (peut-être?) appelé mes lâchetés.
PS : mise à jour ce jour à l'issue de la première partie de la soirée Médiapart : Sept candidats à droite : mais y a-t-il vraiment débat ? Réponse : rien qu'on ne sache déjà. Mais j'ai pu apprécier le verrouillage du discours de com'sarkozyste. Du mot à mot stupéfiant à quelque minutes près.