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Billet de blog 7 janvier 2023

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Coup de coeur... à retardement

Zafón, quelle claque ! Méritée, en plus.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  Lecteur boulimique mais légèrement bordélique, je fais chaque semaine des découvertes qui n'en sont apparemment pour personne d'autre. Si de plus et l'âge venant, j'ai oublié auteur et titre, une certaine suspicion envahit alors les traits naturellement disposés à l'indulgence de l'élu.e de mes confidences cardio-littéraires. 

  Mais le plus souvent, c'est : "Vraiment, tu connaissais pas?". Avec le sourcil circonflexe et la commissure frétillante de circonstance... non, pas comme ça, les deux mimiques doivent se contrarier. Et encore, c'est la moins mortifiante des réflexions endurées face à quelques-uns de mes enthousiasmes de toute évidence outranciers.

  La pire de ma vie étant la rebuffade essuyée (oui on parle ainsi, dans les livres) un jour lointain, dans une réunion de cellule... j'entends par là bien sûr, un échange avec un codétenu lui-même psychotique lecteur. Lequel s'est achevé sur un match nul à bâtons rompus, "Das Kapital" n'étant en l'affaire qu'un prétexte commode pour évacuer la frustration.

  Mais foin de préambule oiseux (si, cette transition est également validée par l'Académie). Ce billet sera unique, du moins en son genre, et en ce sens que l'émerveillement suscité par ma ci-devant dernière lecture ne saurait avoir d'égal dans le futur. Elle synthétise tout ce que mon activité cérébrale au ralenti en attend, sans le savoir.

  En vérité, Carlos Ruiz Zafón est à la littérature hispanique ce que Karl Marx est à la culture des loisirs en milieu carcéral ! Et son triple Cimetière des livres oubliés réduit Garcia Marquez et Sepulveda au statut de nains de jardin secret... oui monsieur, madame a raison.

  Une critique? Non mais vous rigolez, il y en a plein la toile ! Car bien évidemment, tout le monde entame son trajet d'emprunteur en bibliothèque à l'envers dans les travées des romans. Ne serait-ce que pour parfaire son trajet d'emmerdeur aux dépens de la stagiaire à quatre pattes pour remettre Cizia Zykë à sa place.

  J'ai procédé comme toujours après un coup de coeur. La défibrillation, oui... mais ensuite la connexion à l'éther en gigabits pour plus d'info. Et ainsi m'a été révélée la triste réalité : mon admiration nouvelle-née demeurera posthume.

  J'en suis aphone, et j'assume.


(Le clubien pressé pourra avantageusement se limiter au 5ème alinéa de cette constitution)

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