Puténg công , qu'ça va vite, l'actu! Cet après-midi nonobstant, un grand pas pour mon humanité (relative, mais en éveil permanent). Chez Violette and Co en milieu d'après-midi, l'espace café... plutôt thé, accessoirement... est bondé, et dans les rayons inférieurs de la librairie surveillez votre espace aérien au moment de vous relever. Un uppercut de l'occiput est vite arrivé, aussi improbable que soit cette figure de style sur un ring de concons MMA.
Première visite, deux bouquins achetés, et la certitude d'y revenir. Le journal de bord de Rami Abou Jamous, l'un de ces correspondants de guerre qui plongent sans peur au coeur du brasier. L'autre de Joseph Daher, plus de l'ordre de l'essai et augmenté d'une bibliographie touffue... mais ça sonne pas un peu juif de gauche helvético-syrien, Daher?
Considération de parigoth de longue dat(t)e : quelqu'un leur a dit, aux rase-mottes de la nuit des longs couteaux et p'tites bites (désolé Violette j' f'rai plus, c'est un réflexe d'immonde macho) que la rue Jean-Pierre Timbaud est le pire cauchemar des souchiens?
Au nord, c'est pas les corons, mais librairies islamistes où le chaland innocent ne risque au mieux qu'un égorgement ébauché avec un signet tranchant ; au sud, rades remplis de métèques patibulaires à keffieh (discret, aligné sur la pilosité jugulaire) ; au centre, géographique s'entend, espaces concert dont la bande-son très rap mondialiste horripile les portugaises dépourvues de pilosité protectrice... je recommande, sur la foi de quelques soirées inoubliables.
Or et à ma connaissance (déjà immémoriale en ce début de XXIème rugissant), Violette and Co, agit prop tranquille depuis 2004, n'avait pas encore pâti de son implication sans esbroufe. Jusqu'à ce que des gommeux, style bouffis de bourges certitudes, viennent y exercer leurs incomparables talents. Marre, vraiment marre, mais on les aura.
J'aime Paris pour sa diversité, presque pléonasmique parce que nous tous (oui, toi aussi qui arbores la croix celtique sans savoir pourquoi) l'avons peuplée. Elle est devenue quasiment une force d'inertie. Au bon sens du terme, contre la connerie destructrice très localisée, et elle aura raison de ceux qui se la jouent warriors ou fighters de la manette onaniste en bande de paumés.
Pas de haine envers ceux-là (mais j'me soigne), juste un appel au civisme... le vrai, qui nous lie.