Le reportage, puis le débat mené par Marina Carrère d'Encausse ont magnifiquement montré le déni autour de cette question. Déni de l'entourage, de la Police, de la Justice, des victimes elles mêmes... Mais ce qui fait la limite entre la drague coquine et le badinage libertin, fierté de notre culture; la gaudriole franchouiarde et le harcèlement sexuel, donc le délit, n'a été qu'effleuré..Et mériterait d'être creusé car c'est là qu'il nait .
Pour deux jeunes filles, manifestement en grave stress post traumatique, donc malades, on se demande pourquoi l'une d'elles prend comme une offense, une autre agression, le conseil de se faire aider par un psy..
On connait bien des femmes qui ne rechignent pas à la plaisanterie sexualisée, il n'est que de jeter un coup d'oeil aux célèbres Peut on biaiser avec toutes les marées de Joel Martin, ou Rigole mon Troll de Marielle Billy, pour le constater.... D'autres qui ne la supportent pas, sans qu'on puissent les qualifier de "coincées", ou qui en font un sujet de combat contre le sexisme.
Le "comment" du respect de cette liberté individuelle mériterait d'être traité plus au fond. C'est le même que celui du respect d'autrui en général...Et il n' y a pas de doute qu'il manque souvent à de nombreux endroits...
Personnellement, j'ai découvert une "sidération" traumatique qui mériterait d'être expliquée, car probablement beaucoup, dont je fais partie, ont du mal à la comprendre.
Mais la déléguée générale de l'AVFT (Association contre la Violence faite aux Femmes au Travail) a magnifiquement montré comment on reproche aux harcelées dans les rares procès qui arrivent à aboutir, de de ne pas apporter de preuves, et comment ont leur reproche aussi quand elles en apportent.... Prenez des preuves...
Un service public magnifique...comme on aimerait en voir plus souvent....