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Billet de blog 19 novembre 2012

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Compilation spéciale HAIKUS Promenade entre saisons

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Compilation spéciale Haïkus 3

toujours à partir de : http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-lombardo/021012/le-quai-des-gares

Promenade entre saisons

A deux, avec le rossignol

puisque je m'en vais, garde la maison

escargot"        (Issa)

soleil et ciel clair
vraiment il en faut si peu
pour se sentir vivre

Avec la beauté devant moi, je marche

Avec la beauté derrière moi, je marche

Avec la beauté au-dessus de moi, je marche

Avec la beauté au-dessous de moi, je marche

Avec la beauté tout autour de moi, je marche

La voix qui embellit le pays,

La voix de la sauterelle

Partout résonne. (chant Dine/Navajo)

que tout soit joyeux
que tout soit triste
les herbes poussent  (Santokâ)

vieil étang
ploc une grenouille plonge
le bruit de l'eau (Bashô) 

dans la barque sans bruit

un ver ronge le bois_

plouf  !

la fourmi gourmande

creuse la pomme sur l’herbe__

le dos en compote

le cheval mâchonne un géranium

l'été en devient soudain __

sans parfum

la cigale insouciante

salue la fourmi

dans les feuilles mourantes

les feuilles se battent 

contre le ciel vide - 

aucun nuage pour aider

qu'y a-t-il derrière ce grand mur
et le vent répond
un jasmin

au parfum des fleurs
je ne montre que mon dos
changement de robe (Chiyo-ni)\

Tiens, ce matin

L'automne

A changé de manteau...

ces feuilles brunes

sont aussi précieuses

que les manuscrits de la Mer Morte (Tomas Tranströmer)

cette fois c'est bien lui

avec ses mains du matin

qui frissonnent. L'automne      

sur la treille

l'abeille

veille...

l'abeille s'en est allée__

des soleils

à chaque patte\

la vasque aux oiseaux s'ébroue,

toute seule -

vent d'automne (Jack Kerouac)

ici

la puie a cessé

les oiseaux ont bu.

seul dans la clairière

l'arbre aux quarante écus perd

ses feuilles." Michibiko

dans ses frondaisons

 le coeur caché de mon arbre__  

le mien bat avec lui

du rouge et du jaune

et du vert aussi

tiens une feuille rousse

qui saute soudain sur une branche__

c'était un écureuil

automne dans la vallée

le vent

hésitant

roule une cigarette d'air"        (Eluard)

avec le vent d'automne
qui tournoie dans la montagne
le son de la cloche     (Chiyo-ni)

Elles volent bas

Les oies sauvages

Il va pleuvoir    (Shôba)

les champignons 

sous les feuilles se cachent

ils n'aiment pas l'ail

et puis qu'en est-il

marbre froid les chrysanthèmes

délicats vigiles

de tombe en tombe

de tombe ici aussi

je tombe

« Je retourne habiter dans une étoile inconnue,
déjà libérée du supplice de la vie,
là-bas, je vous attends ;
Jusqu'à ce que vous suiviez ma trace,
pleurez-moi, absente mais non perdue. » Adela Zamudio Ribero

Le reste de ta chanson

Je l'écouterai dans l'autre monde

Coucou

les nuages  arrêtés

dans ce jour de novembre grisé__

les oiseaux en oublient de voler

comment inclure la beauté

de tous ces mots posés là comme des hirondelles

sur un fil électrique ?

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