Vendredi 14 mai, D.S.K aime le mot dit

Avez-vous déjà rencontré quelqu'un qui en pinçait pour D.S.K? Quelqu'un qui vous aurait dit - Ouais, D.S.K président, ça serait trop génial (magnifique, fantastique...), j'en rêve... etc... Moi non. Pourtant j'en croise des gens. Et toutes tendances politiques confondues. Rien que dans ma famille, ça va de l'extrême droite à l'extrême gauche. Et des gens qui ont été sondés, vous en connaissez ? Du coup, je demande tout le temps - T'as déjà été sondé, toi ? Et tu connais des gens qui l'ont été ? Qui sont donc ces français pour lesquels D.S.K était le "grand favori pour 2012" ? Non, ce que j'ai pu remarquer, c'est que la question - D.S.K pour la gauche, t'en penses quoi... ne faisait ni pouffer ni rire. Contrairement à - Hollande, t'en penses quoi... Ségolène... Delanoë... Aubry... Là tout de suite, on sourit, on glousse et d'un clin d'oeil au barman, on remet sa tournée. Non, ce qui me semblait distinguer cette hypothèse (D.S.K président), c'était ça. Le sérieux de la chose. Depuis la première élection de Chirac, on ne peut plus prendre vraiment au sérieux l'élection présidentielle. Chirac, Le Pen, Royal, Sarkozy, on les connaît trop, on ne peut pas y croire. Et une société qui se donne un quarté pareil pour se faire gouverner ne peut pas non plus elle aussi être prise très au sérieux. Un peu comme les italiens avec leur ancien chanteur de charme. Ou les américains, période Bush le jeune. Alors tout d'un coup, se dire, Et D.S.K... c'était un peu incongru. On fronçait les sourcils et on prenait un temps pour réfléchir. Bien que nous n'ayons pas la moindre idée de ce qui s'est passé entre lui et une femme de chambre dans cette suite du Sofitel de New-York, se souvenir aujourd'hui de cette question a de quoi nous faire gamberger. Mais à quoi ?