Lundi 3 janvier, Easy Jet(te)

Allez avant que j'oublie. Vendredi 17 décembre 010, aéroport Orly Sud, dernier contrôle d'embarquement pour le vol Paris-Toulouse de 8h30 by Easy Jet. Une dame - la cinquantaine, concentrée, tailleur et coiffure sobres, lunettes, - s'y présente avec un bagage cabine et un sac à main. C'est l'un ou l'autre, lui dit une hôtesse sur un ton de vigile de Franprix un lundi de Pentecôte. Tentative de la dame pour faire entrer son sac dans son bagage. Sous-vêtements à l'air, copies d'élèves à corriger... elle entasse, pousse, ça ne rentre pas. Un monsieur - soixante-dix ans, les mains vides - lui propose de prendre le sac à main, elle le lui confie, les voilà dans l'avion. 8h40. Annonce - Veuillez nous excuser de ce léger retard, nous avons un problème technique passager qui ne saurait durer. En effet, deux policiers entrent, rejoignent nos deux passagers au fond de l'appareil, messe basse, et les débarquent. On revient tout de suite, déclame le monsieur à une assistance encore endormie et vaguement consternée. Je ne souhaite pas lancer un débat, lance un jeune steward trop gros et mal gominé, mais il faut nous comprendre. Nous avons avons un règlement strict en matière de bagages et c'est très simple, il suffit de s'y tenir. Quelqu'un ronfle, les ailes dégivrent, on attend encore dix minutes. Retour des quatre. Sans un mot, le monsieur et la dame récupèrent leurs "effets personnels"et repartent une dernière fois, un policier devant, un policier derrière. Fermeture des portes. Préparez-vous pour le décollage.