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Billet de blog 5 janvier 2015

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Pappagalli ! Pappagalli !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

   Si chercher un moyen infaillible de remédier aux conséquences nuisibles du tourisme de masse (et aux imperfections de l’humanité) vous empêche souvent de dormir depuis que votre mitraillette à religieuses et votre fusil à gosses bien peignés se sont enrayés place Saint-Pierre un lundi de Pâques, lire (et expérimenter) ceci. Noter cependant avant tout que l’hypothèse du moyen infaillible qui va suivre provient tout droit d’une expérience in vivo datée d’hier dimanche, second jour des soldes romaines et de l’entrée gratuite dans tous les musées de la Città eterna par 17°C à l’ombre et bien plus au soleil qui n’a pas eu à souffrir de toute la journée du moindre nuage. Bref, comme disait Labiche – Ce n’est pas pour me vanter, mais il faisait chaud. Donc voici : introduire dans un musée ou un monument à forte densité de badauds un animal insolite, potentiellement bruyant et simple à transporter. Tenter de prendre l’avion, le train ou la route avec un zébu ou un okapi pourrait vous gâcher votre départ en mission. Nous ne vivons plus dans une époque où il ne semblait pas si compliqué de voyager dans les Alpes en éléphant. Alors, toujours au vu de mon expérience d’hier, choisir un couple de perroquets à face rouge (Poicephalus flavifrons) bien visibles de loin et les lâcher, je ne dirais pas entre des étalages de fibules ou d’amphores ennuyeux comme un monde sans B.H.L. (trop facile) mais dans le jardin d’un cloître comme celui du Musée des Thermes de Dioclétien où s’est produit hier le miracle suivant. Dans la foule (très dense, j’insiste) du milieu de l’après-midi (très beau, j’insiste encore parce que comme dit Johnny : Insister, c’est exister), un cri d’enfant – Pappagalli ! Pappagalli ! a provoqué un silence exceptionnel et toutes et tous ont quitté des yeux leurs écrans pour se mettre à chercher les pappagalli qui, sans doute surpris par l’attention soudain portée à leur présence au sommet d’un palmier, se sont mis très vite à faire un show (prises de bec et emplumotages explicites) qui a rassuré tout le monde et déclenché aussitôt rires, quolibets et les inévitables prises de vue. Le miracle n’a duré qu’une minute. Peut-être deux. Mais si au lieu de courir tous les jours après on ne sait trop quoi, on prenait le temps d’apprivoiser des perroquets et de les inciter à plus de retenue, nous pourrions peut-être contribuer – comme nous en rêvons parfois – au mieux être de l’humanité et, à l’occasion, au nôtre - because dixit Beckett (Samuel) – On est cons, mais pas au point de voyager pour le plaisir. N.C.

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